Une congrégation hospitalière lorraine :
les sœurs de Saint-Charles
par J-P. GRILLIAT
HISTOIRE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES EN LORRAINE
(publiée
sous la direction de Georges Grignon)
Encyclopédie illustrée de
la Lorraine
Editions Serpenoise – Presses Universitaires de Nancy
LES ORIGINES
En 1651, Joseph Chauvenel, petit-fils de l'ancien argentier d'Henri II,
contracta la peste en se portant au secours des habitants de Toul. Sur son lit
de mort, il demanda à son père d'utiliser sa fortune pour venir en aide aux
malades pauvres. Emmanuel Chauvenel fonda, en
conséquence, le 8 juin 1652, une maison de charité comprenant cinq dames déjà
âgées ou veuves chargées de visiter les malades nécessiteux à domicile ; cette
maison fut placée sous le vocable de la Sainte-Famille
de Jésus-Marie-Joseph. Par la suite, Emmanuel Chauvenel fit transférer ce foyer de charité dans les
locaux d'une ancienne fabrique de chaudrons de cuivre située rue Saint-Jean à
Nancy. Or, cet établissement avait servi à une fondation antérieure destinée à
recueillir les enfants abandonnés pour leur inculquer les bons principes de la
religion catholique et leur donner un métier.
Cette initiative datant de
1626 revenait à Charles IV qui, ayant déjà beaucoup à se faire pardonner, avait
voulu faire un geste de charité quelque peu spectaculaire. C'est pourquoi
l'établissement fut placé sous le vocable du Saint Patron de Charles IV, saint
Charles Borromée.
En fait, cet hospice ne
fonctionna que quelques années sous la direction de Pierre de Stainville, doyen de la Primatiale. Charles IV étant chassé
de ses Etats par les troupes françaises en 1633, la maison Saint-Charles fut
privée de ressources et disparut en tant qu'orphelinat. C'est ainsi que les
locaux de la chaudronnerie devinrent inoccupés et disponibles pour accueillir
les Servantes de Charité de la Sainte-Famille Jésus-Marie-Joseph. Toutefois, le peuple de Nancy fit une
sorte d'amalgame entre les deux fondations et prit l'habitude de désigner les
Servantes de Charité sous le nom de sœurs de Saint-Charles, qui se plaçaient
elles-mêmes sous le vocable et le patronage de Saint-Charles Borromée.
Né à Aroma
(lac de Garde) en 1538 – mort à Milan en 1584
Peinture sur verre conservée au Musée historique lorrain
UNE VOCATION
HOSPITALIÈRE
Charles IV, en
reconnaissant cette fondation en 1663, lui assigna une fonction très
particulière : « prier pour la conservation et la prospérité de la Maison
de Lorraine », ce qui se comprend étant donné la situation très précaire de
la Lorraine et de ses ducs à la fin du XVIIe
siècle. Toutefois, les sœurs qui s'étaient organisées en communauté régulière,
avec engagement par vœux solennels, poursuivirent et développèrent leurs
vocations d'aides soignantes. Elles continuèrent à visiter les malades, à leur
distribuer chaque jour leur nourriture et leurs remèdes. Mais il se trouva que
des soldats français « d'occupation » tombèrent malades ou revinrent blessés
des campagnes sur le Rhin, sans avoir d'abris pour être soignés. Les sœurs
acceptèrent de les recueillir en leur maison, créant ainsi un hôpital bientôt
fréquenté par les habitants pauvres de Nancy.
Ainsi, Nancy put disposer au début du XVIIIe
siècle de deux hôpitaux : l'hôpital traditionnel de Saint-Julien où se trouvaient
surtout les vieillards et les enfants et l'hôpital de Saint-Charles, rue
Saint-Jean. Les médecins stipendiés de la ville y donnaient, par ailleurs,
régulièrement les soins nécessaires.
Progressivement, à partir
du début du XVIIIe siècle, les sœurs de
Saint-Charles furent chargées de faire fonctionner d'autres hôpitaux.
