Extraits sur un fichier pdf téléchargeable
Livre d’environ
270 pages avec près de 300 illustrations
Parution prévue pour l'été
SOMMAIRE DE L'OUVRAGE : Le Patrimoine artistique et historique hospitalo-universitaire de Nancy
Préface
Introduction
LES OBJETS
SYMBOLIQUES
Les sceaux
La
masse du Collège royal de médecine
LES PEINTURES, TABLEAUX, TAPISSERIES
Les
peintures du Musée Lorrain provenant d’hôpitaux de Nancy
Les tableaux de la Faculté de médecine
Les six tableaux octogonaux du
Musée de la Faculté de médecine
Les tableaux des enseignants de la Faculté de Pont-à-Mousson et du
Collège royal de médecine
Les tableaux des professeurs de la période révolutionnaire
Les tableaux des professeurs de la nouvelle Faculté
Les œuvres dessinées ou gravées
Autres portraits et peintures
Les toiles de Roger Casse de la
Maternité régionale
La tapisserie de Camille Hilaire du Centre de transfusion
Le vitrail de Georges Janin de
l’Institut dentaire
La fresque de Sainte Apolline de la Faculté d'odontologie
LES SCULPTURES
Les bustes, médaillons et médailles
Les bustes
Les médaillons
Les médailles
Les ex-librisAutres sculptures
Le bronze d’Alexandre Falguière à la Faculté de médecine
Le fronton d’Ernest Bussière de l’Hôpital
Saint-Julien
La sculpture de Marino Di Teana à la Faculté
de médecine
Le bronze d’Alfred Finot à la Faculté
d’odontologie
ŒUVRES IMPRIMEES ET
ILLUSTREES
Le fonds ancien de la bibliothèque
de la
Faculté de médecine
Les livres
de la « Collection Bruntz »
L’herbier
légué au Conservatoire et jardins botaniques par la Faculté de pharmacie
LES
COLLECTIONS
Les moulages dermatologiques de la Faculté de
médecine
Les portraits photographiques de professeurs de la Faculté de pharmacie
Les collections de pharmacie du Musée Lorrain
Les vases de pharmacie de l'Hôpital Saint-Stanislas
La « Collection Bruntz » déposée au Musée Lorrain par la Faculté de pharmacie
Les autres collections de pharmacie des hôpitaux
Les pots de pharmacie de la Maison hospitalière Saint-Charles
Les pots de pharmacie du Centre psychothérapique
ANNEXES
Classification des
moulages dermatologiques
Professeurs ayant fait
l’objet d’un buste
Médailles du Musée de la
Faculté de médecine
Ex-libris de Daniel Meyer
Index
Les auteurs
Jean FLOQUET : professeur honoraire de la Faculté de médecine de
Nancy (anatomie pathologique)
Pierre LABRUDE : professeur de la Faculté de pharmacie de Nancy
Alain LARCAN : professeur honoraire de la Faculté de
médecine de Nancy (réanimation)
Bernard LEGRAS : professeur honoraire de la Faculté de médecine de Nancy (santé publique)
associés
Antoine
BEAU : professeur de la Faculté de médecine de Nancy (anatomie) †
Georges
GRIGNON : professeur de la Faculté de médecine de Nancy (histologie) †
Gilbert
PERCEBOIS : professeur honoraire de la Faculté de médecine de Nancy
(parasitologie)
François
STREIFF : professeur de la Faculté de médecine de Nancy (hématologie) †
Michel
SCHWEITZER : professeur honoraire de la Faculté de médecine de Nancy
(obstétrique)
Jacques
VADOT : ancien chef de clinique à la Faculté de médecine de Nancy
(dermatologie)
Alain
WESTPHAL : maître de conférences de la Faculté d’odontologie de Nancy
Remerciements à :
Association des chefs de service du CHU de Nancy (président : professeur Alain Gérard) pour son aide précieuse
Service infographie et media de la Faculté de médecine qui a réalisé la majorité des photos du Musée de la Faculté
Musée Lorrain de Nancy pour sa participation à ce travail
Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle de l’Ordre des médecins pour son soutien
Le « Patrimoine artistique hospitalo-universitaire de Nancy » vient compléter la liste des ouvrages de grande qualité consacrés aux Hôpitaux de Nancy. Aujourd’hui, il s’agit de répertorier près de 300 reproductions – peintures, tapisseries, bustes, médailles, sceaux … dispersées dans les trois Facultés de médecine, de pharmacie et d’odontologie, dans les établissements de santé nancéiens et au Musée Lorrain. Cet état des lieux exhaustif est le fruit d’un long travail piloté par le Comité historique des Hôpitaux de Nancy, en collaboration avec l’Association des Amis du Musée de la Faculté de médecine.
