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L'OTOLOGIE EN FRANCE ET EN EUROPE AVANT 1914

 

Professeur M. WAYOFF

Texte repris en octobre 2008 à l’occasion du Centenaire du Syndicat Français d’ORL et CCF

A Verdun, ville chargée d'Histoire, la 44ème réunion de la Société ORL de la France (SORLEF) offre l'occasion de « revoir » l'état de l'otologie en France, dans le contexte européen, à la veille de la première guerre mondiale (WW1). Dans l'histoire occidentale, entre peuples voisins, ce conflit douloureux et meurtrier peut être interprété comme une guerre civile. Multifactorielle, sa pathogénie permet d'évoquer aussi bien à Verden qu'à Verdun, les conséquences funestes de la déconstruction de l'empire carolingien. Aujourd'hui encore, les signataires des traités (dits de paix) sont généralement peu capables d'en tirer avec lucidité, les conséquences les plus probables, étalées au cours des siècles, et démontrant la valeur d'un vieil adage « Il est toujours plus tard qu'on ne le pense ».

 

INTRODUCTION

 

Pour répondre au souhait de F. Long, président de cette réunion, ORL et historien à la fois, ce sujet s'est imposé à la lecture de la thèse de C. CHAUVEAU (Paris, 1913) intitulée : « Contribution à l'étude de l'otologie française au cours des 50 dernières années ». Pour bien comprendre le « retard français » constaté par l'auteur, il est nécessaire de mettre en perspective comparée d'autres pays européens au long de ce 19ème siècle, si contrasté en France, si fondateur pour d'autres. Trois remarques préliminaires s'imposent :

 

1. La question soulevée par JL LEMAIRE le 24-1-2005 devant l'Académie des Sciences morales et Politiques : « Peut-on faire confiance aux historiens de la médecine ? » était suffisamment provocante, même s'il faut reconnaître avec Fernand BRAUDEL : « Il n’ y a pas d'histoire plus passionnante que celle de la médecine. Plus sûrement encore, il n y a pas d'histoire plus compliquée, plus enchevêtrée, plus difficile à écrire ».

 

2. Certes, l'historien de la médecine peut ne pas être médecin. Bien que n'ayant pas certaines connaissances indispensables, et sous couvert de la rigueur « formelle » de sa discipline, il utilise isolément ou en association plusieurs grilles d'interprétation : anthropologique, philosophique, sociologique et technique. Sans méconnaître la somme de travail exigée, il en résulte tantôt des divertissements d'amateurs et des anecdotes curieuses, tantôt des modèles d'évolution des idées, parfois des exemples de compassion, sans compter des côtés bien sombres.

 

3. Quant au médecin, le fait d'appartenir à une génération qui a pu assister à plusieurs déploiements de l'histoire, devrait lui avoir appris à se méfier de différents « trous sténopéiques » relevant de l'idéologie ou encore de l'ignorance béate. Après A. THIERS et H. TAINE, objectifs mais délaissés, J. MICHELET écrivait l'histoire pour convaincre. Beaucoup de plumes, aujourd'hui, la travestissent pour mentir à l'aise.

 

Nous avons préféré la position de l'historiographie documentaire, celle qui donne des clés. Disposant de sources transnationales, nous nous sommes attachés à donner des éléments de compréhension sur une activité limitée de l'art médical pendant une période assez bien documentée. Dans ce sens, beaucoup d'historiens de la médecine n'hésitent pas à faire un saut d'HIPPOCRATE à BOERHAVE qui, en Hollande, en 1730, posait les premières pierres significatives de la médecine devenue vraiment clinique.

 

L’ETAT DE L'OTOLOGIE EN FRANCE ET EN EUROPE AVANT 1914

 

La thèse de CHAUVEAU (1913) présente un bilan approfondi de l'activité « otiatrique » au moment où notre spécialité acquiert sa reconnaissance. Dans une conception unitaire (encore actuelle), elle ne sera vraiment couronnée qu'en 1922 lors d'un premier congrès international d'ORL à Paris. Antérieurement, l'historiographie démontre qu'Adam POLITZER apparaît sans discussion comme « le père de l'otologie » dans la seconde moitié du 19ème siècle.

