1931-2012
Histoire du Journal Médical de Nancy
Articles généraux et leçons inaugurales
Quarante ans de réanimation et de médecine d'urgence (jubilé - 1997)
Réanimation et médecine d'urgence
Le service d'urgences et de réanimation médicale (Pavillon Chalnot)
Le centenaire de l'hôpital Central
Formations hospitalières du service de santé des armées à Nancy
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Le Professeur Alain Larcan, historien de la médecine et des hôpitaux de Nancy : par le Pr. Pierre Labrude (Académie de Stanislas)
OBSEQUES : discours d'André Rossinot, maire de Nancy
Il y a quelques jours, Alain Larcan a souhaité s'entretenir quelques instants avec moi. En médecin lucide sur son état de santé, il ne se faisait guère d'illusion sur le temps qu'il lui restait à vivre. Et là, il m'a demandé, avec beaucoup de simplicité, d'être celui qui parlerait en votre nom à tous, lorsque le moment serait venu pour sa famille, ses proches et vous tous qui l'avez connu et aimé, de lui adresser un dernier adieu. Ce moment est venu. C'est une bien grande responsabilité dont il m'a investi. Je vais m'efforcer de m'en acquitter en retraçant sa carrière, mais aussi en exprimant les sentiments qui nous animent tous aujourd'hui. Et c'est d'abord vers son épouse, vers ses enfants, vers sa famille que je me tourne afin de leur dire la part que nous prenons aujourd'hui à leur peine. L'entretien dont je viens de faire état s'est déroulé dans sa maison d'Amance d'où l'on voit les coteaux du Grand Couronné, paysages sereins aujourd'hui, mais où se déroulèrent, il y a près d'un siècle, en août 1914, de sanglants combats qui permirent à Nancy de demeurer française. Et nous avons évoqué ensemble la magistrale intervention qu'il avait faite, quelques mois plus tôt, sur le sujet, devant le Conseil Municipal de Nancy, réuni au grand complet.
Avant de retracer, en quelques mots, la carrière de médecin et d'enseignant d'Alain Larcan, de souligner les services qu'il a rendus sur de multiples fronts, j'utilise ce mot à dessein, d'évoquer le rôle éminent qui fut le sien dans la vie intellectuelle lorraine et française, je voudrais, si vous me le permettez, non pas dire l'homme qu'il fut -je n'aurais pas cette prétention-, mais souligner deux aspects fondamentaux de sa personnalité. J'évoquerai tout d'abord son exceptionnelle intelligence. Ceux qui l'ont croisé dans sa prime jeunesse, ont, dès cette époque, été impressionnés non seulement par sa prodigieuse mémoire, mais par la vivacité de son esprit, cette capacité à analyser une situation, à formuler une synthèse, à tirer des conclusions et à prendre, dans la foulée, les décisions qui s'imposent. Cette intelligence l'a servi en toutes circonstances.
Alain Larcan était aussi un prodigieux travailleur. « J'ai été élevé dans une ambiance austère », a-t-il un jour confié. « J'en ai probablement été marqué très tôt, considérant le travail, surtout intellectuel comme un devoir, puis, tout de même un peu comme un plaisir, peut-être aussi comme une drogue, et en tout cas comme un repos ». Nous le reconnaissons bien là. Toute sa vie, Alain Larcan a travaillé dur, ne ménageant ni son temps ni sa peine. A l'hôpital. A la Faculté. A la tête des services d'urgence. Dans les rangs de l'Armée. A la Fondation Charles de Gaulle. Au sein de l'Académie de Stanislas ou de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain. Cette hyperactivité - pardon pour ce néologisme qui aurait écorché ses oreilles !- chacun d'entre vous en a été témoin et nous en avons tous bénéficié. Les très nombreux livres, les innombrables articles qu'il a signés, les cours et les conférences qu'il a donnés en porteront témoignage pour les générations à venir.
