L’OEUVRE
ACCOMPLIE PAR LE ROI STANISLAS
EN MATIERE SOCIALE ET
SANITAIRE AU XVIIIe SIECLE
DANS LES DUCHES DE
LORRAINE ET DE BAR
Chantal VUILLEMIN-PERNOT
Ce furent les hasards de
l’Histoire qui placèrent le roi déchu de Pologne, Stanislas Ier
Leszczynski à la tête des duchés de Lorraine et de Bar. Il allait les doter,
outre de magnifiques édifices, d’institutions littéraires et scientifiques et
de nombreuses fondations à caractère religieux, charitable, économique ou
éducatif. C’est pour cette raison, qu’à son nom reste attaché le qualificatif
de “bienfaisant ” qui lui fut donné dès le 3 février 1751, lors de la première séance
de la Société royale des sciences et belles-lettres.
Toutefois, si on ne peut nier la
sincérité de la profonde piété du roi et son caractère charitable qui ont
inspiré son action, il est probable qu’il fut animé par un sens politique
certain, au point d’enfreindre le précepte évangélique selon lequel “pour
celui qui fait l’aumône, sa main gauche doit ignorer ce que fait sa main droite”.
En effet, Stanislas donna une large publicité à ses réalisations puisque, en
1758, il fit paraître un “Précis des fondations” qui fut largement diffusé dans
toutes les villes et tous les villages de ses Etats et même bien au-delà de
leurs frontières. Ce document devait même être mis à jour et réimprimé en 1762.
Tant d’ostentation peut
s’expliquer par deux raisons. Tout d’abord, par ses nombreuses fondations, le
roi redorait son image de souverain humilié d’avoir dû fuir son pays dans des conditions
sordides et d’être privé désormais de tout pouvoir politique puisqu’à la tête
de ses duchés, il était placé sous la tutelle du chancelier de la Galaizière représentant de Louis XV et des intérêts de la
France. D’autre part, accueilli sans enthousiasme par les Lorrains,
traditionnellement attachés à leur maison ducale, Stanislas souhaitait gagner
leur sympathie et leur faire oublier leurs ducs, qui pour la plupart s’étaient
montrés soucieux des malheurs de leur peuple et avaient tenté de les atténuer
grâce à de nombreuses oeuvres charitables.
C’est ainsi que l’ancien roi de
Pologne finit par largement éclipser l’oeuvre de son prédécesseur, le duc
Léopold qui, à l’issue d’une période d’occupation militaire de ses duchés et
dans un contexte économique très difficile, avait pourtant mené une véritable
politique d’assistance. Stanislas s’inspira d’elle et poursuivit cette
politique.
Les fondations de Stanislas nous
sont donc bien connues grâce aux Précis de 1758 et 1762 et par les nombreuses
études historiques qui s’en firent l’écho. Pour ce qui est du domaine social et
sanitaire, il s’agit d’une oeuvre foisonnante qui tend à soulager toutes les sortes
de misères (orphelins, malades, infirmes, nécessiteux, “pauvres honteux”, etc.)
et à aider les institutions destinées à les prendre en charge.
Schématiquement, on peut y
distinguer l’oeuvre sociale proprement dite, l’oeuvre sanitaire et l’action en
faveur de la médecine et de la santé publique, tout en précisant qu’il n’existe
pas de cloisonnement étanche, mais que ces trois secteurs sont étroitement
liés.
Voici rappelée succinctement et
de façon non exhaustive, cette oeuvre.
L’oeuvre sociale du roi
Stanislas
• Réalisations en faveur
des orphelins et des enfants trouvés
Il n’existait pas d’orphelinat à
Nancy, c’est pourquoi quelques années après son arrivée en Lorraine, Stanislas
décida d’en créer un. Pour le financer, il versa une importante somme au Trésor
royal qui en échange, s’engagea à verser annuellement une rente pour
l’entretien de 24 orphelins (12 garçons et 12 filles).
