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L’évolution de l’Hôpital d’Enfants de Brabois (1982-2006)

 

par M.  VIDAILHET

 

INTRODUCTION

 

Du fait des progrès réalisés dans la médecine des enfants, des modifications sociales profondes survenues durant ce quart de siècle et des évolutions réglementaires et organisationnelles, l’Hôpital d’Enfants a beaucoup changé en 25 ans. De nombreuses actions y ont été conduites dans le but d’améliorer la qualité des soins, l’environnement des enfants malades, et de limiter les conséquences des ruptures induites par la maladie, en respectant les spécificités de l’enfance : scolarisation, jeux et distractions nécessaires à l’enfant. En dehors des autorités administratives, des personnels médicaux et para-médicaux, il faut insister sur les rôles joués par la Fondation des Hôpitaux de France grâce à ses donations (opérations pièces jaunes), l’école de l’Hôpital d’enfants et diverses associations de bénévoles, comme « l’Aide Scolaire Bénévole aux Adolescents Malades » (AISCOBAM), pour la scolarisation et d’autres qui  ont introduit, auprès des enfants malades, la musique, le théâtre, l’audiovisuel, les clowns etc…        

 

LES  LOCAUX

 

En 25 années, les choses ont beaucoup changé. Alors que dans son aspect extérieur il ne s’est guère modifié, l’Hôpital d’Enfants a bénéficié d’importantes restructurations internes faites pour améliorer le secteur de l’accueil et des urgences (devenu le POSU pédiatrique), le bureau des entrées et des consultations, le hall d’accueil, le service de radiologie avec l’introduction des nouveaux matériels d’imagerie (scanner), l’hospitalisation classique avec une augmentation du nombre de chambres parent/enfant, les secteurs stériles et protégés, l’unité mixte de réanimation médico-chirurgicale, l’unité d’hospitalisation de pédopsychiatrie, les blocs opératoires, les laboratoires avec l’accueil du laboratoire de biochimie pédiatrique et du laboratoire de dépistage néonatal qui lui est rattaché, les locaux du centre de référence des troubles du langage et des apprentissages ….                                             

 

LE  PERSONNEL  ET  LES  SERVICES 

 

Le rôle fondamental joué par le personnel paramédical, en particulier les puéricultrices, les infirmières et les auxiliaires de puériculture, amène à souligner d’abord les graves difficultés auxquelles ce personnel se trouve confronté depuis la mise en place des 35 heures dans le service hospitalier public. L’augmentation numérique indiscutable n’a pas été à la mesure des besoins en personnel ainsi  créés.

Les secrétariats, toujours en difficulté, ont bénéficié, dans certains secteurs, d’ opérations d’accréditation fléchées sur certaines pathologies, mais les problèmes d’archivage, de constitution d’un dossier médical unique, n’ont pas été réglés.

Le développement de la nutrition dans différents domaines (maladies métaboliques, gastro-entérologie, néphrologie, oncologie, greffes, diabète, anorexies mentales, mucoviscidose, obésités, poly-handicap …), le développement des techniques de nutrition entérale par sonde et bouton de gastrostomie, ont justifié la création de trois postes de diététiciennes à côté du seul poste existant en 1982.

L’humanisation de l’hôpital, le souci croissant de l’insertion scolaire et sociale des enfants et adolescents atteints de maladies chroniques, de ceux contraints à des hospitalisations prolongées (cancers, greffes, anorexies mentales) a conduit au développement, à côté de l’école des enfants hospitalisés, de  l’AISCOBAM aujourd’hui confortée par des postes fixes mis à disposition par l’Education nationale. Une convention avec l’UFR STAPS a permis également la mise à disposition de stagiaires en formation dans le cadre des « Activités Physiques Adaptées » (APA). Enfin il faut rappeler la multiplication d’actions récréatives organisées par les éducateurs (au nombre de 4 aujourd’hui) et soutenues par un grand nombre d’acteurs bénévoles (musique, clowns, théâtre …).

L’importance croissante des pathologies sociales, des maltraitances, a conduit à la création d’un troisième poste d’assistante sociale.

Les chefs de service ont changé, avec le remplacement du professeur M. Pierson par le professeur P. Monin, du professeur J. Prévot par le professeur P. Lascombes, de Mme le professeur D. Sommelet par le professeur P. Bordigoni, du professeur JC. Hoeffel par le professeur M. Claudon, du professeur JP. Crance par le professeur F. Marchal, de Mme le professeur C. Vidailhet par le docteur B. Kabuth, du professeur M. Vidailhet par le professeur B. Leheup, de Mme le docteur F. Beltramo par Mme le docteur F. Rumeau.