Alain Larcan fut donc, dès son plus jeune âge, un brillant sujet et lorsque fut venu le moment d'envisager une vie professionnelle, il n'eut guère de doute sur la voie à emprunter : il serait médecin, comme tant de membres de sa famille. Il avait à peine 21 ans lorsqu'il sortit major de l'internat. En 1961, survient à Vitry-le-François un accident-attentat, où deux médecins nancéiens trouvent la mort, faute d'avoir pu être secourus à temps. Une grande émotion s'empare de la ville. Profondément marqué, Alain Larcan comprend, bien avant d'autres, qu'il est absolument nécessaire de développer en France des structures de secours et des soins d'urgence efficaces en toutes circonstances. Dès 1963, il établit à Nancy, en collaboration étroite avec les sapeurs-pompiers, le service SOS, qui fut le premier Service mobile d'urgence et de réanimation de France. Alain Larcan, en prenant cette initiative, a véritablement révolutionné la médicalisation pré-hospitalière et peut, de ce fait, être considéré comme un des pères du SAMU. Dès lors, il va consacrer beaucoup de temps et d'énergie à la médecine d'urgence. Cette discipline, toute nouvelle dans le paysage médical français, mobilise l'essentiel de son activité à partir de 1962 et la totalité à partir de 1980, lorsqu'il prend la direction à la fois d'un service autonome créé spécialement à son intention et d'une chaire d'enseignement mise en place également spécialement pour lui, l'une des trois premières de France dans cette discipline. C'est qu'en effet Alain Larcan attachait une importance énorme à la transmission du savoir. « Ma carrière fut celle d'un professeur», aimait-il à dire. «Je préfère ce titre à la dénomination de médecin des hôpitaux ou de praticien auxquels je peux également prétendre ».
Nommé professeur agrégé en 1958, à 27 ans, il gravit un à un tous les échelons de la carrière : professeur sans chaire, professeur titulaire, avant de terminer sa carrière en 1999 comme professeur émérite de la chaire de pathologie générale et de réanimation. Le professeur Larcan - et il est heureux que ce soit ainsi qu'on l'ait toujours appelé dans la vie courante -, a marqué par un enseignement d'une très haute qualité des générations entières d'étudiants. En pédagogue averti, en enseignant chevronné, il leur a non seulement transmis des connaissances sans cesse actualisées, mais leur a inculqué des valeurs auxquelles il croyait lui-même avec force : l'altruisme, le dépassement de soi, la remise en cause permanente, la foi dans le travail. La pertinence de ses recherches, la qualité de son enseignement , le rôle pionnier qu'il a joué dans les progrès de la médecine d'urgence lui ont valu l'honneur d'être élu par ses pairs en 1978 membre de l'Académie nationale de Médecine puis d'être porté à la présidence de cette institution en 1994. Ce fut pour lui une grande joie et un légitime motif de fierté.
L'homme était ainsi. Le portrait serait incomplet si je n'évoquais pas aussi l'attachement viscéral que le professeur Larcan éprouvait pour la France et la Lorraine. La France. Il ne prononçait jamais son nom sans solennité et sans gravité. C'est pour la défendre que son père était tombé, le 17 juin 1940, aux Riceys, dans l'Aube. C'est elle qui l'avait adopté en faisant de ce jeune orphelin de guerre, âgé d'à peine 9 ans, un pupille de la Nation. Cet amour de la France, ce sens élevé de la Nation, il a, toute sa vie, considéré qu'une institution le transcendait : l'Armée, qu'un homme l'incarnait, le général de Gaulle. Peu de gens, sauf ses proches et ses camarades, savaient que le professeur Larcan, médecin chef des services, avait rang d'officier général dans l'armée française. Il ne s'en vantait pas particulièrement, mais il en était extrêmement fier. Il est rare qu'un officier de réserve soit ainsi distingué. Ce fut pourtant le cas, en considération des services éminents qu'il avait rendus, en développant notamment le concept de médecine de l'avant, qui s'est progressivement imposé sur tous les théâtres d'opérations extérieures où est engagée l'armée française. Gérard Longuet, ministre de la Défense, l'a rappelé, lorsqu'il y a quelques jours, il lui a remis à Amance les insignes de grand-croix dans l'ordre de la Légion d'honneur.
