Charles BAGARD (1696-1772) appartient à une famille médicale dont plusieurs membres ont été au service des ducs de Lorraine. Il  naît à Nancy le 2 janvier 1696. Son père, Antoine, médecin du duc Léopold, joue de son influence pour le faire nommer médecin de l’hôtel du duc à l’âge de quinze ans.  Ses études à Montpellier sont brillantes  et, de retour à Nancy, il est nommé médecin à l’hôpital Saint-Charles puis à l’hôpital Saint-Julien. En 1721, il devient médecin ordinaire du duc Léopold. Il le sera également de Stanislas. Bien en cour, médecin réputé, il est nommé médecin-chef de l’hôpital militaire (1734). Connu pour ses travaux sur la variolisation, sur les eaux minérales vosgiennes, en particulier celles de Contrexéville, il est surtout  celui qui, prenant la tête du corps des médecins de Nancy, obtient la création du Collège royal. Stanislas le nomme président et il est le premier à exercer cette fonction. Parfois considéré comme autoritaire, il mena cette institution de main de maître, le Collège occupant une partie des bâtiments de la place Royale (actuellement musée des Beaux-Arts sur la place Stanislas). En même temps il développe un jardin botanique encore partiellement visible rue Sainte-Catherine. La façade du Palais de l’Université, devenue Faculté de droit et de sciences économiques, est décorée de statues, médaillons et bustes de personnages illustres. Parmi eux, figure le buste de Bagard.

 

    

 

Charles Bagard

Anonyme : Musée de la Faculté de médecine

 

Son tableau dont l’auteur est inconnu est situé dans la galerie de la salle du conseil : en buste, pratiquement de face, il est vêtu d’une robe rouge recouverte d’un chaperon d’hermine, col gris sans pans ni pointes, bordé d’un fin liseré blanc qui rappelle le vêtement des professeurs de la Faculté, (ce qu’il n’était pas). Il est vrai qu’il représentait le Collège et prenait part à nombre des activités  de celle de Pont-à-Mousson : nomination des professeurs, soutenance des grades, des thèses, examens divers. Il porte le collier et la croix de chevalier de l’ordre de Saint-Michel. Le fond du tableau de 79x63 cm, représente un paysage architecturé, peut-être le pavillon de la place royale. Le cadre est en bois sculpté, doré.

 

Un large bandeau inférieur contient un texte abrégé en latin, dont la transcription totale nous échappe :