La modeste carrière de Pierre Poirot
Jacqueline CAROLUS
En Lorraine, pendant des siècles,
l’intrusion permanente dans les États de charlatans et d’opérateurs ambulants
avait amené les ducs à publier décrets sur décrets pour empêcher le
charlatanisme, favoriser la constitution de confréries et de communautés,
obliger les gens à s’entreformer et à se surveiller,
à imposer et organiser l’apprentissage et la maîtrise (édits des ducs Raoul,
René, Antoine…). Les Ordonnances de Charles III (10 février 1596) rendent la
situation très claire : elles établissent cinq communautés de
maîtres-chirurgiens en Lorraine. La plus puissante, celle de Nancy, a son siège
à l’hôtel de ville. Véritable « conseil de l’ordre avant l’heure », la
communauté, présidée par un doyen élu, veille à l’éthique, la déontologie, la
formation continue et assure la réception à la maîtrise. Nul ne pourra ouvrir
boutique en ville et « pendre les bassins » s’il n’a subi avec succès
l’examen de la maîtrise qui est un contrôle des connaissances pratiques. Un
enseignement théorique n’est pas prévu pour les chirurgiens. L’exploitation des
archives du tabellion Étienne Tapissier nous a permis de reconstituer la
carrière typique d’un maître-chirurgien nancéien : Pierre Poirot.
Né dans une riche et brillante
famille d’apothicaires, ce malheureux qui vient au monde en 1621, va subir tous
les malheurs du temps. C’est l’époque où la Lorraine connaît une vague
extraordinaire de procès de sorcellerie. L’oncle Charles Poirot,
médecin des Dames de Remiremont va être, à tort, accusé, emprisonné, torturé,
et brûlé à Châtel sur Moselle, le 7 avril 1622. Quel drame pour la famille.
Puis Charles de Vaudémont qui vient d’épouser sa cousine, la duchesse
héréditaire Nicole, lui ravit le pouvoir, se brouille avec les Français et
entraîne la Lorraine dans un tourbillon de guerres, d’occupation et de misères.
Christophe, le père de Pierre, apothicaire, meurt en 1629, laissant à sa veuve,
cinq « enfants mineurs d’ans » et des dettes. En 1633, c’est le siège de Nancy,
l’occupation française, confuse, sans batailles rangées, où des bandes adverses
s’en prennent aux civils, pillant, rançonnant, incendiant, égorgeant... Ce sont
« les malheurs de la guerre », que Jacques Callot a si bien décrits. Outre les destructions, la Lorraine est frappée par de
grandes épidémies meurtrières : dysenterie, typhus exanthématique, fièvres
tierce, quarte, pourpre, « suette » et surtout peste. Nancy perd une
grande partie de ses habitants. C’est alors que la mère de Pierre meurt de la
peste.
Le jeune orphelin de 15 ans,
complètement désorienté, désire faire de la chirurgie. Son tuteur, le tabellion
Tapissier, le met en apprentissage chez le maître Jacques Crellot,
choix étonnant car c’est un chirurgien parisien, arrivé à Nancy avec les
troupes françaises d’occupation, qui vient de s’installer Grand rue, entre les
prévôts et les chanoines de Saint-Georges.
L’apprentissage
Les chirurgiens sont de simples
artisans, leur formation est essentiellement manuelle et pratique. L’apprenti
est là pour apprendre, il accompagne son maître dans la boutique et dans la
ville, portant les « ferrements » et le regardant faire, immobilisant le
blessé pendant les temps douloureux. On attend aussi de lui, que levé à l’aube,
cinq heures en été, six heures en hiver, il ouvre la boutique, nettoye le « carreau », prépare le matériel et
éventuellement, fasse la barbe et le poil à quelque client tôt levé. Parfois on
lui laisse faire une saignée. Et quand les deux ans d’apprentissage sont
révolus, l’apprenti part sur les routes comme compagnon, avant de revenir
passer la maîtrise.