La France, je le disais il y a un instant, il est un homme qui l'incarnait plus qu'aucun autre aux yeux d'Alain Larcan. C'était le général de Gaulle, auquel il a voué une admiration sans bornes et consacré toute une partie de sa vie. Comment aurait-il pu en être autrement, alors que, dans sa dernière lettre, son père, loin de se laisser abattre par les dramatiques événements de mai-juin 1940, écrivait: «De Gaulle arrive et tout peut encore être sauvé ! ». C'est après la mort de De Gaulle qu'Alain Larcan a entrepris des recherches approfondies, non pas sur la vie et le rôle politique du général, mais sur son œuvre. Ce travail l'a amené à constater que de nombreuses pistes n'avaient pas encore été explorées, concernant l'écrivain, l'historien et le penseur. Cela le conduisit à entreprendre une importante thèse, qui lui valut, en 1993, à l'âge de 62 ans, le titre de docteur d'Etat en philosophie, décerné par l'Université de Nancy. Les nombreuses publications qui s'en suivirent, les interventions prononcées lors de multiples colloques lui valurent d'être porté, en 1999, à la présidence du Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle, fonctions qu'il exerça avec compétence et autorité jusqu'en 2011.
Alain Larcan portait également la Lorraine dans son cœur. Issu d'une famille implantée à Nancy depuis trois générations, Alain Larcan confondait dans un même attachement l'amour de la France et l'amour de la Lorraine. Très tôt, il s'est intéressé à l'histoire de notre province, qu'il jugeait à tous égards exceptionnelle. Sa culture dans ce domaine était phénoménale. C'était un homme d'une profonde érudition, qui avait, serait-on tenté de dire, tout lu, tout retenu et qui n'était pas avare de son savoir. Ses confrères de l'Académie de Stanislas peuvent en porter témoignage. C'était aussi un amateur d'art éclairé. Sa fine connaissance de l'art lorrain, du I7 eme siècle notamment, la sûreté de son goût, la pertinence de son jugement, ont permis d'enrichir les collections du Musée Lorrain. Le Musée Lorrain fut en effet une autre grande passion de sa vie. Il a siégé pendant plus de 40 ans au Bureau de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain, avant que la Société, reconnaissante, lui confère, il y a quelques mois, le titre de président d'honneur. Je voudrais ici exprimer toute la gratitude de la Ville de Nancy et de ses partenaires, l'Etat et la Région Lorraine, pour la contribution essentielle que le professeur Larcan a apportée au projet de rénovation du Musée Lorrain : apport intellectuel, bien entendu, mais aussi travail de conviction auprès de ses collègues élus lorsqu'il siégeait au Conseil régional.
Lors du discours qu'il prononça à l'occasion de son jubilé, Quarante ans de réanimation et de médecine d'urgence le professeur Larcan cita la prière médicale de Maimonide : « Eloigne de moi, mon Dieu, l'idée que je peux tout. », mais il cita aussi, dans la foulée, le général de Gaulle, qui écrivait, non sans humour : « Il faut viser haut, en regardant les sommets, car ils ne sont guère encombrés ...». Toute sa vie, Alain Larcan a visé haut et fréquenté les sommets.Mais à présent que le moment est venu de prendre définitivement congé de lui, ce n'est pas le praticien chevronné, le professeur émérite, l'exégète gaullien ou l'érudit lorrain que je voudrais saluer, mais l'homme, qui a construit toute sa vie sur des valeurs auxquelles il croyait profondément : le travail, la famille, l'amitié, la fidélité et, par-dessus tout, l'altruisme et un sens aigu de l'intérêt général.