Tout d’abord à Nancy, en
1702, elles furent chargées de l’hôpital Saint Julien, puis de l'hôpital
militaire, du refuge des enfants trouvés, de diverses « charités » de quartier
comme celle de la paroisse Notre-Dame, puis la
paroisse Saint-Vincent-Saint-Fiacre. Très rapidement,
elles furent sollicitées pour réorganiser certains hôpitaux des villes du Duché
ou en créer là où ils manquaient :
• ainsi,
Saint-Dié en 1704 ; puis Lunéville, Toul, Saint-Nicolas-de-Port, Commercy,
Saint-Mihiel, Verdun, Bar-le-Duc, Pont-à-Mousson ;
• en 1721, Léopold accepta
qu'elles sortent du territoire lorrain d'où les fondations à Châlons, Saint-Dizier, Fayl-Billot, Dole ;
• l'Empereur
d'Autriche, Joseph II, vint à Nancy pour s'informer de l'organisation
hospitalière militaire de Saint-Charles. Faute d'obtenir la collaboration
directe des sœurs, il envoya en formation des sœurs autrichiennes à Nancy pour
réformer, en fonction de l'expérience nancéienne, les hôpitaux militaires de
son empire.
Le développement de la
congrégation nécessita de nouveaux statuts. C'est ainsi que fut fixée à Nancy
la direction centrale, puisque c'était là que les religieuses étaient formées,
qu'elles prononçaient leurs vœux et que souvent elles prenaient leur retraite.
La supérieure de Nancy devint la supérieure générale et à la veille de la
Révolution, elle dirigeait soixante-quatre maisons hospitalières et plus de
trois cents religieuses.
La vénérable mère Barbe Barthélémy, quatrième supérieure générale, exerça cette
charge pendant seize ans (1714-1730) et mourut en odeur de sainteté en 1755
L'EPREUVE
RÉVOLUTIONNAIRE
Durant toute la période
révolutionnaire, les sœurs sont restées au service des malades et leur tâche ne
fut jamais interrompue. Sans doute, la congrégation fut théoriquement supprimée
en 1792. Les sœurs durent abandonner leurs costumes religieux, la supérieure
générale Mère Viard fut arrêtée en 1793 avec quelques
sœurs et déportée à Strasbourg (elle devait mourir d'un accident de diligence
lors de son retour). En fait, même débaptisé (et devenu hôpital Lepelletier), l'hôpital Saint-Charles continua à
fonctionner ; après Thermidor, les sœurs emprisonnées furent libérées et sous
le Directoire, les hôpitaux fonctionnaient presque normalement. Ceci fut
confirmé par décret ministériel le 8 avril 1801. Les sœurs de Saint-Charles
reprenaient leurs vêtements traditionnels quelques années plus tard. Enfin, le
27 novembre 1807, se tint à Paris, sur ordre de Napoléon Ier
et sous la présidence de Madame Mère, le chapitre général des sœurs de la
Charité. Madame se fit le porte-parole des sœurs qui se trouvèrent, dès lors,
en règle avec l'Etat.
Clotilde
Viard, dernière supérieure des sœurs de Saint-Charles
sous l’Ancien régime
L'EXPANSION
DU XIXe SIÈCLE
Tout au long du XIXe siècle et indépendamment des divers changements
de régime, l'activité des sœurs de Saint-Charles ne cessa de se développer :
soins des malades et des pauvres ; hospices de vieillards ; dépôt de mendicité
; maison de refuge « à l'exemple du Christ qui ne repoussait pas Madeleine » ;
asiles d'aliénés ; soins aux prisonniers ; soins à domicile ; salles d'asiles.
Egalement soins éducatifs :
éducation des enfants, principalement à la campagne ; école gratuite et
éducation chrétienne ; ouvrage pour les jeunes filles ; orphelinat, pensionnat.
