Jean-Baptiste ALLIOT (1640-1721), le fils, a certainement bénéficié de la bonne fortune de son père. Ayant fait ses études à Pont-à-Mousson, il vient également à Paris  et y restera après  le retour paternel dans la Meuse. Sa réputation médicale est certaine si bien que Louis XIV le nomme tout d’abord  «  médecin ordinaire » puis «  médecin de la Bastille », avec une pension de mille écus. Avoir le droit d’exercer à Paris pour un médecin étranger était un privilège rare et lucratif. Il accompagne, de Paris à Nancy, la jeune duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans venue épouser le récent duc Léopold, contribuant ainsi à tisser des liens entre la Lorraine et son voisin, parfois envahissant, le royaume de France. De retour  en Lorraine, il est nommé par lettres patentes du duc, premier médecin surintendant des eaux minérales de Lorraine et conseiller d’Etat. Il contribue à faire connaître les eaux de Plombières. Antoine et Charles Bagard  prendront ensuite sa place. Il est anobli par Léopold et porte alors le nom d’Alliot de Mussey, du nom de sa mère. Il se retire finalement à Bar-le-Duc où il décède en 1721.

 

 

Anonyme : Portrait de Jean-Baptiste Alliot

Musée de la Faculté de médecine

 

Situé dans la salle de thèse n°2 à proximité de celui de son père, son portrait témoigne de son ascension sociale. Ovalaire, il mesure 67x55 cm. De trois quarts, Alliot pose debout,  richement vêtu d’un habit de velours violine, moiré, dont le col est brodé de motifs dorés,  laissant entrevoir une chemise brodée. Sa main droite repose sur le haut d’un livre lui-même posé verticalement sur une table, bras qui limite le portrait à la partie basse. Le visage ovalaire est celui d’une personne à un âge adulte, déjà ridé,  exprimant une volonté certaine. Il porte une perruque frisée, poudrée, d’époque Louis XIV.  Le cadre est de belle qualité, en bois sculpté et doré.

 

Une inscription est lisible à l’angle supérieur droit du tableau :