Cher Alain, je voudrais vous dire, au nom de tous ceux qui sont rassemblés autour de vous aujourd'hui, à quelque génération qu'ils appartiennent et quels que soient les chemins où ils vous ont croisé, notre très sincère affection et notre profonde admiration. A votre épouse, à vos enfants, à votre famille et à tous vos proches, je dis la part que cette assemblée prend à leur chagrin. Vous laissez un grand vide. Mais vous demeurerez présent dans nos cœurs. Lorsqu'à l'avenir, nous contemplerons à nouveau les coteaux bleutés du Grand Couronné, ce n'est pas seulement vers la splendeur de la nature et la folie des hommes qu'iront nos pensées, mais vers vous, qui nous avez été si cher.
Le Professeur Alain Larcan nous a quittés à l'âge de 81 ans, le 10 Mai dernier. Il laisse sa famille, ses proches et ses anciens élèves et collaborateurs dans une infinie tristesse.
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HOMMAGE DE L'ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE
Bull. Acad. Natle Méd. , 2013, 197 , n os 4-5, 795-806, séance du 9 avril 2013
Dans sa résidence du Belvédère, sur la hauteur du village d'Amance, près de Nancy, le 28 avril 2012, Alain Larcan et son épouse accueillaient un groupe de personnalités et d'amis venus assister à son élévation à la dignité de Grand Croix de la Légion d'Honneur, par Monsieur Gérard Longuet, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Ainsi était rendu au grand serviteur de l'État le suprême et exceptionnel hommage de la Nation. Ainsi l'extraordinaire destin d'un médecin trouvait son achèvement, après soixante années d'éminents services. Alain Larcan devait nous quitter dans l'intimité et la discrétion, à peine deux semaines plus tard (dans la nuit du 10 mai) vaincu par la maladie. En possession de toutes ses extraordinaires capacités intellectuelles, il venait de nous donner une ultime leçon, celle du stoïcisme, ayant fait sienne la pensée de Montaigne « il faut apprendre à sou ff rir ce qu'on ne peut éviter ». Il avait, plusieurs mois à l'avance, pronostiqué qu'il ne serait plus des nôtres pour la visite de l'Académie à Nancy les 18 et 19 juin, dont il avait, avec ses confrères nancéiens, préparé l'accueil et tout le déroulement scientifique. Dans les derniers mois, il recevait ses proches, correspondait avec nombre de ses collègues et amis, il nous disait ses souhaits. C'est ainsi qu'appelé à son chevet (le 15 avril), il me demanda de prononcer cet éloge, de concert avec notre Président, François-Bernard Michel. Il m'en donna les raisons : être membre de notre compagnie, nancéien, ayant participé à l'aventure de la réanimation. Il me dit aussi que sa vie durant, il avait voulu faire une œuvre. Devenu pédiatre-néonatologiste, j'avais eu la chance de travailler à ses côtés six ans durant de 1957 à 1963. Malgré une modeste di ff érence d'âge, il avait été un véritable mentor. Nous avons cosigné plus de cinquante publications (52) principalement consacrées au diabète et à ses complications dont l'acidocétose, sujet de ma thèse, et d'une monographie écrite avec lui. Par la suite, il avait accompagné avec bienveillance ma propre démarche dans la réanimation néonatale à la Maternité Adolphe Pinard de Nancy, établissement qui lui était cher parce que lié à l'action des accoucheurs de sa famille.
Chers Confrères, Chers Amis,
Vous qui l'avez connu, peut-on, sans trahir des pans entiers de son œuvre, retracer la profusion des démarches d'Alain Larcan ? Peut-on dire tout ce qu'a fait, tout ce qu'a été le médecin, le chercheur, le professeur, le militaire, l'humaniste, l'historien, l'écrivain ? Si nous évoquons les jalons de sa route, l'histoire de ses batailles, nous tenterons surtout de mettre en exergue les aspects de sa pensée, les valeurs et les principes qui ont conduit sa démarche, les épures de cette œuvre.