Les conditions de l’apprentissage
du jeune Poirot, en application des Ordonnances de
1596, sont consignées dans un contrat du 13 novembre 1637 : le jeune apprenti, logé, nourri, blanchi devra,
pendant deux ans, aider le maître apprenant ainsi le métier « sur le tas »… le tout pour
l’énorme somme de six cents francs. (Les maîtres-chirurgiens nancéiens sont
moins exigeants, en général ils demandent quatre cents francs). Pierre remplit
péniblement son contrat et quitte Crellot en novembre
1639, il a 18 ans.
Le compagnonnage
Le compagnonnage est la suite
obligée de l’apprentissage. Généralement itinérant, il est d’une durée assez
longue, puisqu’il faut au minimum avoir atteint 25 ans pour prétendre passer la
maîtrise. Les comptes de tutelle rendus par le tuteur nous montrent le jeune Poirot débutant son compagnonnage à Mirecourt, puis passant
en France pour se perfectionner, vivant de ci de là de quelques saignées, de
« barberie » et de stages dans différentes
boutiques. De retour à Nancy en 1648, dans
une ville ruinée, occupée, Pierre Poirot a 27 ans. Il
est orphelin, relativement pauvre (les maisons dont il a hérité sont en
ruines), sans ambition. La rencontre avec le maître-chirurgien Jacques Bruyer va le dynamiser.
L’association
Jacques Bruyer
appartient à une grande famille de chirurgiens nancéiens, mais des ennuis
familiaux l’ont contraint à abandonner sa boutique de la place Saint-Epvre. Pierre possède la maison d’« Entre les deux
villes » que son père avait fait construire entre la vieille ville et la ville
neuve (à l’angle des actuelles rue des Dominicains et Gambetta) et dans laquelle il tenait boutique d’apothicaire. Le
maître et le garçon-chirurgien vont s’associer, Pierre mettant ses locaux à la
disposition de Bruyer, lequel, très généreux,
partagera selon le contrat signé « le dernier » de février 1654, par
moitié ses honoraires avec le jeune homme sans clientèle :
« D’autant et pour favoriser,
tiendra la main au Sieur Poirot qui n’est point
encore de pratique,… (il est normal que) le Sieur Bruyer, ancien Maître qu’il est, en ait la supériorité et direction avec quelque avantage. Il a admis
pour son soulagement que le Sieur Poirot... fasse en
cette société les choses qui conviennent mieux aux jeunes qu’aux personnes de
son âge. Et que pour lui donner des preuves de sa bienveillance et du désir
qu’il a de son avenir, l’introduisant et insinuant dans sa pratique, le Sr Poirot a promis et s’est obligé à porter tout respect au
dit Sr Bruyer, lui obliger en toutes choses
raisonnables dépendantes de cette société, comme d’aller en ville,
singulièrement pour faire le poil où ils seront appelés, d’avoir soin de faire
ouvrir et fermer la boutique, bref de soulager ledit Sieur Bruyer
de toutes choses pareilles et autres occasions». L’association va bien
fonctionner, tellement bien, que Bruyer propose à Poirot d’épouser sa nièce Gabrielle Cauchon de la Tour.
Le mariage a lieu le 24 novembre 1654. Les époux auront neuf enfants dont trois
vivants et la famille est naturellement installée dans la maison d’« Entre les
deux villes ».