 

Tout en signalant les différences statutaires des structures hospitalières et/ou universitaires en Europe avant 1914, le décompte des consultations spécialisées, officielles ou privées comme celui des services hospitaliers orientés, donne une idée assez réaliste de l'importance de l'otologie naissante et de sa maturation, variable selon les nations. Contrastant avec le centralisme français et son monolithisme mandarinal, le nombre et la dispersion des foyers otologiques dans les pays de langue allemande sont remarquables. Proclamé dans la  « Galerie des Glaces » du Château de Versailles en 1871, le 1er Reich comporte 4 royaumes, 5 grands duchés, 7 principautés, 6 villes libres hanséatiques. La plupart des universités sont situées dans des villes de moyenne importance. Cette position favorise la compétition dans le travail fondamental et la recherche. Un enseignant (professeur ordinaire ou « dozent ») ne devient titulaire de son poste (chaire/extraordinariat) qu'après deux ou trois changements d'université.

 

Pendant la seconde moitié du 19ème siècle, en otologie, on dénombre :

 - 12 postes dans le Reich allemand (contre 22 en laryngologie)

- 5 en Italie, en Grande Russie et aux USA

- 4 dans l'Empire Austro-Hongrois

- 3 au Royaume-Uni et en Irlande

- 3 en France et en Suisse

- 1 en Belgique.

 

L'apparition progressive de revues spécialisées témoigne de l'intérêt soulevé par la pathologie de l'oreille et la perspective des progrès thérapeutiques. William NEIR en a établi la liste inaugurée en 1864 par « Archiv. für Ohrenheikunde », puis « Archives of Ophtalmology and Otology » (bilingue aux USA en 1869) et « Annales des maladies de l'oreille et du larynx » en 1875 en France. Un premier contact à New-York en 1876 (simple section otologique dans le cadre du Congrès International des Sociétés Médicales) entraîne l'organisation des congrès mondiaux d'otologie jusqu'en 1922.

 

En 1904, à Bordeaux, sous la présidence d'Emile MOURE, le 7ème Congrès International consacre le dynamisme du précurseur français de l'otologie moderne.

 

En France, en effet, l'enseignement reste longtemps officieux autour de personnalités privées comme M.E. GELLE (1834-1923), Georges POYET (1847-1926 - médecin du Conservatoire de Paris), de LUBET-BARBON (1857-?) et Pierre BONNIER (1861-1918). Quelques médecins hospitaliers ouvrent des consultations otologiques comme E. ESCAT (1865-1948) à Toulouse, M. LERMOYEZ (1858-1929) et E. LOMBARD (1868-1920) à Paris.

 

A Lyon, M. LANNOIS (1850-1942) sera chargé de cours en 1898. F. COLLET (1870-1966) se forme chez POLITZER et devient médecin des hôpitaux en 1901, s'orientant vers la neurologie. Après le règne des « auristes », la spécialité naissante attirait des ophtalmologistes (la double spécialisation existe encore avant la WW2, en particulier dans les hôpitaux militaires), des médecins et quelques chirurgiens. Reçus au même concours d'agrégation d'anatomie (1895), P. SEBILEAU (1860-1953) à Paris, J. MOURET (1805-1928) à Montpellier, et P. JACQUES (1869-1964) s'orientent vers cette nouvelle activité spécialisée.

Paul Jacques

 

A Nancy, P. JACQUES assurait officiellement un enseignement ORL dès 1897 et une consultation hospitalière en 1898, suivie plus tard par l'ouverture d'un service de 25 lits. Il devait être chargé d'un cours d'état le 1-11-1913, transformé en chaire en 1920.

 

A Bordeaux, E. MOURE (1855-1914) ouvrait un cours libre en 1886 qui attirait de nombreux élèves venus de toute la France s'initier à la spécialité. En 1904, il obtenait la première agrégation de la spécialité, transformée en chaire en 1913.