Au total, l’Hôpital comprend en 2006 :

Cinq services médicaux :  

*  Médecine infantile I, orientée vers la pédiatrie générale, la pneumologie, la neurologie, la néphrologie et comportant l’unité de réanimation médicale.               

*  Médecine infantile II,  orientée vers l’hématologie, l’oncologie, l’immunologie et la rhumatologie

* Médecine infantile III et génétique clinique, orientée vers la pédiatrie générale, la génétique, l’endocrinologie, la croissance, l’hépato-gastro-entérologie, la nutrition, les maladies métaboliques, le diabète, la mucoviscidose                             

* Cardiologie infantile

* Psychiatrie infanto-juvénile

Deux services de chirurgie pédiatrique :

* Chirurgie pédiatrique viscérale

* Chirurgie infantile orthopédique

Sept autres services ou laboratoires :

* Service de rééducation fonctionnelle

* Service de radiologie

* Service d’explorations fonctionnelles pédiatriques

* Laboratoire de biochimie spécialisée comportant une Unité « Métabolisme & Nutrition »

* Laboratoire régional de dépistage néonatal

* Pharmacie hospitalière

* Service social

 

On note dans cet organigramme que manque, dans l’énuméré, la néonatologie restée à distance, à la Maternité régionale, car on ne concevait malheureusement pas, à la fin des années 1970, l’importance majeure des hôpitaux Mère-Enfant. Seule la chirurgie néonatale est prise en charge à l’hôpital d’enfants.

Du fait des programmes « réduction des lits d’hospitalisation », des alternatives à l’hospitalisation complète, de la création de chambres mère-enfant en plus grand nombre, des exigences d’espace de certains secteurs etc…, le nombre total de lits est passé de 285 (à l’ouverture en 1982) à 241 dont 10 lits d’hospitalisation de jour et ambulatoire, 2 lits d’hospitalisation de nuit, 6 lits de dialyse, 10 lits « bronchiolite » ouverts 3 mois par an et 20 lits de réanimation.

Les chiffres  annuels (2006) donnent une idée de l’importance de l’activité : 21735 entrées, 49150 journées d’hospitalisation, 56223 consultations, 23988 passages au service des Urgences.

Comme l’indiquent souvent les intitulés des services, la pédiatrie, dans ses différents domaines chirurgicaux, médicaux, biologiques, d’imagerie, s’est « sur-spécialisée » ; le nombre de médecins, chirurgiens, biologistes et radiologistes des hôpitaux (praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires) a sensiblement augmenté, mais souvent avec retard et insuffisance par rapport aux besoins, compte tenu de demandes toujours croissantes, mais aussi des progrès  réalisés, imposant des spécialisations plus étroites.

Sur le plan universitaire le nombre de maîtres de conférence (cinq), de professeurs des universités (treize) a également augmenté, de façon  certes insuffisante, mais plus satisfaisante que dans d’autres CHU de l’inter-région du fait de promotions universitaires de plusieurs médecins ou chirurgiens acquises dans d’autres disciplines (anatomie, hématologie, génétique) voire dans d’autres UFR de l’Université (STAPS).

 

LES  ACTIONS 

 

Un point fort de l’Hôpital d’Enfants a certainement tenu au souci permanent de la plupart de ses acteurs, médicaux et para-médicaux, de travailler de façon solidaire, de mutualiser les moyens, de toujours hospitaliser les enfants qui devaient l’être, même s’il n’y avait pas de place libre dans le secteur où ils auraient du logiquement être admis, les équipes médicales concernées se déplaçant dans les secteurs où se sont faites les admissions. En hiver, période des épidémies de gastro-entérites et de bronchiolites, une unité temporaire d’hospitalisation, réservée aux seules bronchiolites, est ouverte dans un secteur chirurgical, temporairement dévolu à cette activité médicale. Durant les périodes de travaux qui se sont succédé, un accord a permis d’utiliser les locaux d’hospitalisation, destinés « in fine » à l’hospitalisation pédopsychiatrique, pour réaliser des opérations « tiroir » permettant les travaux nécessaires dans les locaux de greffe de moelle et d’oncologie, puis dans ceux retenus pour la création de la nouvelle unité de réanimation médico-chirurgicale. Aujourd’hui seulement arrive l’heure de la création de l’unité d’hospitalisation pédopsychiatrique de 10 lits longuement attendue par les pédopsychiatres. En contrepartie, en raison du manque de lits dans l’unité actuelle qui n’en comporte que 8, les enfants sont souvent confiés,  pour la nuit,  à d’autres secteurs de l’hôpital  (cardiologie, chirurgie, pédiatrie).