La maîtrise
En juin 1654, toutes les
conditions sont réunies pour se présenter à la maîtrise, Pierre Poirot est âgé de plus de 25 ans, il est catholique, il a
un « conducteur », Bruyer, qui le parraine (le
conducteur qui doit être maître depuis plus de cinq ans, accompagne son protégé
à l’examen). Pierren après avoir fait état de ses
certificats de bonne vie et mœurs, et de ses
services, va, devant le doyen et les jurés, dans la salle de l’Hôtel de ville
réservée à la Communauté, réussir son chef-d’œuvre, généralement une
démonstration de bandages et satisfaire à un examen oral sur les
principes de la chirurgie (maladies externes comme « apostumes, playes, ulcères, fractures et dislocations, connaissance
des remèdes et médicaments tant simples et composés »). Son expérience pratique
est certaine, il exerce la chirurgie depuis l’âge de 18 ans. Après quoi il
prête le serment, entre les mains du doyen, d’exercer l’art de chirurgie en
toute probité, s’acquitte de ses droits à la Communauté. Il aura alors le droit
de « pendre les bassins » (enseigne qui désigne la boutique) et de former
des apprentis (Pierre en formera sept).
A Nancy, la Communauté qui compte
à l’époque une quinzaine de chirurgiens civils est dirigée par neuf jurés.
Ceux-ci élisent tous les deux ans, un doyen, un premier et un second juré, mais
ils doivent – nous sommes toujours en période d’occupation – se soumettre au
Premier chirurgien du roi, et à son représentant résidant à Nancy. Le
lieutenant est en fait très discret et se
contente d’assister aux examens. Les jurés « en charge », comme les
conseillers ordinaux actuels, ont de lourdes responsabilités. Avec le doyen et
le greffier, ils forment un tribunal et sont chargés de régler les litiges
(exercice illicite, injures entre chirurgiens, procès avec les
apothicaires ou les médecins...), de recevoir les plaintes, de désigner des
experts. Ils sont aussi responsables de la « formation continue » (une
salle est réservée à cet effet dans l’Hôtel de ville).
Pierre Poirot, apprécié par ses pairs est élu
juré en 1655
Voilà donc
Pierre Poirot « reconnu », dès sa première année d’exercice. Il
est maintenant maître-chirurgien « interne » et juré, membre
titulaire de la communauté (équivalent à un conseiller de l’Ordre).
Attaché à l’hôpital
Saint-Julien
La chance continue à lui sourire.
La même année 1655, Pierre Poirot occupe poste d’«
attaché » à l’hôpital Saint Julien. Il s’agit du deuxième hôpital Saint-Julien,
construit à partir de 1590, en ville neuve. Ce poste hospitalier ne prendra pas beaucoup de temps à Pierre. D’abord parce que Saint-Julien est proche de sa
boutique, mais surtout grâce à un règlement complaisant : le chirurgien
visitera les malades une fois par jour, fera les examens d’entrée « pour
refouler les contagieux ». Il viendra panser les blessés mais pour « coupper » les cheveux, il pourra envoyer son garçon. Si la
chirurgie nécessite un geste plus hardi, le chirurgien appellera un personnage
spécialisé : « l’opérateur ». Il s’agit le plus souvent du
spécialiste de la taille vésicale : les calculs urinaires sont d’une
grande fréquence en Lorraine. Pour traiter les teignes, comme on utilise la
poix, le chirurgien fera appel à un cordonnier, tandis que les écrouelles justifieront un pèlerinage. Il reste au
chirurgien la traumatologie et le traitement de l’épilepsie pour lequel on
n’hésite pas à employer le trépan.
Pierre Poirot « reçu bourgeois »
Pierre appartenait à une famille honorablement
connue à Nancy. Son oncle Charles, médecin, et son cousin François Poirot, médecin lui aussi, avaient été anoblis par le duc
Henry II. Son père Christophe, apothicaire, étant « bourgeois » de
Nancy, il était normal que Pierre, au faîte
de sa carrière, demande à être « reçu bourgeois ». Sa demande est acceptée, et il est reçu le 27
octobre 1658. Ce titre
flatteur de bourgeois, il fallait le mériter,
l’acheter, mais en retour, il procurait quelques avantages. Il rendait apte à
remplir les offices municipaux, pouvait dans certains cas, exempter de la collecte de la taille, dispenser du guet, et
de la garde des portes et des murailles.