A Nancy, lorsqu'elles
quittèrent l'hôpital militaire, elles se trouvèrent chargées de l'hospice des
Enfants Trouvés, rue Saint-Dizier, dans les anciens locaux du noviciat des
jésuites. Elles furent chargées à partir de 1804 de prendre la suite du Refuge
issu d'Elisabeth Ranfaing, rue des Quatre-Eglises : maison de secours et maternité. Elles
soignèrent les femmes aliénées à l'hôpital Saint-Anne
près de Maréville (1818). Elles intervinrent à la
prison à partir de 1857, à la Maison des jeunes aveugles et sourds et muets de
la Malgrange (1859). Elles organisèrent leur propre
maison de retraite à la maison Saint-Mathieu, rue de Strasbourg. Enfin, elles
reconstruisirent communauté et noviciat dans le prolongement de la rue des Quatre-Eglises en haut de la rue de la Salpêtrière.
Les établissements
hospitaliers de Saint-Charles se multiplièrent dans la région lorraine et hors
de celle-ci : Langres, Versailles, Nice, Reims, Paris (1851).
Hors de France, la
congrégation de Saint-Charles se développa, tout particulièrement à Trêves.
Toutefois, après la guerre de 1870, pour des raisons psychologiques et
diplomatiques, les sœurs de Saint-Charles de Trêves devinrent indépendantes et,
avec le même costume et la même règle, il y eut deux maisons mères : Nancy et
Trêves.
Une troisième branche se
développa en 1834 à Prague lors de la fondation d'un hôpital pour aveugles dans
le Royaume de Bohême dépendant de l'Autriche. On retrouve, ici, le souvenir du
passage de Joseph II à Nancy et de son intérêt pour l'organisation hospitalière
de Saint-Charles. Enfin, en 1862, le pape Pie IX appela les sœurs à Rome pour
diriger un asile d'aliénés.
Au total, à la fin du XIXe siècle, la maison mère de Nancy dirigeait
122 établissements avec un millier de sœurs ; en comptant les branches de
Trêves et de Prague, près de 3000 sœurs de Saint-Charles.
Il est possible de conclure
avec Christian Pfister : « Les sœurs de
Saint-Charles sont la congrégation nancéienne par excellence. Elles nous
appartiennent et ont contribué à répandre au loin le nom de Nancy ». Ajoutons
qu'elles sont essentiellement hospitalières et ont, à ce titre, joué un très
grand rôle dans la vie hospitalière et médicale de notre région durant ces trois
derniers siècles.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Napoléon ordonne la tenue
d'un Chapitre général des Sœurs de la Charité
Au palais de Fontainebleau,
le 30 septembre 1807.
« Napoléon, empereur des
Français, roi d'Italie et protecteur de la Confédération du Rhin ;
Sur le compte qui nous a
été rendu des avantages qui résultent pour nos peuples de l'institution des
sœurs de Charité et autres établissements consacrés au service des malades et
des pauvres ;
Reconnaissant avec
satisfaction que ces utiles et pieuses associations ont répondu à notre attente
et aux encouragements que nous leur avons accordés jusqu'à ce jour ;
Et désirant en étendre le
bienfait à toutes les parties de notre empire et nous assurer des moyens les
plus propres à parvenir a ce but ;
Nous avons décrèté et décrétons ce qui suit :
Art. 1. — Il sera tenu un
Chapitre général des établissements des sœurs de la Charité et autres consacrés
au service des pauvres.
Art. 2. — Ce Chapitre se
tiendra à Paris dans le palais de Madame, qui présidera ledit Chapitre,
assistée de notre grand-aumônier. L'abbé de Boulogne,
notre aumônier, fera les fonctions de secrétaire.
Art. 3. — Chaque
établissement enverra à ce Chapitre un député ayant une connaissance
particulière de la situation, du nombre des besoins et du nombre des membres de
chaque maison.
