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Gabriel TOURDES  (1810-1900) est originaire de Strasbourg où il fait ses études médicales. Il embrasse d’abord la carrière militaire. Il est nommé successivement au Val de Grâce, à l’hôpital militaire de Metz, avant de rejoindre Strasbourg. En 1840, reçu à l’agrégation, il quitte l’armée pour la Faculté de médecine de sa ville natale. Il y est chargé de la médecine légale, nouvelle discipline dont il assure l’éclosion. Il écrit plusieurs ouvrages dans cette discipline où il acquiert une notoriété certaine. Il est en même temps chargé de la pédiatrie (1846). A Nancy, il crée le service de médecine légale. Il participe à la réflexion sur la construction du nouvel hôpital comme en témoigne son « Projet de reconstruction des hôpitaux civils ». Il est doyen lors de l’inauguration de celui-ci en même temps qu’il débute les premières études sur le futur Institut anatomique de la rue Lionnois. Passionné d’histoire, il est l’auteur d’un travail sur les origines de l’enseignement médical en Lorraine et sur la Faculté de Pont-à-Mousson.

 

Description : Description : Tourdes G1         

 

Ernest Bussière : Buste de Gabriel Tourdes

Musée de la Faculté de médecine

 

Nous avons deux bustes identiques, l’un en plâtre, salle du conseil, l’autre en marbre, d’une hauteur de 65 cm, dans le couloir du décanat. Le style est classique de l’art officiel de la troisième république. Sa qualité est remarquable témoignant d’une sureté artistique indiscutable. Ceci n’a rien d’étonnant puisqu’il est  l’œuvre d’un sculpteur bien connu des Nancéiens, Ernest Bussière.

 

Ernest Bussière (1863-1913), né à Ars-sur-Moselle et mort à Nancy, est un statuaire et céramiste de l'Ecole de Nancy. Après avoir suivi des cours à l’Ecole municipale des Beaux-Arts de Nancy (dont il deviendra plus tard professeur), il bénéficia ensuite d’une bourse municipale qui lui permit de suivre des cours à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris dès 1883. Il deviendra membre du comité directeur de l’Ecole de Nancy dès 1901. Il réalise de nombreux monuments (dont Le fronton de l’hôpital Saint-Julien) et sculptures funéraires. Il est surtout renommé pour ses nombreux bustes ou médaillons de personnages célèbres ou éminents de Lorraine. Plusieurs d’entre eux sont encore visibles, notamment au cimetière de Préville : Grandville et Bichat, Virginie Mauvais, grande bienfaitrice hospitalière (1893), Friot (1903).