Alain Larcan était né à Nancy en 1931 de la rencontre de deux familles, l'une aux origines alsaciennes, l'autre aux racines gasconnes. La famille Fruhinsholz ayant opté pour la France après le traité de Francfort en 1871, transposait de Schiltigheim (faubourg de Strasbourg) à Nancy le savoir-faire de la tonnellerie industrielle. Son grand-père Albert Fruhinsholz (1876-1963), Professeur d'obstétrique, avait été le bâtisseur de la Maternité A. Pinard, établissement le plus moderne de France à l'époque, inauguré en 1929 par le Président Raymond Poincaré : le nom choisi était celui du célèbre obstétricien, ancien membre de notre compagnie.
LA FAMILLE LARCAN
Le Capitaine Jean Larcan, polytechnicien, breveté de l'École de Guerre, est tombé au Champ d'Honneur le 17 juin 1940, alors que son fils n'avait que neuf ans. Du souvenir de son père, Alain Larcan disait qu'il lui devait « l'enthousiasme, l'art didactique, le goût de la synthèse, le courage civique et une certaine harmonie entre les disciplines scientifiques et littéraires ». Nous ne saurions quitter cette évocation familiale sans dire que la lignée maternelle, celle de la famille Pinard, lui off rait l'exemple de quatre grands médecins, membres de notre Académie : Adolphe Pinard (1844-1934), Albert Fruhinsholz (1876-1963), Alexandre Couvelaire (1873-1948), tous trois obstétriciens et Victor Morax (1866-1935), ophtalmologiste et Pastorien, découvreur du diplo-bacille Gram négatif Moraxella Lacunata .
Nul doute que ces éminents médecins aient été des modèles dans la carrière d'Alain Larcan.
LE CURSUS HOSPITALO-UNIVERSITAIRE
Son cursus était depuis ses études secondaires marqué par l'élan donné à sa soif de connaissance, par une précocité hors du commun, une prodigieuse mémoire, une extraordinaire capacité de synthèse. Bachelier à quinze ans, major d'internat à vingt et un ans, Professeur agrégé à vingt-sept ans, Professeur titulaire de la chaire de Pathologie générale et de réanimation à trente-huit ans, il lui arriva de dire que dans les débuts de sa carrière, son principal handicap avait été sa jeunesse.
Ici, avant de relater la naissance et les développements du concept de réanimation, témoin direct de cette époque de la fin des années 1950, je souhaiterais situer l'École de Paul Michon (1897-1964). Nommé en 1956 à la tête de la Clinique Médicale A de Nancy, Paul Michon, membre correspondant de l'Académie en 1960, fit appel à Alain Larcan aux fonctions de chef de clinique. En quelques semaines étaient jetées les bases et définies les orientations d'un service aux potentialités multiples, aucun aspect de la médecine interne n'était négligé, mais venaient s'y adjoindre les prémices de la réanimation. L'équipe d'internes de l'époque se nommait Claude Huriet, futur Professeur de néphrologie, François Streiff , futur Professeur de médecine et d'hématologie, futur doyen, Pierre Gaucher, futur Professeur de gastro-entérologie, Olivier Guerci futur Professeur de médecine et d'hématologie, et Paul Vert, futur Professeur de pédiatrie. Il s'y adjoignait une équipe de réanimateurs et de biologistes issus du Centre de Transfusion Sanguine créé par P. Michon en 1948. Il y avait là J.M. Picard, futur Professeur d'anesthésie réanimation, Émile Remigy qui devait mourir sur le chemin de l'agrégation d'hématologie dans l'attentat ferroviaire de Vitry-le François le 18 juin 1961...
Nous étions à peine arrivés dans le service qu'Alain Larcan nous allouait un sujet à traiter dans les semaines suivantes, munis d'une vingtaine de références. C'est là que j'héritais de l'acidocétose diabétique ! À vingt-six ans, homme d'appel, il devenait un mentor. De nouveaux modes de raisonnements physiopathologiques étaient alors proposés, ils conduisaient à des conceptions thérapeutiques encore peu connues ou inédites. La réanimation métabolique s'instaurait, celle des comas, des états de choc en particulier.