Art. 4. — Ce Chapitre sera
invité à faire connaître ses vues sur les moyens les plus propres à étendre ces
institutions, de manière qu'elles fournissent à la totalité des établissements
consacrés aux malades et aux pauvres. »
Napoléon
Rapport
et propositions de Madame Mère à l'Empereur
Les sœurs demandent humblement
:
1) Que dans l'espace d'un
an, leurs statuts soient définitivement approuvés ;
2) Que le Conseil d'Etat ne
puisse faire aucun changement sans les entendre ;
3) Qu'on ne les
assujettisse pas à des visites domiciliaires et périodiques faites par les
autorités constituées, ainsi qu'il a été statué a l'égard des Dames du Refuge
; elles réclament contre ce règlement, dans la crainte qu'il ne devienne dans
la suite une loi pour toutes les autres religieuses ; de même que contre
l'article des mêmes statuts qui permet aux élèves d'écrire, à l'insu de la
supérieure, aux autorités constituées, et sans lui avoir donné auparavant
communication de leurs plaintes.
4) Que les directeurs des
hôpitaux ne puissent s'immiscer, en aucune manière, dans leur régime
intérieur, et ne mettre aucun empêchement à leurs exercices religieux et à l'observance des préceptes de l'Eglise ;
5) Qu'il soit réglé que les
directeurs ne donnent des ordres qu’à la supérieure de la maison, de qui les
autres religieuses doivent seulement relever ;
6) Qu'elles ne soient pas
traitées par eux comme des servantes à gages, et qu'on ne les oblige pas a manger avec elles, à la même table ;
7) Que Votre Majesté daigne
fixer les rapports qui doivent exister entre les administrateurs et elles, en
traçant une ligne de démarcation qui sépare leurs devoirs réciproques, et en
consacrant le principe que ces associations de charité sont essentiellement
religieuses, et par conséquent uniquement assujetties, pour leur régime
intérieur, à leur évêque.
Le Décret Impérial du 13
février 1808 confirmait l'existence légale de la congrégation de Saint-Charles.
Les religieuses de cet ordre se voient accorder un droit d'habitation à
perpétuité dans la maison hospitalière pour y installer leur maison mère et
leur noviciat.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Née à Vayrac dans le Lot le
31 mai 1864, sœur Louise Barrot passa les premières années de sa vie dans son
pays natal, puis vint s'installer à Paris avec sa famille. Apres ses études,
elle entra dans la congrégation des sœurs de Saint-Charles. Elle effectua son
noviciat au pensionnat de Pont-à-Mousson, puis enseigna dans la région
parisienne jusqu'en 1903. Du fait de la laïcisation de l'enseignement
confessionnel, elle dut abandonner l'enseignement et
devint infirmière hospitalière. En avril 1903, envoyée à l'Hôpital civil, elle
s'initia à ses nouvelles fonctions auprès de la supérieure Mère Eugène Picard,
à qui elle devait succéder en 1907 comme supérieure et comme directrice de
l'Ecole d'infirmières.
Douée d'une intelligence
supérieure, elle possédait en outre une grande force de caractère et une
puissance de travail remarquable. Dans ses rapports quotidiens avec les autres
religieuses, le personnel et tous ceux qui l'approchaient, elle savait faire
preuve à la fois de bonté et de fermeté. Animée d'un grand esprit de charité,
aucune détresse ne la laissait indifférente.
« Elle avait l'intelligence
des besoins du pauvre, sa délicatesse savait l'assister sans l'humilier. Qui
dira le nombre d'affligés qu'elle a consolés, de détresses morales qu'elle a
relevées, de pauvres qu'elle a secourus discrètement » (Hommage du
vice-président Ph. Houot).
Dans le domaine hospitalier, sœur Louise fut une collaboratrice directe de la
Commission des Hospices et du corps médical universitaire et hospitalier. Elle
exerça, par son expérience, ses conseils, ses initiatives et son ardente
activité, une influence de premier plan dans la création et le développement
des établissements des Hospices civils de Nancy. Directrice de l'Ecole
d'infirmières à partir de 1907, elle en a toujours assuré le bon
fonctionnement, ne négligeant rien pour la formation de ses élevés. En
1922-1923, elle prit une part prépondérante avec le professeur Pierre Parisot à la réorganisation de l'école en Ecole Régionale
d'Infirmières.