Reçus pour une durée de quatre
ans, après avoir été admis par tirage au sort, les orphelins apprenaient outre
la lecture et l’écriture, un métier manuel. A leur sortie les directeurs de
l’établissement étaient chargés de leur trouver une place et de leur verser une
bourse. Pour loger les orphelins, Stanislas céda des terrains à l’Hôpital
Saint-Julien et y fit édifier un beau pavillon «le bâtiment royal ».
A Lunéville, l’abbé de Bellaire avait fondé en 1759 une maison destinée à
accueillir des orphelines et connue sous le nom de “maison du coton” car elles
y apprenaient à filer le coton. Stanislas aida financièrement cette institution
qu’il ouvrit également aux jeunes garçons orphelins et qu’il confia aux soeurs
de Saint-Charles.
A l’instar de Saint-Vincent-de-Paul,
Stanislas avait envisagé de créer un établissement pour les enfants trouvés de
ses duchés pouvant avoir une capacité de 600 à 1200 places.
L’étude de ce projet très
ambitieux fut poussée assez loin en dépit de son coût mais ne devait finalement
pas être suivie de réalisation. Bien des années plus tard, en souvenir de son
grand-père Stanislas, la princesse Adelaïde aurait
suggéré à son neveu Louis XVI, l’idée de fonder un hospice pour les enfants
trouvés. Créé par lettres patentes en 1774, cet établissement qui est à
l’origine du fameux hospice Saint-Stanislas, allait
être financé jusqu’à la Révolution française grâce aux sommes récupérées du
fait de la suppression d’une oeuvre charitable de Stanislas : les magasins à
blé.
• Oeuvres pour le soulagement
des pauvres
Pour soulager les pauvres,
Stanislas eut souvent recours à l’intermédiaire de religieux (curés de paroisse
ou communautés religieuses). C’est ainsi que dès 1739, il utilisera les
services des Jésuites pour distribuer les aumônes aux nécessiteux des villes et
des campagnes qu’ils rencontraient lors de leurs missions.
En 1748, pour venir en aide à
ses sujets des campagnes, Stanislas créa, avec l’accord de Louis XV, un fonds
de secours original. Intitulée “Fondations en faveur des pauvres sujets de
Lorraine et Barrois affligés de maladies épidémiques, de la grêle ou des
incendies”, cette oeuvre était financée grâce aux revenus d’une somme remise au
Trésor royal. Cet argent devait en priorité servir à soigner les malades, en
second lieu à secourir les agriculteurs ayant perdu leurs moissons du fait des
intempéries et en dernier, ceux dont les biens avaient été détruits dans un
incendie.
C’est par souci de limiter la
propagation des maladies que Stanislas avait donné la priorité aux soins des malades.
Dès la survenue d’un épisode épidémique, un frère de l’Ordre de St-Jean de la Charité de Nancy était aussitôt dépêché sur
place pour dispenser soins et remèdes.
Toujours en 1748, Stanislas
versa au Trésor royal une autre somme, dont les intérêts devaient servir à financer
la fondation des bouillons destiné aux malades démunis qui vivaient à proximité
de ses divers châteaux et n’avaient pu être admis dans un hôpital. Cette aide
alimentaire distribuée par les curés des paroisses devait perdurer jusqu’à la
Révolution française.
Pour faire face aux années de
mauvaises récoltes et éviter disettes et famines, maux récurrents de l’ancien
Régime, Stanislas à l’exemple du duc Léopold créa des magasins à blé. A
l’origine, quatre villes furent choisies pour leur implantation mais leur
utilité se révéla telle que Stanislas en étendit l’expérience à diverses villes
à travers ses duchés. Aux municipalités incombait la charge de fournir les bâtiments,
de les entretenir, de les surveiller et de veiller au bon stockage des céréales
; quant à Stanislas, il fournit sur ses propres deniers les premiers stocks de
blé. En cas de pénurie, le blé était mis sur le marché pour en faire baisser le
prix, puis les réserves étaient reconstituées avec le produit de sa vente. En
dépit de leur intérêt, les magasins à blé devaient être supprimés quelques
années après la mort de Stanislas, en raison de la politique maladroite menée
par l’intendant de la Galaizière.