Ces œuvres, qui proviennent pour un grand nombre de Pont-à-Mousson, première Université de Lorraine, ou sont issues de généreux dons, constituent une source d’admiration artistique et historique, mais aussi de réconfort pour les patients et les soignants lorsqu’elles ornent les murs des établissements, comme c’est encore le cas à la Maternité régionale.
Fidèle à la tradition humaniste de Nancy, qui place l’homme au cœur du progrès, cet ouvrage a le mérite d’accorder une attention particulière aux individus : d’un côté, les artistes qui ont réalisé ces œuvres, de l’autre, les femmes et les hommes qui ont exercé la médecine en Lorraine depuis le début du XVIIème siècle, des médecins des Ducs de Lorraine aux grands Professeurs qui ont fait la renommée des Facultés et des Hôpitaux nancéiens.
A la lumière de ces œuvres d’art, on ne peut que constater la compétence, la détermination et l’engagement de ces individus qui ont contribué à l’amélioration constante de la prise en charge médicale des patients, pour faire de Nancy et du Grand Nancy, en ce début du XXIème siècle, un pôle hospitalo-universitaire régional d’excellence.
En parvenant à mettre en
valeur ce mariage subtil entre Art et Médecine, cet ouvrage constitue un
formidable vecteur de fierté pour tous devant la richesse de ce patrimoine
partagé, et constitue de fait un lieu de rencontre chargé d’émotion entre les
Nancéiens d’hier et d’aujourd’hui.
André Rossinot
Après avoir abordé les activités médicales hospitalo-universitaires de Nancy, l’histoire des hôpitaux, les professeurs décédés depuis 1872, les grands textes prononcés par d’éminents professeurs, sans oublier le site internet relatif à la médecine hospitalo-universitaire, le Comité historique des hôpitaux de Nancy a décidé, en collaboration avec l’Association des Amis du Musée de la Faculté de médecine de Nancy, de poursuivre cet ensemble en présentant le patrimoine artistique des trois Facultés orientées dans le domaine de la santé (médecine, pharmacie et odontologie) ainsi que celui des Hôpitaux de Nancy (Maternité, Maison Saint-Charles,…) sans omettre toutes les œuvres déposées au Musée Lorrain.
Sans vouloir rivaliser avec celui d’autres facultés prestigieuses, ce patrimoine artistique lorrain présente un grand intérêt et fait honneur à la capitale ducale. Il n’est pas rassemblé dans un seul lieu mais dispersé dans plusieurs : Musée de la Faculté de médecine, salle du conseil, salles de thèse, Maternité… Il convenait donc d’en réaliser un état le plus complet possible.
Les auteurs remercient tous
les collaborateurs qui les ont aidés à rassembler et décrire ce
patrimoine et notamment les professeurs Percebois
et Schweitzer ainsi que les docteurs Vadot et
Westphal. Par ailleurs, ont aussi été intégrés tels quels ou partiellement
plusieurs textes de professeurs disparus, amateurs éclairés de l’histoire de la
médecine à Nancy : les doyens Beau, Grignon et Streiff.
Soulignons enfin que, pour cet ouvrage, le Comité historique des hôpitaux de Nancy n’a pas voulu se limiter à la présentation des œuvres d’art : tableaux, sculptures, gravures, dessins, fresques, livres anciens…, mais s’attacher également aux personnes : les professeurs, les artistes,… en rappelant parfois de façon succincte l’importance de leur contribution.
Pour situer les œuvres d’art dont nous allons parler dans cet ouvrage, un bref rappel historique du développement des structures de la santé nous paraît nécessaire.
