1854-1944
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Extrait de « Histoire de l'art des accouchements en
Lorraine » par F. HACQUIN
Né à Schirmeck en 1854, Sébastien Remy meurt à Nancy en 1944, discret comme
il avait vécu.
Chef de clinique obstétricale en 1882, il est agrégé d'accouchements en 1886. Chargé des cours théoriques d'accouchements en 1920, son rôle fut important. La lecture de nombreuses publications, mémoires et observations présentées dans la Revue Médicale de l'Est ou la Société de Médecine, nous rend compte de sa tâche. Il a décrit « le petit retour de couches » « vers la troisième semaine du post-partum ».
Nous ne citerons pas toutes ses
publications, retenons quelques titres : Rétroversion sur utérus gravide ;
Hémorragie gravide provenant d'une rupture du col utérin ; Eclampsie puerpérale
sans albuminurie ; Eclampsie puerpérale gémellaire, gémellité, fœtus papyracé ;
Diabète et grossesse, coloration du liquide amniotique, vomissements
incoercibles, mort embryonnaire ; Accidents gravido-cardiaques, tuberculose ;
Accouchement gémellaire, engorgement et abcès du sein pendant la puerpéralité.
Il publia en 1893, un précis de médecine opératoire
obstétricale et en 1896, il écrivit un travail original sur : « l'antiseptie et
sages-femmes » qui est resté un document princeps dans la lutte contre la
mortalité maternelle et infantile : « Dans la pratique des accouchements,
l'antiseptie est d'une utilité incontestable et partant d'une rigoureuse
nécessité. Médecins ou sages-femmes, toute personne qui doit porter les doigts
dans les cavités naturelles de la parturition, ne peut affirmer que, sans
précautions spéciales de désinfection, ses doigts ne recevront pas dans un
repli quelques particules organiques ou ne souilleront pas avant d'arriver au
col de l'utérus ». Il terminait : « si nous ne voulons plus nous trouver dans
la nécessité de combattre les infections puerpérales, de réparer les fautes
liées à l'oubli des précautions antiseptiques, il nous faut faire de la
médecine préventive ». Or, comment arriver à ce but sans obtenir des
sages-femmes, l'application intégrale des prescriptions du code de l'antiseptie.
Pour appliquer ces règles, il demande l'aide de la Société de Médecine.
Sébastien Remy enseigna à l'Ecole de sages-femmes et fut également chargé de l'enseignement de pharmacologie à la Faculté.
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Compléments (Wikipedia)
Né le 2 février 1854 à Schirmeck dans le Bas-Rhin, petit-fils de Jean Joseph Remy (1775-1847) (maire de La Broque),Sébastien Remy fait partie des nombreux Alsaciens-Lorrains réfugiés à Nancy lors de la guerre de 1870. Il meurt le 21 mars 1944 à Nancy, où il était domicilié au 42 rue des Quatre-Églises. Sébastien Remy épouse Marie Gabrielle Triboulot le 25 juillet 1882 à Rambervillers (Vosges) dont il aura 6 enfants (2 garçons et 4 filles). Les deux garçons furent à leur tour appréciés comme médecins : le Dr André Remy à Nancy, le Dr Jean Remy à Rambervillers. Sébastien Remy a été conseiller municipal de Nancy (7/7/1904 à 18/5/1912) sur la liste Républicaine, Libérale et Progressiste, aux côtés de Ludovic Beauchet (1855-1914), professeur de droit à l'université de Nancy puis maire de Nancy.
Il a obtenu la distinction papale de chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire en date du 14 avril 1930.