En faveur des “pauvres honteux”,
Stanislas établit une fondation destinée à leur distribuer discrètement des
secours par l’intermédiaire des curés de paroisse. Par l’expression “pauvres honteux”
étaient désignées les personnes qui connaissaient de graves difficultés
matérielles, mais qui en raison de leur origine sociale (bourgeoise ou même
noble) cachaient la précarité de leur situation.
En 1761, une fondation en faveur
des personnes les plus démunies des duchés de Lorraine et du Barrois, fut
créée. Tous les trois mois, les curés d’un certain nombre de paroisses recevaient
une somme fixée par le roi Stanislas, pour qu’ils la répartissent entre leurs
paroissiens les plus nécessiteux.
Enfin, le roi créa un fonds de
secours en faveur des habitants de Nancy pour aider les personnes qui se
trouveraient “dans des circonstances fâcheuses de maladie, infirmités ou autres
malheurs imprévus”. Cette aide était accordée sur le témoignage du curé de la
paroisse ou des directeurs d’une des maisons de charité sans distinction
d’origine (noble, bourgeois, ouvrier, rentier, …).
L’oeuvre en faveur des
malades nécessiteux et des établissements hospitaliers
A Lunéville, Stanislas
subventionna l’Hôpital Saint-Jacques et notamment poursuivit l’oeuvre de son
prédécesseur, le duc Léopold, en faveur des “calculeux”. Les pauvres pouvaient être
opérés gratuitement dans cet établissement, le duc l’ayant doté de revenus qui
couvraient leurs frais d’entretien durant leur hospitalisation. C’est grâce à
l’aide d’amis et plus particulièrement du baron de Meszeck,
que Stanislas put assurer à l’Hôpital Saint-Jacques des
ressources qui lui permirent d’accroître le nombre de ses lits et donc
d’accueillir plus de patients.
L’Hôpital
de Plombières connaissant aussi de graves difficultés de fonctionnement, Stanislas
en fut averti et décida aussitôt d’augmenter ses revenus par l’octroi de divers
privilèges et d’une rente. L’établissement fut agrandi et son administration
réorganisée. Stanislas fit appel aux Soeurs hospitalières de St-Charles pour dispenser leurs soins tant à l’hôpital qu’à
domicile.
Contrairement aux citadins, les
populations des campagnes ne pouvaient trouver secours dans un établissement
hospitalier, c’est ainsi que Stanislas eut l’idée de recourir aux services des
frères de Saint-Jean-de-Dieu.
Cet ordre fondé au Portugal, au XVIème siècle par Jean-de-Dieu et
introduit par Marie de Médicis avait pour vocation de soigner les malades. A la
demande de Stanislas, des religieux de cet ordre, choisis parmi les meilleurs
en chirurgie et en pharmacie vinrent s’installer en Lorraine. De trois à
l’origine, leur nombre finit par s’élever à dix. Logés dans un premier temps dans
une maison appartenant à la ville de Nancy, ils disposèrent ensuite d’un beau
bâtiment, dont Stanislas avait confié les plans à l’architecte Héré ; bâtiment
dont on peut encore admirer la façade rue Sainte-Catherine. Les Frères de Saint-Jean-de-Dieu accompagnaient les Jésuites lors de
leurs missions à travers les duchés, pour soigner malades et blessés et
administrer les remèdes confectionnés aux frais des Jésuites à qui Stanislas
avait affecté des ressources dans cet objectif. En outre, pour fabriquer et
conserver leurs potions, le roi avait offert aux Frères un bel ensemble de pots
à pharmacie en faïence de Niderviller, pots dont une
grande partie a heureusement échappé aux aléas de l’histoire et que l’on peut
admirer au Musée Lorrain.