Nous sommes arrivés à une période où le souci gouvernemental majeur est de réduire le nombre  des établissements hospitaliers, d’optimiser le fonctionnement des CHU en prévoyant des coopérations inter-régionales de limiter le nombre des secteurs de pointe.  Aujourd’hui, à l’heure de la construction de l’Hôpital cardiologique, la chirurgie cardiaque pédiatrique, ou plus exactement la chirurgie des malformations cardiaques, constitue un défi d’un intérêt majeur pour le CHU et son avenir. Le professeur Macé y joue un rôle essentiel et y réussira à condition de pouvoir bénéficier des soutiens indispensables dans les domaines de la réanimation et de l’anesthésie. La réflexion interrégionale concerne aussi la prise en charge des brûlés pédiatriques et des transplantations.

Successivement plusieurs « opérations », lancées à l’échelon national, souvent suscitées par des associations de malades et/ou de parents de malades, appuyées par des professionnels, ont visé à fixer (en limitant leur nombre) des pôles d’excellence, confortés par des dotations budgétaires et en personnels, au niveau d’une région ou d’une inter-région, voire au seul niveau national, en tenant compte des niveaux d’équipement et de compétences déjà existants. Ainsi l’Hôpital d’Enfants a-t-il été accrédité et renforcé pour les thérapies cellulaires, l’oncologie pédiatrique (avec, en plus une accréditation européenne de l’ITTC : Innovative therapies for children with cancer), la mucoviscidose, les maladies métaboliques héréditaires, les troubles du langage et des apprentissages et l’a-t-il été, en tant que centre constitutif, pour les maladies neuromusculaires, les syndromes malformatifs et anomalies du développement.

Indépendamment de ces accréditations particulières, il faut surtout souligner l’importance et l’efficacité des collaborations établies entre les différentes spécialités pour une prise en charge plus efficace et cohérente de diverses pathologies lourdes dont on citera trois exemples :

- Dans le domaine de l’oncologie pédiatrique où cette collaboration étroite des équipes médicales, chirurgicales et d’imagerie amènent aujourd’hui à des résultats remarquables ; un exemple  en a été montré à la Journée Lorraine de pédiatrie du 3 février 2007 à propos de la prise en charge des tumeurs osseuses et des possibilités de reconstruction après exérèse de certaines tumeurs malignes des membres.

- Dans le domaine des pathologies neuro-musculaires où, sous la coordination de Mme le docteur Rumeau (réadaptation pédiatrique), généticiens, neuro-pédiatres, orthopédistes, cardiologues, pneumologues et anatomo-pathologistes analysent ensemble, lors de réunions périodiques, les dossiers pour prendre les décisions diagnostiques et thérapeutiques appropriées ; cette collaboration permet  aussi de regrouper examens et consultations sur de brefs séjours hospitaliers.

- Dans le domaine de la mucoviscidose, le centre de ressources et de compétences accrédité par le Ministère (CRCM ; docteur J. Derelle) travaille en «  réseau  » avec les services concernés de la région, les soignants à domicile ; il gère avec la pharmacie de l’Hôpital d’Enfants (Mme I. May) une très importante activité de perfusions à domicile (antibiothérapie & nutrition) par des moyens de préparation centralisés et sécurisés.

On pourrait développer d’autres exemples, comme le centre des maladies métaboliques héréditaires dirigé par le professeur F. Feillet etc…

Un autre aspect important est celui du devenir de certaines spécialités pédiatriques et des adaptations qui ont du être conduites en raison des progrès thérapeutiques. Ainsi dans le secteur de néphrologie pédiatrique, dirigé par le docteur JL. André, le remarquable succès des greffes rénales, la dialyse péritonéale chronique, une meilleure prise en charge des pathologies rénales, ont réduit le nombre de malades nécessitant des hémodialyses chroniques et amené à mutualiser les moyens et le fonctionnement avec des structures d’hémodialyse d’adultes (ALTIR). Parallèlement l’activité de consultation et d’hospitalisation de jour s’est accrue.

D’autres secteurs de la pathologie pédiatrique connaissent aujourd’hui un important développement, comme la neuropédiatrie, animée par le docteur E. Raffo, dans le service de pédiatrie I. Nécessaires à une meilleure évaluation et prise en charge des épilepsies complexes de l’enfant, les enregistrements Vidéo/EEG de longue durée bénéficient aujourd’hui d’un financement au titre des projets innovants.