Pendant fort longtemps, et notamment en dehors des villes importantes du duché de Lorraine, la médecine est très liée au fait religieux, en particulier aux nombreuses congrégations qui fondent des structures de soin répondant à leur vocation de mouvements charitables. Les charlatans sont nombreux et continuerons d’œuvrer jusqu’au XVIIIème siècle, au grand dam de la médecine officielle. Il n’existe pas de structure d’enseignement en Lorraine et, jusqu’à la fin du XVIème siècle, les médecins doivent aller se former à l’étranger : France (Paris, Montpellier), ou encore Italie (Padoue...). Ces médecins exercent surtout en ville ; certains dépendent du duc ou des nobles susceptibles de s’attacher et de rémunérer leurs services. Ce n’est que tardivement, avec le duc Léopold, puis le roi Stanislas, que se constituera un véritable service de santé consacré aux plus pauvres et dépendant financièrement des cités les plus importantes : ce sont les médecins stipendiés.
De toute façon, ces médecins collaborent étroitement avec les hôpitaux fondés par les ordres religieux. Et, comme pour les charlatans, viendra un moment où les oppositions se feront sévères entre ce système confessionnel et la médecine officielle. Nous ne mentionnerons que quelques-uns de ces hôpitaux, dans la mesure où ils nous ont laissé des traces. L’hôpital Saint-Julien a connu trois localisations successives. A l’époque du duc Raoul, fondé par un ordre religieux, il est situé en vieille ville, Grand’Rue. Il devient rapidement un hôpital géré par la ville, ce qui est rare. Il déménage au milieu du XVIème siècle à proximité de la cathédrale (la rue Saint-Julien actuelle en témoigne). Les soins sont assurés à partir du XVIIIème siècle par les sœurs de Saint-Charles dont la présence à Nancy va durer jusqu’à nos jours. Finalement, il sera déplacé une troisième fois vers les années 1900 pour occuper la place qu’on lui connaît actuellement. La Maison de secours est également une fondation religieuse qui va traverser les siècles. Elle résulte du transfert de l’hôpital Notre-Dame du Refuge, se consacrant particulièrement aux femmes de mœurs « légères », vers la rue des Quatre Eglises où elle demeure encore de nos jours. Son rôle variera au cours des siècles, mais elle constituera un des pôles hospitaliers les plus importants de Nancy. Les sœurs de Saint-Charles avaient également ouvert un hôpital portant, comme elles, le prénom de leur fondateur et situé à la partie haute de la rue Saint-Jean.
Ce panorama hospitalier ne subira pas de modifications importantes avant la fin du XIXème siècle. Entre temps, toutefois, un enseignement médical va voir le jour en Lorraine.
L’Université lorraine naît à Pont-à-Mousson en 1572 par la volonté du pape Grégoire III, sollicité par le duc de Lorraine Charles III et son cousin le cardinal Charles de Lorraine, archevêque de Reims. La bulle papale « In supereminenti » confie à la Compagnie de Jésus cette nouvelle institution chargée de veiller à l’orthodoxie religieuse de cette « marche » menacée par la Réforme. La médecine ne sera enseignée qu’à la fin du siècle, le premier doyen, homme éminent, étant Charles Lepois. Peu riche en enseignants, cette faculté sera toujours fragile et menacée, en particulier par sa ville voisine, Nancy, capitale administrative du duché. Avec le roi Stanislas, les médecins nancéiens obtiendront la création d’un Collège royal de médecine (1752), concurrent indiscutable de la faculté. Mais Stanislas, respectueux de la Compagnie de Jésus, contrairement à son gendre Louis XV, n’ira pas au-delà d’une association entre les deux structures (1753). Il faudra attendre la mort du roi et le rattachement de la Lorraine à la France pour que - les Jésuites étant chassés de Lorraine par la France - l’université soit transférée à Nancy. La Faculté de médecine cohabite alors avec le Collège royal beaucoup plus cordialement jusqu’à la Révolution.
Pendant
la période révolutionnaire et jusqu’en 1872, l’enseignement médical lorrain
est mis en veilleuse et ne subsiste, au
moins au début, que par la création de structures fragiles mais qui éviteront
le pire. Profitant des décrets successifs, des hommes et notamment des
chirurgiens vont créer successivement une Société
de santé, vite remplacée par une Ecole
libre dite parfois particulière de
médecine (1796), sans caractère très officiel. Un enseignement plus reconnu
se reconstitue avec des Ecoles
secondaires qui forment des officiers de santé. Celle de Nancy sera créée en
1822. Elle deviendra finalement Ecole
préparatoire de médecine et de pharmacie en 1843.
