ANDRE Valérie
Née le 21 avril 1922, le Médecin général inspecteur
Valérie ANDRE est reçue docteur en médecine en 1948 et s'engage en 1949 pour
servir en Extrême-Orient.
Affectée à Saigon,
pendant deux ans elle se perfectionne en chirurgie de guerre, en même temps
qu'elle acquiert le brevet de pilote d'hélicoptère. Dans les circonstances
exceptionnelles de la campagne d'Indochine, cette conjonction rare, jamais
encore réalisée par une femme, et celle portée au plus haut point de l'autorité
et du dévouement, vont orienter sa carrière dans la voie alors toute nouvelle
des évacuations sanitaires héliportées. Elle assure dans les conditions les
plus périlleuses, les missions les plus difficiles, que sa double technicité
lui permet de mener à bien. Elle totalisera 129 missions de guerre comme pilote
d'hélicoptère et évacuera, seule à bord, 165 blessés.
Cinq citations avec
croix de guerre TOE dont quatre à l'ordre de l'armée ainsi que la croix de Chevalier
de la Légion d'honneur « pour faits de guerre » viennent récompenser
des mérites qui sont connus de tout le corps expéditionnaire.
En 1952, elle est
intégrée dans les cadres de l'armée active avec le grade de Médecin capitaine.
De retour en France,
devenue Médecin de l'air, elle apporte pendant cinq ans la contribution de son
expérience et de sa technicité au Centre d'essais en vol de Brétigny.
En 1959, elle retrouve
ses fonctions d'Indochine en Algérie. A Boufarik, puis à la Rhegaia,
elle dirigera sur une tout autre échelle les opérations d'évacuations sanitaires
par hélicoptères, qui transformeront les conditions de traitement des blessés
d'Algérie. Elle effectue dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre
356 missions en tant que pilote sur divers types d'hélicoptères. Deux citations
à l'ordre du Corps aérien avec croix de la Valeur militaire sanctionnent sa
contribution aux opérations, qui se poursuit jusqu'au retrait de 1962.
Médecin chef de la base
aérienne de Villacoublay, puis conseiller du
commandement du transport aérien militaire, c'est dans ces fonctions qu'elle
accède en 1976 au quatrième grade et est la première française à recevoir les
étoiles. Elle en exercera les prérogatives avec la même compétence et la même
autorité dans les postes de directeur du service de santé de la 4ème puis de la
2ème région aérienne.
En 1981, médecin général inspecteur, elle reçoit des
mains du Président de la République, la plaque de grand Officier de la Légion
d'honneur. Totalisant 4200 heures de vol, le médecin général inspecteur Valérie
ANDRE est également titulaire de la Médaille de l'Aéronautique, de la Médaille
de Vermeille du service de santé, de la décoration Légion of Merit, de l'Ordre national du Vietnam, de la Croix de la
Vaillance, de la Médaille du Combattant Volontaire, de la Grande Médaille d'or
de l'aéro-club de France.
Rien n'aura manqué dans
le déroulement d'une carrière militaire prestigieuse qui égale celle des plus
grands.
Mais, derrière les
honneurs justifiés qui l'ont accompagnée, et à la base de celle-ci, n'ont pas
manqué non plus portés au plus haut point, la compétence et le dévouement qui
restent l'honneur et la marque du service de santé. L'oeuvre du médecin général
inspecteur Valérie ANDRE n'est pas moins importante que son exemple.
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Le Médecin Général Inspecteur Valérie André, pilote
émérite d'hélicoptère, qui s'est illustrée au combat durant la guerre
d'Indochine où elle totalisa 129 missions et 165 évacuations de blessés, a été
récompensée par l'union française de l'hélicoptère le 26 janvier dernier. A
cette occasion, elle a reçu, des mains de Gérard David, la « pale
d'or » décernée pour la toute première fois. Cette distinction lui a été
remise en présence du maire d'Issy les Moulineaux,
André Santini et de Michel Wachenheim,
directeur général de l'aviation civile.