C’est aussi le domaine de l’Education thérapeutique, indispensable dans toutes les pathologies de longue durée et les pathologies chroniques de l’enfant et de l’adolescent. On peut citer comme exemple « l’école du souffle » et l’apprentissage pour l’autonomisation précoce dans la mucoviscidose et l’asthme de l’enfant.

 

PARTICIPATION  AUX  ACTIVITES  DE   RECHERCHE

 

Elles ne seront mentionnées que brièvement :

- Radiopotentialisation : de la préclinique à la clinique - EA 4001 - professeur P. Chastagner.

- Génétique moléculaire des phénylcétonuries et des hyperhomocystéinémies congénitales - professeur F. Feillet, docteurs J. Straczek et M. Merten, Mlle C. Chery (Unité INSERM U724 du professeur JL. Guéant)

- Régulations de la respiration, de la circulation et de la locomotion  chez l’adulte et l’enfant - professeurs F. Marchal, P. Haouzi, C. Beyaert, C. Schweitzer et  P Monin (Equipe d’accueil 3450)

- Etude sur la fonction d’équilibration et du contrôle postural dans différentes circonstances physiologiques et pathologiques - professeur Ph. Perrin (UFR STAPS) (Equipe contractualisée INSERM).

- Recherche en génétique (EA 4002) – Groupe du professeur B. Leheup en collaboration avec le professeur Jonveaux.

 

EVOLUTION  DE  LA  STRUCTURATION  FONCTIONNELLE GENERALE

 

Bien avant la mise en place des « Pôles » d’activité (2005), profitant des ouvertures autorisées par la loi hospitalière et avec les encouragements du Président de la CME (professeur A. Duprez), une «  Fédération de l’Hôpital d’enfants  » a été mise en place en 1992, dont la coordination a été successivement assurée par les professeurs M. Vidailhet, P. Lascombes, P. Monin et, aujourd’hui, M. Schmitt. Cette fédération s’est avérée active et efficace ; elle a aussi été très investie par le personnel paramédical et les cadres infirmiers, soutenue par la direction de l’Hôpital d’Enfants et a permis de faire aboutir des projets dont certains, sans elle, auraient probablement échoué. Sa souplesse relative a permis d’y intégrer « réadaptation » et « pédopsychiatrie » avec lesquelles les autres services collaborent en permanence (réadaptation, kinésithérapie, ergothérapie, pédopsychiatrie de liaison) alors qu’elles dépendent de structures administratives distinctes du CHU.

Depuis 2005 a été mis en place le  « pôle de l’Hôpital d’Enfants » dont la réglementation n’admet pas l’intégration de ces deux entités, de sorte que la fédération a été maintenue à côté du pôle de l’Hôpital d’enfants, de façon à permettre la poursuite des collaborations nécessaires. Une fédération d’activités médicales associées est en cours de création pour réunir toute l’activité pédiatrique du CHU.

 

AGENDA  DES  PRINCIPALES  REALISATIONS

 

1982 :

         - Déménagement des services et laboratoires de l’Hôpital Central à l’Hôpital d’Enfants

         - Mise en place de la pédopsychiatrie de liaison.

1987 :

         - Mise en place d’une consultation de dépistage de la luxation congénitale de  hanche à la Maternité régionale.  

1990 :

         - Première transplantation rénale effectuée sur le site de l’Hôpital d’Enfants.

         - Prise en charge des urgences pédopsychiatriques avec astreinte de pédopsychiatrie.

1991 :

         - Création du centre de prise en charge des hémoglobinopathies (Mme le docteur Steschenko)

1992 :

         - Mise en place de la « Fédération Hôpital d’Enfants »                                                                                                                                     

         - Chirurgie de la main (professeur Dautel)

         - Mise en place d’un réseau télévisé récréatif interne à l’Hôpital d’Enfants.

1993 :

         - Ouverture du secteur d’hospitalisation de pédopsychiatrie.

1994 :

         - Collaboration régulière du professeur Dautel (chirurgie de main et réparation des pertes neuro-vasculaires).

1995 :

         - Création d’un secteur de 11 chambres à flux laminaire (centre de  transplantation).

         - Création du centre de transplantation de cellules souches (enfants + adultes) (professeur P. Bordigoni, docteurs Clément et Salmon).

         - Création du « Club adolescents » (entresol de l’Hôpital d’Enfants)

         - Création de la Clinique chirurgicale infantile (fédérant les deux services).

1996 :

         - Unité Médico-Psycho-Sociale d’accueil des enfants victimes de violences.

1998 :

         - Première dialyse péritonéale chronique chez un nourrisson (2 mois)

         - Création d’un secteur protégé pour les leucémies et les lymphomes de 12 lits.

