Albert FRUHINSHOLZ (1876-1963) est né à Bayon de parents alsaciens venus en Lorraine après la défaite de 1870. Elève d’Alphonse Hergott, il est le premier professeur d’obstétrique formé à Nancy. Agrégé en 1904 à 28 ans, il sera nommé professeur de clinique obstétricale et directeur de l’Ecole de sages-femmes en 1920. Sa première tâche sera de reprendre les travaux de construction de la Maternité encore au stade de fondations. Il revoit les plans et mène à bien sa réalisation avec les conseils de son beau-père Adolphe Pinard et l’expérience acquise au cours des visites de maternités qu’il a effectuées dans toute l’Europe.
Lors de son inauguration en
1929, il présentera cette « fière institution », associant « valeur morale, valeur sociale,
valeur hospitalière et valeur didactique et éducative ». Figure de proue
de l’Ecole obstétricale de Nancy, ses recherches dans le domaine de
l'obstétrique le conduiront à d'importantes
découvertes (décalage gravidique de la courbe ménothermique,
complications vasculaires de la grossesse, pyélite gravido-toxique…).
Ses travaux, ses nombreux articles, publications et autres interventions firent autorité en France et à
l'Etranger. Fidèle aux idées sociales qu'il imprima
à la Maternité, il développa l'aide sociale
aux mères déshéritées et créa la Section de protection maternelle de l’Office
d’Hygiène sociale de Meurthe et Moselle. Il ouvrit une des premières maisons maternelles en France.
Sa reconnaissance nationale lui ouvrit les portes de l’Académie nationale de médecine qui l’accueillit dès 1931 et dont il fut nommé membre titulaire en 1943.
Jean Scherbeck : Portrait d’Albert Fruhinsholz
Ecole de sages-femmes de la Maternité régionale
Ce portrait, dessiné d’après photographie, fut offert à
Fruhinsholz par ses élèves puis déposé plus tard à
l’Ecole de sages-femmes de la Maternité qui a reçu le nom d’Ecole Albert Fruhinsholz.
Jean Scherbeck
(1898-1989) est un
artiste lorrain, élève d’Emile Friant, mais aussi de Henri Royer, avec lequel
il travaille le pastel et la peinture à Audierne en Bretagne jusqu’en 1935.
Plus tard, il se consacre presque exclusivement aux portraits d’hommes ou de
femmes, d’un certain âge, dits « têtes de caractère ». Ses
mamiches sont célèbres. Outre des pastels, fusains, crayons, il s’est également
exercé à la lithographie.