 

Le « retard français », stigmatisé dans le thèse de CHAUVEAU, était donc en voie de comblement comme en atteste la préface rédigée par A. POLITZER.

 

L'OUVERTURE SCIENTIFIQUE DU 19° SIECLE : LA PERIODE DES AURISTES

 

Le grand chambardement de la Révolution française, la volonté de faire « table rase du passé » a provoqué de profondes modifications dans la mentalité des élites, en même temps qu'une certaine sidération après la fermeture des Facultés lorsque AF de FOURCROY (1755-1809) envisage de revoir totalement l'enseignement de la médecine et s'exclame à la tribune de la Convention : « peu lire, beaucoup voir, beaucoup faire »!! Caractéristique bien française que le déclenchement de drames idéologiques pour masquer des retards liés à une réelle passivité devant l'éclatante nécessité d'évoluer. D'une manière moins tonitruante un tel programme avait été proposé par BOERHAVE et transposé à Vienne. Le 19éme siècle s'est ainsi jalonné d'exemples de développements stochastiques. Au moment où Claude BERNARD publie « Introduction à la médecine expérimentale » en 1865, il pouvait toujours écrire : « il existe encore des médecins d'un grand mérite qui perdent leur temps à discuter le vitalisme, l'animisme ». La description des maladies construisait une nosologie impénétrable et contredite par l'évolution des méthodes d'observation. L'interaction entre tactique et stratégie entraînait la différenciation des attitudes et des pratiques, que George WEISZ assimile à une véritable histoire sociale.

 

Si PENCIZ (1700-1736) fait naître la microbiologie, il faut attendre PASTEUR (1822-1895) et (1843-1910) pour ouvrir l'ère de la bactériologie, à un moment où les élèves attardés de BROUSSAIS se battaient pour la génération spontanée et la putréfaction louable : « plus on suppure, mieux on guérit ».

 

La pauvreté des moyens d'examen explique le caractère très incertain des pratiques médicales, justifiant de distinguer deux périodes au 19ème siècle séparées par la Révolution de 1848 pour la France, ainsi qu'une traînée de secousses sociales parcourant Berlin, Prague et Vienne à la même période. En 1842, ITARD avoue : « quoiqu'extraordinaire puisse sembler cette assertion, le temps n'est pas fort éloigné où les médecins n'avaient aucun moyen d'examiner les parties affectées elles-mêmes, celles du moins que leur situation soustrait à la vue immédiate ».

 

D'ailleurs, au terme de sa vie, Claude BERNARD pouvait encore écrire : « la médecine empirique règne en plein aujourd'hui... la médecine scientifique n'est point une médecine théorique. Elle ne doit pas, au contraire, être séparée de la médecine pratique. »

 

Les auristes étaient bien empêtrés devant le pavillon. Sauf exception, le fond du conduit reste invisible. La surdité représente le motif thérapeutique essentiel fondé sur un concept « obstructif » qui justifie des gestes aventureux : irrigations variées par le nez, la bouche et même le conduit ! ou des paracentèses à l'aveugle. Devenant des otiatres, ils agissent sans connaissances fondamentales. Les constatations nécropsiques les amènent en logique apparente, à penser que l'oreille et la mastoïde représentent la voie de drainage spontané des abcès cérébraux (produits par la putréfaction primitive du tissu cérébral !). Les précurseurs de l'otologie en France ont été recensés par F. LEGENT qui montre bien que l'éducation des sourds représentait leur activité essentielle.

 

Par contre, en Angleterre, J. TOYNBEE (1815-1866) eut une renommée mondiale pour ses travaux anatomiques. Souffrant d'acouphènes, il mourut immédiatement après s'être délivré une irrigation tubaire d'un mélange d'acide prussique et de chloroforme !

 

En Irlande, Sir W.R. WILDE (1815-1876) a laissé son nom à une incision pour les mastoïdites menaçant de s'extérioriser qui, à l'époque, fut âprement discutée.

