1875-1950
Texte extrait de "Un siècle de chirurgie à NANCY (1874-1974)" par A. BEAU - Numéro Spécial du Centenaire de la Revue (1874-1974) Annales Médicales de Nancy
Fils du doyen de la Faculté, Georges Gross était né à Nancy en 1875. Suivant l'exemple paternel, il embrassa la carrière médicale. Externe des Hôpitaux en 1895, interne en 1897, prix de l'internat en 1899, il soutient sa thèse de doctorat en 1900 sur le sujet suivant : « hématométrie et hématocolpos dans les cas de duplicité du canal génital ».
Reçu au concours d'agrégation de chirurgie en 1904, il fut chargé des conférences de petite chirurgie, bandages et appareils, puis des conférences de pathologie chirurgicale. Nommé chirurgien adjoint de l'hospice Saint-Julien (1908-1918), puis chirurgien de la maison de secours. Ayant terminé ses neuf années d'agrégation en 1913, Georges Gross fut maintenu en fonction, mais survint la première guerre mondiale qui devait l'éloigner définitivement de la faculté de Nancy, car la paix revenue, il abandonna toute fonction universitaire.
L'activité scientifique de Georges Gross a été importante et a donné lieu à de nombreuses publications consacrées essentiellement à la chirurgie abdominale et gynécologique. On doit aussi relever des travaux concernant la stérilisation par les vapeurs de formol et son application à la chirurgie, l'obstétrique et la gynécologie.
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Complément : extrait du texte de LARCAN : L'Ecole de chirurgie de guerre de la Faculté de Médecine de Nancy
Il faut encore souligner la contribution à la suture primitive de Georges Gross, devenu médecin-chef de l'auto chir 12 et chirurgien consultant d'armée qui se fait le défenseur de cette technique non seulement pour les plaies des membres mais l'applique aussi aux plaies articulaires (avec Loubat) et aux plaies crânio-cérébrales (avec Houdard). Il rappelle les critères de réalisation : temps écoulé entre la blessure et l'intervention suffisamment court, possibilité anatomique de réaliser une excision complète et correcte des tissus contus, expérience clinique. Mais il va apporter un correctif bactériologique très intéressant en utilisant les techniques bactériologiques quantitatives et qualitatives mises au point par Tissiez dans les Flandres. Celui-ci avait constaté que la flore anaérobie responsable des gangrènes coexiste avec une flore aérobie, que la flore varie pour chaque blessé et pour le même blessé parfois pour chacune des blessures et il rend le streptocoque associé responsable des gangrènes foudroyantes et des suppurations.