Pierre CHALNOT (1903-1982) figure également dans la salle du conseil. Véritable chef d’école d’une chirurgie moderne, il était originaire de Franche-Comté. Ses études médicales se déroulent à Nancy où il gravit rapidement les divers échelons hospitalo-universitaires. Interne des hôpitaux en 1925, il s’oriente vers la chirurgie. Elève des professeurs Michel, puis Hamant, après une thèse consacrée à la Prophylaxie du cancer du col utérin, il est agrégé en 1933. Sachant tirer profit des découvertes essentielles de cette période, il va favoriser autour de lui l’éclosion de diverses spécialités qu’il confiera ensuite à ses nombreux élèves : citons la réanimation, la chirurgie thoracique, digestive, cancérologique, vasculaire. Il pratique la chirurgie à cœur ouvert dès 1950. Il fait preuve de qualités humaines et médicales qui forcent l’admiration, sachant allier l’attention aux malades à la technicité la plus affirmée. Il est impossible de signaler tous les travaux qui ont émaillé son activité et qui sont notamment rassemblés dans les thèses de doctorat de ses très nombreux élèves. Il décède en activité auprès d’une clientèle à laquelle il resta dévoué jusqu’à la fin.
Henri-Joseph
Marchal : Portrait de Pierre Chalnot
Musée de la Faculté de médecine
Le portrait qui le représente, accroché dans la salle du conseil, est
de facture assez moderne. Assis à son bureau où il est en train d’écrire une
lettre ou une ordonnance, il porte un costume de ville sombre avec une cravate
plus claire. Une pochette éclaire légèrement cette tenue austère. Il regarde
devant lui.
Son visage est peut-être moins rond, plus allongé que vers la fin de sa vie, cette forme
soulignée par une barbe un peu négligée. Il porte des lunettes rondes, en
écaille, qui limitent son regard direct sur l’observateur. Quelques livres sont
à peine visibles à l’arrière-plan. Ce tableau, daté de 1941, mesurant 79x63 cm,
est entouré d’un cadre très sobre, en bois peint.
Il est signé d’Henri-Joseph Marchal (1878-1942). Cet artiste lorrain a fait ses études à Nancy à l’Ecole des Beaux-Arts dont il sera le directeur. Il fréquente également l’Ecole des Beaux-Arts de la capitale où il est l’élève de Bionnat. Peintre paysagiste, il excelle dans la peinture des fleurs. Admis au Salon des artistes français dès l’âge de 18 ans, il obtient une médaille d’or en 1926. Il a une réputation internationale, surtout comme portraitiste. Plusieurs expositions lui ont été consacrées.