 

Il faut attendre le traité de W. KRAMER (1801-1875) en Allemagne, démontrant que la synthèse de connaissances anatomiques approfondies, de recherches physiologiques méthodiques et d'investigations anatomopathologiques sont indispensables pour que l'auriste devienne réellement un otologiste.

 

C'est l'époque où J. STUART MILL précise : « Aucun art n'est complet à moins qu'un autre art, celui de construire les instruments et de les approprier à leur destination, ne lui soit associé ».

 

La nécessité de voir le tympan autrement qu'à la lumière ou à la lueur d'une bougie devient impérieuse. En elle-même, l'histoire de l'OTOSCOPIE mériterait un long développement pour, dans la relativité des dates et des priorités, expliquer le passage du simple miroir concave au miroir de Clar. L'évolution de l'otoscopie est certainement fondatrice dans la réunion « orificielle de la spécialité ». On notera en 1875, que le titre de la première revue française « Annales des Maladies de l'Oreille et du Larynx » est sous-titré « otoscopie, laryngoscopie, rhinoscopie ».

 

LE PERE DE L'OTOLOGIE : ADAM POLITZER (1836-1920)

 

Adam Politzer

 

Alors que l'Ecole Viennoise avait déjà une dimension mondiale, le hongrois J. von OPPOLZER (1808-­1871), membre du Collègue professoral, décidait de libérer les spécialités médicales dont il prévoyait l'incontournable nécessité, et d'organiser leur enseignement. Ayant apprécié les qualités et la motivation d'Adam POLITZER, il lui offrait un plan de structuration associant la pratique et l'enseignement clinique, à partir d'études anatomiques et histopathologiques, parallèlement à la recherche physiologique. Après cinq mois d'initiation à Vienne, il accomplira un périple de 2 ans, visitant Würzburg, Heidelberg, Paris et Londres. Reçu " dozent " le 6-12-1861, il devient le premier enseignant officiel d'otologie pour accéder au titre de professeur en 1871, et de co-directeur avec J. GRUBER (1827-1900) de la Clinique Otologique de Vienne : 20 lits, plus de 15000 consultants annuels, sans interruption pendant 46 ans !

Présentant une importante collection d'os temporaux disséqués, élaborant un très riche atlas de tympans pathologiques, il insiste sur la minutieuse rigueur de l'examen otoscopique, de l'évaluation de la trompe et de l'audition.

 

Il donnait sa première leçon devant quatre étudiants dont A. LUCAE (1825-1911). Parlant couramment 6 langues, il allait recevoir plus de 7000 otologistes venus du monde entier. Son élève R. BARANY (1827-1936) reçut le Prix Nobel en 1914.

 

POLITZER se plaisait à rappeler l'importance des travaux fondamentaux soulignant : « voir pour connaître, travailler pour savoir ».

Ses principaux contacts furent :

- en physiologie :        

                                    V. HELMOLTZ (1821-1894),

H. MULLER (1820-1864)

V. VAN KOLLIKER (1817-1905)

Claude BERNARD (1823-1878)

- en anatomie pathologique

W. WILD (1815-1867)

J. TOYNBEE (1815-1866)

- en clinique : 

                                    V. TROLTSCH (1829-1890)

                                    P. MENIERE (1799-1862)

 

Ainsi par son travail inlassable, A. POLITZER, fils d'un modeste commerçant juif hongrois, mais petit-fils de médecin, se placera au premier rang des fondateurs de l'otologie « moderne ». La lecture de ses traités, tous traduits en anglais, et pour certains en français et en espagnol, est encore aujourd'hui d'un intérêt considérable :

- 1873 : Atlas d'Otoscopie, révisé en 1896

- 1878-1882 : Traité des maladies de l'oreille (2 volumes - 5 éditions)

- 1907-1913 : Histoire de l'otologie (2 volumes).

 

Il lui reviendra de présider à Budapest, en 1909, le Congrès Mondial d'Otologie. En 1912, à Boston, pendant le congrès suivant, un prix Politzer sera partagé entre R. BARANY, A. CHEATLE et G. SHAM­BAUGH senior.

