WEBER Max

 

1934-2001

 

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ELOGE par le Professeur J-L. SCHMUTZ

Je ne retracerai pas la carrière hospitalo-universitaire du Professeur Max WEBER si ce n'est pour dire que celle-ci commence en 1964 par une thèse sur la sclérodermie, travail commun de Mr et Mme WEBER qui allait les unir pour la vie sur le plan professionnel et familial.

Je me contenterai de rappeler quelques souvenirs qui datent de ces dernières années mais qui me sont très présents aujourd'hui en de telles circonstances.

Je voudrais rappeler, en premier lieu, que le Professeur Max WEBER m'a donné le goût et la passion pour la dermatologie, grâce à son sens aigu de la clinique, car la dermatologie est une discipline clinique et il possédait le sens de l'observation et du détail qui nous permettait, à nous jeunes internes et chefs de clinique, d'évoquer des diagnostics qui souvent se révélaient justes.

En deuxième lieu, outre cet esprit clinique, existait également au sein du service dermatologie un esprit d'équipe.

Le Professeur WEBER était indissociable dans mon esprit du Professeur BEUREY. Les cours se faisaient ensemble. Il en était de même des enseignements post-universitaires, voire des communications aux Congrès.

Cet état d'esprit était partagé par tous ses collaborateurs et notamment ses amis, les Docteurs Mougeolle et Vadot. Tout le monde faisait corps vers l'objectif d'un fonctionnement cohérent et rationnel du service pour le bien et l'intérêt du malade. Ce fut pour moi un exemple que j'essaie de maintenir avec mes collaborateurs, le Professeur Annick BARBAUD, le Docteur Sophie Reichert ainsi que les chefs de clinique.

Tous ces éléments on fait que j'ai tout de suite été conquis par la dermatologie, par le service et par ses maîtres, les Professeurs BEUREY et WEBER.

Le courant est passé entre nous et je me souviendrai toujours d'un jour du printemps 1984 où, sur un banc de la Faculté, le Professeur Max WEBER m'a proposé de succéder au Professeur BEUREY.

Je fus bien sûr très honoré par cette proposition qui devait devenir réalité quelques années plus tard et permettre notre collaboration.

Puis, tout s'est enchaîné très vite : j'étais nommé en 1990, un an plus tard, en 1991 ; les premiers soucis de santé du Professeur WEBER sont arrivés ; après quelques semaines d'absence et beaucoup de volonté et de courage, il a repris une activité hospitalière et nous avons pu fonctionner ensemble jusqu'à sa retraite en 1999.

Le maintien d'une activité aux côtés de sa femme lui a donné force et courage ainsi qu'une motivation supplémentaire pour mener à bien sa tâche et son action au sein de son service qu'il a tant chéri et dans lequel il a passé sa vie.

Je viens de dépeindre en quelques traits la personnalité du Professeur WEBER.

J'ajouterai que c'était un humaniste, profondément honnête et bon. Il était d'une gentillesse totale et d'une grande générosité. Très humble et discret, il ne cherchait pas à étaler sa culture pourtant étonnamment vaste et riche.

Le Professeur Max WEBER s'en est allé dans la discrétion et la pudeur en ce samedi 13 janvier 2001. Sa disparition st douloureusement ressentie par tous ses amis et ses élèves. Il restera toujours dans leur mémoire et dans leur cœur.

A Madeleine Weber, à ses enfants et petits-enfants, à toute sa famille, je veux dire ma profonde et affectueuse amitié et les assurer que la faculté, l'hôpital, le service de dermatologie et moi-même garderont fidèlement le souvenir du Professeur Max WEBER.

Compléments (B. LEGRAS)

Max WEBER fut Externe des hôpitaux en 1957, Interne en 1961, Agrégé de Dermatologie et vénérologie en 1970, Chef de Service de Dermatologie en 1979. Lauréat de l'Académie Nationale de Médecine (Prix Roussilhe de dermatologie) et Membre de nombreuses Sociétés savantes. Il fut le collaborateur direct du Professeur Jean BEUREY pendant de nombreuses années. Ses travaux scientifiques ont porté principalement sur les dermatoses : infectieuses, mycosiques, allergiques, héréditaires, cancéreuses.