LAMBERT Henri

1942-2010

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ELOGE

Le professeur Henri LAMBERT est décédé à l'âge de 78 ans à Guingamp (Côtes d'Armor) le 26 août dernier, après une dure épreuve de santé qu'il a assumée avec courage, lucidité et dignité, entouré de toute sa famille.

Interne des hôpitaux en 1968, il était attaché de recherche en histologie-embryologie au laboratoire de microscopie électronique du Professeur GRIGNON où il a développé, dès cette époque des travaux fondamentaux sur les atteintes cellulaires des toxiques hépatiques. Ce fut le début d'une œuvre scientifique et médicale importante.

Il a largement contribué à l'organisation du service de réanimation et des urgences qui venait d'être construit en 1970 à l'hôpital central. Il en deviendra le chef de service en 1989. Il a travaillé efficacement à la mise en route des nouvelles techniques alors en développement: dialyse rénale d'urgence, circulation extracorporelle croisée, centre anti-poison (l'un des premiers en France), caisson hyperbare. Plus tard il sera à l'origine de la conception et l'installation du pavillon Pierre CHALNOT actuel.

Nommé professeur des universités, praticien hospitalier en réanimation en 1985, sa compétence était recherchée par les autres services médicaux et chirurgicaux hospitaliers dont les personnels appréciaient sa disponibilité (nuit et jour), son efficacité et sa discrétion. Il a maintenu de cette manière son activité médicale et ses gardes pratiquement jusqu'à sa retraite, prenant largement sur son temps familial.

Il avait le souci des plus précaires de ses malades : au pavillon des « agités » il prenait soin des prisonniers et des SDF, et des toxicomanes à l'UFATT (unité fonctionnelle d'accueil et de traitement des toxicomanes). Il a milité au niveau des ministères pour l'installation de distributeurs de seringues pour réduire la contamination. Il a mis en place une école d'ambulanciers.

Bien que très discret, son expérience scientifique et médicale l'a appelé à différentes fonctions nationales dans des commissions de réanimation, de pharmaco et de toxico-vigilance. Il était officier dans l'ordre des palmes académiques.

A sa retraite en 2009, il s'était retiré à Trégastel, beau petit village de bord de mer où il avait été fait citoyen d'honneur. Il pouvait enfin exprimer toute son affection à son épouse Josette, ses 3 enfants Caroline, Elodie et Paul et à ses quatre petits enfants qui l'adoraient. Des pêcheurs du port, ses amis, l'accompagneront vers sa dernière demeure, celle du large.

Professeur B. FOLIGUET