Le métier au
quotidien
L’exploitation
des inventaires après décès des chirurgiens nancéiens permet d’inventorier
l’appareillage et de se faire une idée des actes réalisés dans les
boutiques. L’instrument qui se trouve en grand nombre étant le rasoir (28
rasoirs en moyenne), on peut supposer que les chirurgiens nancéiens gagnent
essentiellement leur pain en « faisant la barbe » soit à la boutique soit, sur
abonnement, à domicile. Poirot utilise beaucoup de
savonnettes, de pierres à aiguiser, des « resmoulettes
» à aiguiser et nombre de bassins à « faire
le poil ». Viennent ensuite les saignées avec 14 lancettes et 15
palettes à saigner. Les chirurgiens nancéiens soignent les moustaches : ils
possèdent tous des fers à relever les moustaches et des fers à friser ; ils
coupent aussi les cheveux (grand nombre de ciseaux, peignes en buis et en
corne) ; certains sont spécialisés dans la perruque. Les extractions dentaires
reviennent fréquemment : en moyenne 6 fers à arracher les dents, 2 daviers et 1
pélican.
Bien que la guerre se soit
éloignée, tous traitent des plaies par balles et possèdent en moyenne 7 pinces à trois branches dites « tire-balles ». La
chirurgie générale (chirurgie de surface, sutures de plaies diverses, excisions
de tumeurs et amputations) est réalisée à l’aide
de « ferrements », bistouris, scalpels, aiguilles, « carlets » à recoudre les
plaies, cautères, scies à « extirper les membres », « espatules
» en fer et becs de corbin pour faire l’hémostase.
Tout ceci n’est pas d’un grand
rapport, les opérés paient mal et les chirurgiens ne sont pas fortunés et
vivent assez chichement. Si les saignées se facturent à l’acte, généralement un franc, une réduction de
fracture de jambe peut atteindre 30 francs, tandis qu’un abonnement d’un an
pour la barbe, c’est environ 70 francs.
On est en 1663, la paix est
revenue. En application du traité de Vincennes, Louis XIV fait démolir les fortifications. Lors de la deuxième occupation
française, après 1670, craignant les Hollandais, il les fera reconstruire
par Vauban. à Nancy, il s’installe au palais et ne
songe qu’à se divertir. Ce ne sont que bals, comédies, carrousels. La ville,
naguère ruinée et déserte, a retrouvé une animation à laquelle elle n’était
plus accoutumée. Nous aurons bientôt une nouvelle duchesse âgée de 13 ans, Marie-Louise d’Apremont
(le duc en a 61). Une période de fêtes, de bals va faire oublier aux
Lorrains leurs misères. Le duc dispense d’impôts à vie tous ceux qui
reconstruisent une maison, favorise le renouveau des manufactures, et tous les
aspirants à la maîtrise sont reçus sans chef-d’œuvre et sans droits. Mais pour
Pierre Poirot, l’année 1663 est une année horrible. Bruyer,
l’associé est malade, il meurt en février. Comble de malheur, Pierre Poirot va subir les affres d’un procès qui va lui porter
gravement préjudice.
C’est le
Procès « de la main couppée » que nous avons relaté dans la
Lettre du musée de mars 2003. Pierre est appelé, rue de la
Boucherie (actuelle rue du duc Raoul), en Vieille Ville, pour traiter
Marguerite Aubry, gravement brûlée. Après l’avoir pansé pendant plusieurs jours, il doit se résoudre à amputer la
main carbonisée. La mère est en colère, elle porte plainte devant la
communauté, puis l’affaire passe au tribunal… Finalement
après expertises et deux ans plus tard, Pierre Poirot
obtient réparation, mais en restera profondément marqué. Il prononce la
phrase suivante marquée d’un bon sens évident : « …l’honneur étant une
chose si délicate et principalement dans (ma) profession, que, quand une fois
elle est blessée, quoiqu’on y puisse faire, la marque de la playe
en est toujours marquée de sorte qu’on n’y saura assez prendre de
précautions ».