Elle était ouverte à toutes
les œuvres tant publiques que privées. Elle s'intéressait avec attention aux
travaux de la Commission des Hospices, de l'Union hospitalière du Nord-Est, du Conseil supérieur de l'Assistance publique, du
Conseil de Perfectionnement des écoles d'infirmières.
« D'un patriotisme ardent,
sœur Louise fit preuve, aux heures tragiques de la guerre 1914-1918, d'un
dévouement héroïque. On la vit, jour et nuit, au chevet des malades et blessés,
les entourant des multiples attentions maternelles dont elle avait le secret,
ayant toujours pour eux le bon mot, la parole qui encourage et qui console »
(Hommage du vice-président Ph. Houot).
Sa conduite courageuse lui valut de flatteuses décorations, marques d'estime et
de reconnaissance des autorités civiles et militaires : le 7 janvier 1916, le
Président Raymond Poincaré venu à Nancy en témoignage de sympathie à la
population qui venait d'essuyer de terribles bombardements, se rendit à
l'Hôpital civil pour y visiter les victimes. Le général Desprez
proposa alors au Président de citer à l'ordre du détachement d'armée de
Lorraine, sœur Louise pour sa noble conduite et son dévouement aux malades. Le
général décrocha de son dolman la croix de guerre avec palme qu'il portait et
la remit à Raymond Poincaré qui l'épingla sur la poitrine de sœur Louise. Puis,
par un décret présidentiel du 20 décembre 1918, sœur Louise fut promue dans
l'ordre de la Légion d'Honneur au grade de chevalier. Le 29 décembre 1918, ce
fut le maréchal Foch lui-même qui vint remettre de ses propres mains cette
décoration à sœur Louise, en présence de nombreuses personnalités civiles et
militaires. Sœur Louise était titulaire de nombreuses autres décorations. En
1939, elle fut promue officier de la Légion d'Honneur.
Pendant la Seconde Guerre
mondiale, elle fit preuve d'héroïsme en barrant de son propre corps l'entrée de
l'hôpital Central aux troupes allemandes qui s'apprêtaient à occuper
l'établissement. Les Allemands, fermement décidés à pénétrer à l'hôpital,
l'adossèrent à un arbre et ils étaient sur le point de la fusiller quand, par
un hasard miraculeux, un officier allemand survint à ce moment-la et reconnut
sœur Louise qu'il avait rencontrée pendant la Première Guerre. Grâce à
l'intervention courageuse de sœur Louise, l'hôpital Central ne fut jamais
occupé par les Allemands contrairement à la plupart des autres établissements
des Hospices civils de Nancy, mais resta réservé aux Français civils et
militaires.