Les Frères avaient aussi pour
attribution de visiter les prisonniers malades et de traiter gratuitement les
pauvres de Nancy et de ses faubourgs à domicile. Toutefois, après avoir
exclusivement dispensé leurs soins à l’extérieur, ils finirent par ouvrir six
lits dans leur établissement de la rue Sainte-Catherine. Mais ils devaient
s’attirer de sérieuses critiques de la part notamment du Collège de chirurgie,
institution créée après la mort de Stanislas, qui leur reprochait leur
incompétence. Finalement les Frères furent chassés lors de la Révolution et
leur établissement, baptisé Hôpital Marat en 1793, vit son administration confiée
aux Hospices de la Ville. Après avoir été désaffecté pour être loué, il fut
vendu à des particuliers.
L’oeuvre de Stanislas dans le
domaine de la médecine et de la santé publique
Dans ce domaine, Stanislas a
poursuivi et complété l’oeuvre du duc Léopold qui avait déjà cherché à
améliorer l’état sanitaire des populations de ses duchés et réglementé
l’exercice de la médecine. Stanislas a eu la chance et la clairvoyance de
s’appuyer sur un homme brillant et que l’on peut qualifier de précurseur en
matière de santé publique : Charles Bagard
(1696-1772) médecin attaché à sa cour. Issu d’une famille de médecins, ayant
lui-même fait ses études de médecine à Montpellier, il avait su se faire un
allié de Casten Rönnow,
médecin lui-même et “conseiller intime du roi”, pour faire aboutir son projet
de Collège de médecine. Ce fut ainsi que sur les conseils de Ch. Bagard, Stanislas créa en 1752, à l’exemple d’autres
grandes villes de France, le Collège royal de médecine de Nancy dont l’objectif
était “en étendre le progrès, la porter à sa plus grande perfection,
contribuer au soulagement des pauvres malades et au maintien d’une bonne police
dans l’exercice de cette profession”.
Composé de médecins résidant et
exerçant à Nancy et qui n’y étaient admis qu’après avoir subi un examen, le
Collège devait être un lieu de mise en commun des observations et études de chacun
et jouait ainsi le rôle de société savante de médecine. Il exerçait aussi un pouvoir
de contrôle sur la profession médicale, puisque à Nancy, seuls les médecins qui
en faisaient partie, pouvaient y exercer en permanence leur art sous peine
d’amende tandis que charlatans et rebouteux étaient pourchassés pour exercice
illégal de la médecine. Dans le cadre de son rôle disciplinaire, il réglait les
litiges qui surgissaient entre praticiens et sanctionnait les infractions aux
règles d’exercice. Il lui revenait le droit de désigner les médecins et
chirurgiens des hôpitaux et Stanislas lui confia le recrutement des médecins
“stipendiés” (rémunérés) de nombreuses autres villes de ses duchés. Ces
derniers devenaient de plein droit “médecins correspondants” du Collège. C’est
par leur intermédiaire que le Collège put mettre en
place tout un réseau d’information médicale à travers la région. Ses
correspondants, tenus de réaliser diverses observations, notamment sur les
maladies endémiques et épidémiques qui sévissaient dans leur ville, lui
adressaient régulièrement leurs études.
Dans les nombreuses attributions
du Collège, figurait également la surveillance sanitaire des hôpitaux
nancéiens. Deux de ses membres devaient se rendre au moins deux fois par mois à
l’Hôpital Saint-Charles et à l’Hôpital Saint-Julien pour s’y enquérir des
pathologies observées et veiller au respect des règles de l’exercice médical.
