PARISOT Victor

1811-1895

` sommaire

Texte extrait de " Les cliniques médicales" par P. LOUYOT - Numéro Spécial du Centenaire de la Revue (1874-1974) Annales Médicales de Nancy

Victor Parisot (1811-1895), après avoir gravi rapidement les échelons des études médicales, soutient sa thèse à Paris en 1836 sur : « Considérations sur quelques points de l'Histoire de la fièvre typhoïde ». A l'âge de 38 ans, il devient titulaire de la chaire de Clinique interne de l'École préparatoire de Médecine et de Pharmacie de Nancy (1849), étant ensuite le seul à conserver sa chaire de Clinique lors du transfèrement de 1872. Enfin, assesseur du Doyen de 1881 à 1885, il prend sa retraite en 1886.

Médecin généraliste, il fait porter ses travaux principalement sur la fièvre typhoïde ; en réalité, son activité s'étend à différents domaines, appartenant à la Commission administrative des Hospices civils. Président du Conseil central d'Hygiène départementale, membre de la Commission de surveillance des Prisons. Il entre également dans le Conseil municipal de la ville de 1875 à 1879, où il devient premier adjoint au maire et Président de la Commission municipale d'Hygiène. Il préside également la Commission de surveillance de la Bibliothèque publique.

Dans ses jeunes années, il assura, de 1837 à 1848, la charge de Médecin du Bureau de Bienfaisance. On le trouve également membre des commissions du conservatoire de Musique et de l'École régionale des Beaux Arts, aussi bien que membre de la Commission des enfants du Premier Age, etc... Tous ces titres montrent combien ce « Professeur aimé de ses élèves, esprit fin, délicat, ouvert à toutes les grandes choses » a su inspirer la confiance et ne s'est jamais dérobé aux devoirs auxquels ses qualités d'homme et de savant l'avaient préparé.

Il fut le premier à occuper la Clinique médicale du Pavillon Roger de Videlange, en 1883, dans le nouvel hôpital civil dont il a relaté l'inauguration dans la Revue médicale de l'Est. Enfin, Victor Parisot était préoccupé des conditions d'enseignement de la Médecine. Dix ans avant sa retraite, il connut l'expérience de la décision ministérielle imposant à tout candidat à la profession médicale l'obligation des baccalauréats de Lettres et de Sciences. Personnellement, il estimait que l'enseignement secondaire classique était une préparation nécessaire à la vie médicale. Près d'un siècle plus tard, une telle opinion ne peut pas être désavouée.