1999 :

          - Création d’un secteur temporaire (hivernal) d’hospitalisation des bronchiolites, réouvert chaque année.

2000 :

        - Aménagement de nouveaux locaux au 1er étage de l’Hôpital d’Enfants (pédiatrie I et III) : salle à manger, bureaux, atelier du souffle.

2001 :

          -  Consultation multidisciplinaire « Douleur et Soins palliatifs » (docteurs C. Schmitt et L. Mansuy).

2002 :                                                                                                                                                                                             

        - Centre de Ressources et de Compétences pour la Mucoviscidose (CRCM dirigé par Mme le docteur J. Derelle)

        - Création d’une structure d’accueil dévolue aux polyhandicapés.

2003 :

        - Structuration de 2 Unités fonctionnelles du laboratoire de Biochimie (professeur JL. Guéant) :

* Unité « Métabolisme & Nutrition » (docteur J. Straczek), devenu en 2006 Centre national agréé associé au Centre de référence national des maladies héréditaires du métabolisme

* Unité de dépistage néonatal (Mme Lorentz), devenu Centre National agréé

        - Création d’une consultation pédiatrique (professeur F. Feillet) et pédopsychiatrique (docteur F. Body-Lawson) dévolue aux adoptions

        - Accréditation et ouverture du Centre de Référence pour les Troubles du Langage et des Apprentissages Scolaires (CLAP) (professeur P. Monin, docteurs Le Duigou et E. Raffo).

2004 :

         - Ouverture de la nouvelle unité de réanimation pédiatrique médico-chirurgicale.           

2005 :

         - Inauguration du réseau télévisé interne à l’Hôpital «  Télé 8  »

           - Mise en place du « pôle Hôpital d’Enfants »

          - Création du Centre régional d’oncologie pédiatrique (professeurs Chastagner et Bordigoni)

         - Plus de 100 enfants transplantés rénaux

         - Réfection du hall d’entrée et d’accueil de l’Hôpital.

2006 :

         - Ouverture des nouveaux locaux du CLAP

         - Début des enregistrements EEG/Vidéo de longue durée

         - Débuts des travaux d’aménagement du nouveau secteur d’hospitalisation (12 lits) de

pédopsychiatrie

          - Création du réseau « Oncolor pédiatrie » coordonné par le professeur Chastagner.

 

CONCLUSION 

 

Même si les professeurs Neimann, Beau, Pierson, Prévot, Pernot et Tridon ne pouvaient pas imaginer, au moment où ils ont conçu l’Hôpital d’Enfants, l’ampleur ni même la nature des développements de l’imagerie, de la cancérologie, des thérapies cellulaires, de la génétique, de la chirurgie, de la réanimation, de la pédopsychiatrie, de la nutrition, de la réadaptation etc…, l’Hôpital d’Enfants, avec toutes les modifications que nous venons de décrire, a satisfait à ces besoins. Le seul vice de départ, dont il souffre encore aujourd’hui, a été l’impossibilité d’y joindre la néonatologie et de  développer, dès cette époque, un Hôpital de la mère et de l’enfant, alors que la néonatologie émergeait à peine. Cela n’a heureusement pas empêché le développement remarquable de celle-ci, d’abord sous la direction du professeur Vert, aujourd’hui sous celle du professeur Hascoet. L’essentiel d’un Hôpital d’Enfants  n’est pas seulement dans les locaux qui le matérialisent ni les plateaux techniques qui l’accompagnent, bien qu’ils soient, bien sûr, très importants. C’est aussi dans l’adaptation de ses structures et de leur fonctionnement à l’enfant malade et à sa famille, ainsi que  dans la qualité du personnel soignant que l’on peut juger de sa valeur. On peut être inquiet, aujourd’hui d’une certaine désaffection des jeunes médecins pour la médecine et spécifiquement la pédiatrie hospitalière, surtout dans une région Lorraine où le manque de soleil et de loisirs conduisent certains à la déserter. Il est à souhaiter que les craintes que l’on peut avoir aujourd’hui ne se vérifieront pas et que les réformes nécessaires dans les modes de sélection, de formation et de répartition des médecins corrigeront les dérives actuelles.

 

L’auteur remercie particulièrement :

- les professeurs Monin, Schmitt, Bordigoni, Lascombes, Leheup, Feillet, Perrin, Marchal, Chastagner et Colette Vidailhet

- ainsi que les docteurs André, Derelle, Kabuth et  Straczek, qui l’ont aidé à la rédaction de cette rétrospective.