Sœur Louise ne devait pas
voir la fin de la guerre. Elle succomba brutalement au soir d'une journée de
labeur, le 23 février 1942 à l'âge de soixante-dix-sept ans, après quelques
cinquante-cinq années de vie religieuse, dont trente-neuf années passées à
l'hôpital Central.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
DEVELOPPEMENT DE LA CONGRÉGATION
DE 1700 A 1900
Liste chronologique
de la fondation ou de la prise de possession des établissements hospitaliers
Nancy, maison mère ....... 1652
Nancy, hospice Saint-Julien 1702
Saint-Dié, (Vosges), hôpital Saint-Charles ....... 1704
Lunéville (M.-et-M.), hôpital Saint-Jacques ........... 1707
Mirecourt (Vosges), hôpital. . 1708
Saint-Nicolas-de-Port (M.-et-M.), hôpital Saint-François .1709
Commercy (Meuse), hôpital Saint-Charles ......... 1710
Saint-Mihiel (Meuse), hôpital Sainte-Anne ......... 1711
Verdun (Meuse), hôpital Sainte-Catherine ......... 1713
Bar-le-Duc (Meuse), hôpital Saint-Denis .......... 1714
Verdun (Meuse), hôpital Saint-Hippolyte ....... 1717
Dieuze (Lorraine), hôpital Saint-Jacques ........ 1719
Joinville (Haute-Marne), hôpital Sainte-Croix ..... 1721
Vézelise (M.-et-M.), hôpital Saint-Charles ......... 1721
Epinal (Vosges), hôpital Saint-Maurice ....... 1721
Toul (M.-et-M.), hôpital Saint-Charles .......... 1723
Remiremont (Vosges), hôpital Sainte-Béatrix ...... 1725
Vaucouleurs (Meuse), hôpital Saint-Charles .......... 1727
Fayl-Billot (Haute-Marne), hôpital Saint-Joseph . 1730
Sainte-Ménehould (Marne), maison de Charité .. 1731
Bruyères (Vosges), hôpital Saint-Charles ............ 1731
Toul (M.-et-M.), Maison-Dieu 1733
Mézières (Ardennes), hôpital Saint-Charles ........ 1735
Rosières-aux-Salines (M.-et-M.), hospice Sainte-Odile . 1736
Ligny-en-Barrois (Meuse), hospice Saint-Charles ...... 1737
Stenay (Meuse), hôpital Saint-Antoine ............ 1738
Darney (Vosges), hospice Sainte-Marie ............. 1739
Sainte-Ménehould (Marne), Hôtel-Dieu............... 1741
Plombières (Vosges), hôpital Saint-Charles ............ 1741
Mattaincourt (Vosges), hôpital Saint-Sébastien ........ 1743
Jouy-sous-les-Côtes (Meuse), maison de Charité ......... 1745
Château-Pôrcien (Ardennes), hospice Sainte-Croix ....... 1748
Liffol-le-Grand (Vosges), maison de Charité ......... 1749
Lamarche (Vosges), maison de Charité ............... 1752
Gondrecourt (Meuse), hôpital Saint-Ignace ............. 1757
Briey (M.-et-M.), hôpital Sainte-Anne ............. 1760
Marville (Meuse), maison de Charité Saint-Bernard ..... 1761
Lunéville (M.-et-M), asile de vieillards ................ 1763
Varennes (Meuse), hôpital Saint-Antoine ............ 1766
Dole (Jura), maison de Charité ..................... 1769
Blâmont (M.-et-M.), hospice Saint-Jean ............... 1771
Thionville (Lorraine), hospice Sainte-Elisabeth ...... 1771
Saint-Epvre (Lorraine), hospice Saint-Paulin ......... 1772
Saint-Dizier (Haute-Marne), hôpital Sainte-Marthe ..... 1773
Nancy, hospice Saint-Stanislas ..................... 1774
Nancy, maison de Charité de Boudonville .............. 1778
Wassy (Haute-Marne), hôpital Sainte-Marie .......... 1782
Gerbéviller (M.-et-M.), hôpital Saint-Jean ............ 1784
Pont-à-Mousson (M.-et-M. ), hôpital Saint-Charles ...... 1786
Nancy, maison de secours . . . 1804
Bourbonne-les-Bains (Ht-Marne), maison de Charité1806
Verdun (Meuse), hôpital Saint-Nicolas ............ 1807
Maréville, près
de Nancy, asile d'aliénés
............ 1818
Vesnes (Haute-Marne), maison de Charité ............ 1822
Rambervillers (Vosges), hôpital Sainte-Marie .......... 1829