Alain Larcan a été en France un des pionniers de la réanimation et de la médecine d'urgence, la vraie, celle où le pronostic vital est en jeu et non les consultations externes, actuellement ainsi dénommées.
Homme de synthèse, il s'attachait à intégrer les faits cliniques et biologiques avérés dans des concepts physiopathologiques cohérents. Alors que l'héritage de Claude Bernard avait, à juste titre, orienté les thérapeutiques vers la restauration du milieu intérieur, Alain Larcan comprit que le temps était venu de restaurer les équilibres électrolytiques intra et extracellulaires gouvernant la polarisation membranaire et de favoriser les mécanismes énergétiques cellulaires. Ayant été préparateur au laboratoire de chimie biologique du Professeur René Wolff , il y avait acquis les données les plus récentes sur le métabolisme cellulaire. C'est aussi l'époque, à partir de l'année 1958, des conférences organisées par Henri Laborit au Val de Grâce, celle des concepts de l'agressologie.
De proche en proche, la réanimation prenait son essor et il obtint l'aménagement d'un premier service d'urgence et de réanimation en 1969. Parmi les grands principes qui orientaient les progrès en réanimation, figurait la réponse au stress de Hans Selye avec ses trois phases : alarme, réaction, épuisement. Le syndrome général d'adaptation n'est pas spécifique, on avait appris à dire que « l'organisme n'est pas polyglotte ».
Dès 1956, était adaptée à Nancy la dialyse rénale avec le fameux « rein artificiel de Hamburger » avec C. Huriet, puis au fur et à mesure des progrès, l'oxygénation extra-corporelle avec J.M. Picard et les di fférentes modalités d'assistance ventilatoire en collaboration avec l'équipe de Paul Sadoul.
Dans l'urgence, il fallait gérer le temps. C'est ainsi qu'à partir de 1963 fut organisé en Meurthe et Moselle avec les Sapeurs-Pompiers, le Service SOS, qui depuis est un Service Mobile d'Urgence et de Réanimation, puis un Service d'Aide Médicale Urgente. Pour l'ensemble de ces créations, au plan national, il collabora avec Pierre Huguenard, Maurice Cara et Louis Serre.
Dans la suite logique des concepts et des moyens déployés pour l'urgence devait être envisagée la médecine de catastrophes dans ses dimensions civiles et militaires. C'est ainsi qu'avec l'aide de Pierre Huguenard et les responsables de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris les médecins généraux Jacques Robert, René Noto et Henri Julien, il instaure dès 1972 une réflexion collégiale, dirige la rédaction d'un premier traité dans ce domaine et fonde la Société Française de Médecine de Catastrophes qu'il a présidée.
En 1970, à l'instar de celui de l'Hôpital Fernand Widal, il créait à Nancy un centre anti-poisons disponible jour et nuit. Cette activité de réanimation et d'organisation des urgences nécessitait évidemment un enseignement, des formations, des lieux d'échange et des équipes. Parmi plus de vingt sociétés savantes médicales dont il était membre, il fut fondateur (1971), puis Président (1977) de la Société de Réanimation de Langue Française.
Parmi ces sociétés, toutes en écho à ses recherches ou ses réalisations, citons la Société Française de Microcirculation dont il était fondateur et auprès de laquelle son ami, notre confrère Jean Natali a récemment prononcé son éloge. Il était aussi membre actif des sociétés de néphrologie, de toxicologie, de thérapeutique, etc.
Si comme dans toute discipline nouvelle, il eut à organiser des enseignements de médecine d'urgence et de réanimation médicale, et à participer à d'innombrables conférences, symposiums et congrès, il eut à cœur de créer à Nancy les Journées de Réanimation médico-chirurgicales entre 1959 et 1979 où l'on venait de tout le monde francophone. D'une très haute tenue scientifique, elles ont été présidées par des personnalités qui toutes ont laissé un grand nom dans l'histoire de la réanimation : Pierre Mollaret, Henri Lassen de Copenhague, Hans Selye de Montréal, Vladimir Negowski de Moscou, Léonard Strang de Londres, etc.
