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Virginie MAUVAIS

1797-1892

 

Virginie Mauvais était la fille d'un chanoine régulier qui avait abandonné la prêtrise, en 1793, au moment de la Révolution. Une fois parvenue à l'âge adulte, elle décida de passer les diplômes lui permettant de se mettre au service de l'enfance, de l'éducation et de la collectivité. Dans un premier temps, elle ouvrit une école destinée aux jeunes filles de la bonne société nancéienne. Mais par la suite elle s'investit en tant qu'institutrice des écoles de la Ville de Nancy.

Parmi les ouvrages dont elle est l'auteur, citons la « Citologie », une méthode d'apprentissage de la lecture, une méthode pratiquement similaire à la méthode globale, qui permettait à ceux qui suivaient son enseignement enfants ou adultes, d'apprendre à lire en six semaines. Un record pour l'époque !

Très proche des plus pauvres, tout au long de sa vie, l’essentiel de son combat au sein de la cité, fut de lutter contre toutes les formes d'ignorance et de fanatisme. Bien quelle ait été farouchement opposée à la monarchie, le roi Charles X, qui lui reconnaissait ses compétences pédagogiques, la nomma Inspectrice des écoles de la Meurthe. Avec le temps elle était devenue la doyenne des institutrices civiles de la Lorraine.

Son action ne devait pas s'arrêter là. A sa mort elle légua aux hospices civils de Nancy une somme considérable leur permettant d'élever un pavillon de trois étages destiné à la fois aux soins et aux traitements chirurgicaux des enfants hospitalisés.

(Batiment élevé en 1894 à l’hôpital Central et détruit en 1982).

 

Paul Robaux (dans « Quelques figures qui ont compté à Nancy au XIXème siècle »)