On peut en dernier point noter la mission sociale qu’exerçait le Collège :
chaque samedi matin des consultations gratuites étaient données aux pauvres sur
certificat du curé de leur paroisse attestant de leur situation, par des
médecins du Collège. Ces derniers étaient tenus d’apporter leur concours
bénévole, en cas de besoin (épidémie notamment) aux médecins stipendiés de la
ville.
En conclusion, il est à
souligner que le Collège royal de médecine de Nancy par ses réalisations et son
rayonnement parvint à redorer l’image quelque peu ternie des médecins lorrains
qui depuis le XVIIe siècle avaient pâti du déclin de la
Faculté de médecine de Pont-à-Mousson. Toutefois, s’il réussit à contrôler la
profession médicale et même à avoir un droit de regard sur celle des
chirurgiens et celle des apothicaires mais aussi sur la fabrication et la dispensation
des médicaments, dont il fixait les prix, il ne put
supplanter la Faculté de Pont-à-
Mousson pour ce qui est de la
formation des médecins, car les rares enseignements qui y furent organisés ne
subsistèrent pas longtemps.
Un dernier point dans le domaine
sanitaire est à évoquer. Pour lutter contre les épidémies de variole qui
sévissaient à l’époque et qui n’épargnaient personne puisque Louis XV lui-même devait
y succomber, Bagard préconisait une technique
ancienne mais nouvellement importée en Europe : l’inoculation. Stanislas en
prince éclairé, ouvert au progrès, l’autorisa à inoculer les 24 enfants de sa
fondation de l’Hôpital Saint-Julien. Malheureusement, Bagard
dut y renoncer devant l’hostilité des autorités tant
religieuses que politiques. Quelques années plus tard, il devait déplorer les
ravages des épidémies de variole, que l’inoculation aurait pu éviter.
A l’énumération de toutes ces
fondations, l’oeuvre du roi Stanislas donne l’impression d’une oeuvre
importante de prise en charge de tous les maux accablant ses sujets. Et
pourtant, elle a fait l’objet de critiques dès le XVIIIe
siècle. Le 11 janvier 1769, même pas trois ans révolus après la mort de
Stanislas, l’intendant La Galaizière n’écrivait-il
pas perfidement à son propos : “Il y a d’excellentes choses dans les fondations
du roi de Pologne mais beaucoup de manquées et d’autres qui exigent des
changements pour remplir le but même qu’il s’était proposé”. Christian Pfister, dans son “Histoire de Nancy”, soulignait quant à
lui que : “Stanislas retirait souvent ce qu’il avait donné; il affectait à
un usage différent des sommes consacrées à une oeuvre ; la liste de ses
fondations est longue mais elle fait un peu illusion”.
Effectivement, il faut
reconnaître que l’oeuvre de Stanislas fait un peu penser à un catalogue à la Prévert.
Elle a manqué de cohérence alors qu’elle aurait pu être sous-tendue par une
véritable politique sociale et sanitaire d’ensemble. Après la mort de
Stanislas, même si la plupart de ses fondations continuèrent à fonctionner
grâce au système de financement imaginé par lui, son oeuvre apparaissait déjà
comme dépassée. Avec l’évolution des idées philosophiques, la charité suspecte
d’être trop imprégnée de religion dut laisser la
place à la philanthropie et à la théorie d’une assistance rationnelle. Dès lors,
la plupart des penseurs s’accordèrent à estimer que c’était désormais à l’Etat
que revenait la charge d’organiser une politique d’assistance.
Imprégnée de ces principes
nouveaux, la Révolution française allait, telle un maelström, engloutir
l’oeuvre patiemment mise en place par Stanislas, tout au long de son règne.
En dépit des imperfections
signalées, il faut toutefois rendre hommage à Stanislas qui a été sensible à
toutes les détresses et a eu à coeur de les soulager en utilisant
astucieusement les ressources mises à sa disposition par le Trésor royal. On
peut donc en conclusion, affirmer qu’il a pleinement mérité le qualificatif de
« bienfaisant », qui lui avait simplement été donné à l’origine par un
courtisan.