La guerre de 1870 va modifier une dernière fois ce paysage. La Faculté de médecine et l’Ecole supérieure de pharmacie de Strasbourg devant fermer en raison de l’annexion par l’Allemagne, leur « transfèrement » a finalement lieu, et c’est Nancy qui hérite de cette faculté et de cette école de plein exercice. Toutes deux perdurent depuis cette date.
La venue des professeurs strasbourgeois avait été obtenue contre la promesse d’un développement du tissu hospitalier devenu nettement insuffisant. Les créations hospitalières vont en effet se multiplier, remplaçant les structures antérieures, à l’exception de la Maison de secours comme nous l’avons dit. L’hôpital Central verra le jour à la fin du XIXème siècle. Il sera agrandi peu à peu et épaulé peu après par Saint-Julien, puis par l’hospice Jean-Baptiste Thierry, l’hôpital Fournier qui vient de fermer ses portes, l’hôpital-sanatorium Villemin. La Maternité départementale, située à proximité de ces différents hôpitaux verra le jour en 1929, ces hôpitaux étant toujours confiés à la même Congrégation des sœurs de Saint-Charles. Il faudra attendre les années 1950 pour que le CHU de Brabois vienne compléter cet ensemble, encore en pleine évolution actuellement.
Musée des Beaux-Arts (ancien Collège royal de médecine)
Le développement de la
médecine est évoqué brillamment par l’artiste lorrain Camille Hilaire dans sa fresque de
la Faculté de médecine, réalisée en 1955.
Camille Hilaire (1916-2004) est un peintre français né à Metz qui obtiendra le second grand prix de
Rome de peinture en 1950. Il est nommé en 1947 professeur de dessin et de
composition décorative à l’Ecole
Nationale des Beaux-Arts et des Arts appliqués de Nancy où il enseigna
jusqu’en 1958. Hilaire, qui laisse une œuvre de grande ampleur, marquée
du sceau de la séduction va se livrer
notamment à « cet exercice enivrant » des grandes œuvres murales en
divers lieux (fonderies de Pont-à-Mousson, lycée de jeunes filles de Metz,...).
Deux de ses œuvres concernent le patrimoine hospitalo-universitaire
nancéien, l’une à la Faculté de médecine, l’autre au Centre de transfusion
(décrite plus loin).
Dans cette fresque située dans
le hall d’entrée de la Faculté, Hilaire s’emploie à réaliser une évocation
historique où il fait figurer les prestigieux acteurs du développement de la
médecine lorraine ; elle représente trois étapes
de l'enseignement médical en Lorraine.
Camille Hilaire
Fresque de la Faculté de médecine
Le duc Charles III et son cousin, le Cardinal de Lorraine, archevêque de Reims, fondateurs de l’Université de
Pont-à-Mousson en 1572, occupent le centre de la composition, avec en leur
compagnie Charles Le Pois, premier doyen de la Faculté de médecine.
Dans la partie droite, le roi Stanislas Leszcinski,
assis lui aussi en majesté, comme Charles III, est accompagné par Charles Bagard, fondateur en 1752 du Collège royal de médecine de Nancy, et comme il se doit de l’Intendant Chaumont
de la Galaizière pourtant assez peu favorable à la
création de ce collège.
Enfin, dans la partie gauche, occupant, il est vrai, un espace plus
réduit, figure Adolphe Thiers, Président
de la République, signataire en 1872 du « décret de transfèrement » de la
Faculté de Strasbourg à Nancy, accompagné
du professeur Stoltz, premier doyen de la Faculté
nancéienne.
Selon Henri Claude : « Dans cet exercice difficile auquel peu de
ses confrères peintres osent encore se livrer, on apprécie l’habileté avec
laquelle Hilaire réussit, en quelques informations précises, à évoquer
l’environnement architectural où ont évolué ces personnages dont il veille, en
outre, à ne pas trahir les traits (pour ce faire, il a sans doute pu bénéficier
des portraits conservés au Musée de la Faculté de médecine) ».
PREMIERE PARTIE
LES OBJETS SYMBOLIQUES
DEUXIEME PARTIE
LES PEINTURES, TABLEAUX, TAPISSERIES
TROISIEME PARTIE
QUATRIEME
PARTIE
CINQUIEME PARTIE