 

Sa collection d'os temporaux se trouve au Musée Mutter à Philadelphie. En 1902 il est élevé au rôle de conseiller à la cour de l'Empereur d'Autriche. Il meurt brusquement le 10 août 1920 à 85 ans. Son buste a trouvé place en son lieu de naissance (Albertirsa en Hongrie). En 1985, pour le 150ème anniversaire de sa naissance, l'Autriche émet un timbre à son effigie.

 

DEVELOPPEMENT DE L'OTOLOGIE EN FRANCE ENTRE 1870 ET 1914

 

Dès 1878, le fameux « Lehrbuch der Ohrenheilkunde » supplante tous les traités précédents avec cinq éditions successives. En 1884, la traduction française d'Antoine JOLY (Lyon) sera elle-même rééditée.

 

Nous avons déjà cité les principaux otologistes français ayant pris le chemin de Vienne et de Berlin comme l'on fait aussi des laryngologistes tel que A. GOUGENHEIM (1839-1901). Il est impossible de donner la liste exhaustive de tous ceux qui sont allés se soumettre à la « politzerisation » de l'esprit pendant la longue période de la « crise allemande de la pensée française ». Il est permis de s'étonner de trouver encore aujourd'hui l'adjectif « germanophone » accolé comme une restriction muette au nom de ceux (médecins ou autres) qui pratiquaient cette langue.

 

Revenons sur LUBET-BARBON, qui à son retour ouvre à Paris la première consultation gratuite. La clarté de son enseignement et sa remarquable dextérité opératoire attirait de nombreux auditeurs... canadiens et américains du sud francophones. De Lyon, F.J. COLLET (1870-1966) fera le pèlerinage de Vienne en 1892 et 1895. Il y rencontre M. LERMOYEZ (1858-1929) alors médecin des hôpitaux de Paris qui proposera le terme d'otospongiose pour l'otosclérose et souhaitera aux patients de ne pas rencontrer un « auriste » actif à l'époque où s'impose la condamnation des « extracteurs d'étrier ». A la fin de sa mission en 1894, il publiera une monographie intitulée « Enseignement et Pratique de la Faculté de Médecine de Vienne » dans laquelle on peut lire « j'avais comme condisciples les assistants des plus grands laryngologistes allemands : de KRAUSE, de JURACZ, de SEIFERT... J'avais peine à supposer qu'ils viennent à Vienne dans la même pensée que ce docteur qu'un assistant envoyait à Paris : Allez en France, vous vous instruirez beaucoup ; vous verrez ce qu'il ne faut pas faire ».

En deux décennies, cette réflexion fielleuse perdait de sa portée comme en témoigne la préface signée par A. POLITZER pour la thèse de CHAUVEAU.

 

C'est d'ailleurs en France que, rapprochant leurs pratiques, les otologistes, les laryngologistes et les anatomistes ont réalisé les premiers l'unité de la nouvelle spécialité. A Paris, dès 1875, la publication des « Annales des Maladies de 'Oreille et du Larynx » s'ornait d'un sous-titre significatif de préoccupations communes : « otoscopie, laryngoscopie, rhinoscopie ».

 

A Bordeaux, dès 1881, Emile MOURE (1855-1914) ouvrait un centre de formation privé couvrant tous les aspects de la discipline, et qui attirait des auditeurs du monde entier. En 1880, simultanément en Belgique et en France se forment deux Sociétés d'Otologie, de Laryngologie et de Rhinologie. Elles précédaient des fusions successives en Hollande et en Russie en 1893, aux USA en 1895 (avec la « Triological Society »), en Angleterre en 1907, avant l'Allemagne en 1921.

 

Aujourd'hui, à un siècle de distance, dans un contexte scientifique et socio-économique, culturellement inqualifiable, et par une évolution inversée, nous sommes au seuil d'une satellisation de l'otologie. A Davos, en 1978, la première réunion de la SOCIETE POLITZER apparaît comme un ultime hommage.

 

 

PS : Plusieurs notes « historiquement » importantes figurent dans les références du texte imprimé. Vous pouvez contacter l’auteur pour les obtenir.