Les biens de Pierre Poirot
Après une dure vie de labeur, il
n’est pas bien riche. En héritage, il avait reçu la maison, les dépendances et
le jardin de Malzéville, une part de gagnage à Lemainville
et la maison « d’Entre les deux villes ». Il
parviendra, plus tard à acheter une vigne à Amance,
puis quatre hommées de vigne à Malzéville. En 1670,
il régularise l’achat d’une vigne à Amance, provenant
de son beau-père. Tout cela est d’un piètre rapport : le gagnage de Lemainville ne rapporte que quatre paires de
« réseaux » (le résal de Nancy mesure 120
litres de grains) et les vignes assurent tout juste la consommation familiale.
La maladie et la mort
Depuis 1670
Nancy est à nouveau occupée. Les Lorrains supportent mal la nouvelle
occupation française. On a réquisitionné les logements pour les gens du Roi
arrivés à Nancy. Le nouveau Gouverneur français, le Maréchal de Criqui, s’est installé au Palais. Il se révèle pire que La
Ferté : il licencie la garde bourgeoise, désarme les habitants, expédie
l’artillerie de l’arsenal à Metz, menace de pendaison les Lorrains qui iraient
servir ailleurs que dans les troupes françaises. Les habitants de Nancy sont à
nouveau soumis à une double imposition, les impôts royaux s’ajoutent aux impositions urbaines. A partir de mai 1672,
Vauban fait reconstruire les fortifications. Le moral des Nancéiens est
mauvais.
C’est alors,
en 1672, que Pierre tombe malade, il s’associe avec Ferry, assurant l’avenir de
son épouse Gabrielle et des enfants. Sa maladie s’aggrave, il s’alite au début
de 1673 et meurt le 21 août 1673, âgé de 52 ans. Son testament, déposé chez
Tapissier le 24 avril 1673, vaut un portrait. Comme tout au long de sa vie, cet
homme, devant la mort, fait preuve de résignation, il a supporté tellement de
misères sans révolte. Il est bon, témoigne de son affection et de sa confiance
à sa femme Gabrielle, et de sa reconnaissance à sa servante. Pour sa sépulture,
il choisit les Minimes, c’est là que sont enterrés, dans l’église, son père et
son grand-père, tous deux jadis apothicaires des Minimes.
Gabrielle et la
boutique
La maison d’« Entre
les deux villes » construite en 1623 par Christophe Poirot, apothicaire
Les Ordonnances de Charles III du
10 février 1596 établissaient la Maîtrise, donnaient des règles à la Communauté
des chirurgiens et prévoyaient le sort des veuves
de chirurgiens : « Que les
veuves pourront tenir bouticle, ayant un serviteur
de bonnes mœurs, capable et versé en l’art de chirurgie, loyal pour faire
toutes fonctions de chirurgien sauf qu’il sera tenu prendre avis d’un desdits
Maîtres en cas d’importance et doutes et ne pourra faire aucun rapport en
justice qu’avec un desdits Maîtres ... ». La veuve Poirot
va donc tenir boutique, elle sait saigner, faire la barbe et les pansements… A
la même époque, il y a, à Nancy, quatre veuves, continuant à tenir boutique «
avec un garçon de bonnes mœurs ». Mais les maîtres-chirurgiens de la ville sont
fâchés de cette concurrence. Ils les attaquent en justice et après plusieurs « procès aux veuves », le 26 août 1679,
ces dames sont « condamnées à fermer boutique, dépendre bassins et
enseignes et autres pareilles marques dénotant ledit art... ».
Gabrielle Poirot
se retire « dans la tour » et laisse la boutique à son gendre
chirurgien, Jacques Thiéry, chirurgien.
Seul témoin du passage sur terre
de Pierre Poirot, la maison d’« Entre les deux
villes », construite par Christophe Poirot en
1623, est toujours là et ne dépare pas la belle place que Stanislas fera
édifier au siècle suivant.