Nancy, maison Saint-Mathieu ................... 1833
Ludres (M.-et-M.), hospice Sainte-Thérèse ........... 1834
Dôle (Jura),
maison Saint-Joseph .................. 1839
Echternach (Luxembourg), Hospice Saint-Georges ...1840
Tongres (Belgique), hôpital Saint-Jacques ............ 1842
Lunéville (M.-et-M.), maison de Charité ............... 1845
Paris, rue Lafayette, maison Saint-Joseph ............. 1851
Baccarat (M.-et-M.), maison de secours ............... 1851
Nancy, maison des apprentis 1852
Sarrebourg (Lorraine), hôpital Saint-Nicolas .......... 1853
Vitry-le-François (Marne), hôpital général Ste-Barbe 1853
Allondrelle (M.-et-M.), maison de Charité Ste-Reine 1854
Mloyen (M.-et-M.), hospice Saint-Antoine ............ 1854
Nancy, maison Sainte-Marie, rue des Chanoines ......... 1855
Louppy-sur-Loison (Meuse),maison de Charité ......... 1855
Bar-le-Duc (Meuse), ouvroir Sainte-Marie ............. 1857
Fains (Meuse), asile d'aliénés 1857
Joinville (Haute-Marne), ouvroir Sainte-Marie ........ 1857
Nancy, prisons ........... 1857
Nancy, Institut des jeunes aveugles ................ 1859
Stenay (Meuse),
pensionnat 1859
Châtel (Vosges), hospice .... 1860
Remiremont (Vosges), maison Sainte-Marie .......... 1862
Roucy (Aisne),
hospice ..... 1862
Rome (Italie), asile d'aliénés 1862
Sainte-Anne, près d'Albesroff (Lorraine), hospice ....1863
Châlons-sur-Marne, asile d'aliénés ................ 1864
Nancy, maison Saint-Clément ................... 1864
Pantin (Seine), maison Sainte-Marthe ............ 1865
Nancy, école
Saint-Léon .... 1866
Nancy, maison
Saint-Joseph 1867
Paris, école de Belleville .... 1868
Pompey (M.-et-M.), hospice Saint-Edouard ........... 1871
Pont-à-Mousson (M.-et-M.), institut Joseph-Magot..... 1872
Gerbeviller (M.-et-M.), orphelinat Saint-Louis ....... 1872
Pont-Maugis (Ardennes), orphelinat Saint-Charles ..... 1873
Paris, rue Chariot, 58, école Sainte-Thérèse ........... 1875
Vésinet (Seine-et-Loire), orphelinat Alsacien-Lorrain . 1875
Nice (Alpes-Maritimes), hôpital Pauliani ............ 1876
Senones (Vosges), hospice . . . 1877
Commercy (Meuse), pensionnat Saint-Charles ......... 1877
Elbeuf (Seine-Inférieure), orphelinat de garçons ........ 1878
Pont-à-Mousson (M.-et-M.), orphelinat Colombe........ 1878
Frascati (Italie), hôpital Saint-Charles ............ 1881
Nancy, hôpital civil ........ 1883
La Malgrange, institut des sourds et muets ........... 1885
Cirey (M.-et-M.), orphelinat Saint-Eugène ............ 1886
Pantin (Seine), crèche Sainte-Elisabeth .......... 1886
Neuves-Maisons (M.-et-M.), hospice ................. 1892
Gérardmer (Vosges), hospice 1892
Houilles (Seine-et-Oise), maison de Charité ......... 1892
Bar-le-Duc (Meuse), maison Saint-Joseph ............. 1893
Dole (Jura), maison Saint-Charles ................. 1893
Boulogne-sur-Seine, maison de Charité ............... 1894
Ville-sur-Terre (Aube), hospice Saint-Joseph ......... 1894
Lupcourt (M.-et-M.), orphelinat de garçons ............ 1894
Nancy, ouvroir de Marie-Immaculée ................. 1894
Toul (M.-et-M.), école professionnelle Sainte-Anne...... 1894
Echternach (Luxembourg), maison de Charité Ste-Anne .....1894
Boulogne (Seine), hospice de vieillards ................ 1896
Paris, rue Château-Laudon, école gratuite de domestiques . 1896
Nancy, rue de Bonsecours, école et ouvroir ........... 1896
Bar-le-Duc (Meuse), hospice de vieillards.............. 1897
Ste-Anne, près de Maréville (M.-et-M.), pensionnat d'aliénés 1897
Toul (M.-et-M.), hôpital militaire .................... 1898