Si l'urgence et la réanimation furent au premier plan de la novation physiopathologique et thérapeutique, il n'est guère de domaines de la médecine où Alain Larcan n'ait apporté des contributions : neurologie, cardiologie, pneumologie, endocrinologie et diabète, gastro-entérologie, hématologie, etc.
Les apports diagnostiques, physiopathologiques et thérapeutiques sont innombrables. Nous voudrions signaler la très grande originalité des travaux sur la microcirculation et la rhéologie si importantes dans la compréhension des phénomènes d'ischémie et de thrombose (travaux de physique menés avec J.F. Stoltz). La liste des travaux permet de dénombrer environ mille cinq cents communications et articles, douze monograpies, vingt-deux ouvrages collectifs.
ALAIN LARCAN, LE MILITAIRE
Fils de polytechnicien, o fficier d'artillerie, mort au combat, la Défense, la Guerre dans ses dimensions historiques et médicales étaient des préoccupations majeures d'une personnalité qui pensait toujours aux stratégies.
Ayant été auditeur de l'Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, après son service militaire, il accomplit toutes les périodes et manœuvres pour accéder à tous les échelons du cadre de réserve du Service de Santé des Armées pour terminer médecin-chef des Services avec rang d'O fficier Général en 1992. À ces titres, il était membre du Comité Consultatif du Service de Santé des Armées depuis 1987, membre (vice-président) de la Société de médecine militaire française.
L'HISTORIEN ET L'HUMANISTE
La visite de l'immense bibliothèque d'Alain Larcan, grand espace aux multiples travées et rayonnages donne une idée de l'éclectisme et de l'universalité de ses sujets d'intérêt. Il y a là, rangés par rubriques, plusieurs milliers d'ouvrages. Nous en citons quelques-unes : Histoire de France et de l'Europe, Histoire ancienne, Histoire de la Lorraine, Histoire de la médecine, Histoire des deux guerres mondiales, Charles de Gaulle, la Résistance, et aussi les Beaux-Arts, la philosophie, la littérature, l'ésotérisme, etc.
Ce goût pour l'histoire, dans laquelle par évocations on le sentait vivre comme dans quelque chose de contemporain, devait le conduire à plusieurs sociétés savantes : Société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain, Société d'Histoire de l'Art Français, l'Académie de Stanislas qu'il présida par deux fois, l'Institut Charles de Gaulle, le Conseil Scientifique de la Fondation Charles de Gaulle qu'il présida de 1994 à 2011. La vie et les œuvres de Charles de Gaulle ont été de grands sujets d'étude d'Alain Larcan. Il y consacra sa thèse de Doctorat d'État en Philosophie : Affinités littéraires, chemins intellectuels, itinéraires spirituels de Charles de Gaulle (Université de Nancy, 1993). Il consacra à ce thème un ouvrage couronné par l'Académie Française en 1994. Il dirigea quatre ouvrages collaboratifs dont un consacré à De Gaulle et la médecine et cinquante et une communications consacrées à divers aspects de la pensée Gaullienne. Il avait fait siennes les visions du Général sur le monde et sur la France. Quelques jours avant son décès, il devait recevoir une lettre de l'Amiral Philippe de Gaulle où il lui disait être de ceux qui avaient le mieux compris la pensée du Général.
L'ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
Alain Larcan fut élu membre correspondant en 1978 puis titulaire en 1986. Président en 1994, il organisa une première visite de l'Académie à Nancy cette même année. Durant trente-quatre ans de présence, il anima de nombreux groupes de travail et présenta une vingtaine de lectures et de rapports. Nous en rappelons quelques thèmes : le foie de choc, la coagulopathie de consommation, les intoxications, les urgences allergiques sévères et le choc anaphylactique avec A. Moneret-Vautrin, le secourisme en dernier lieu lorsqu'il était déjà souffrant.
Il avait dans notre compagnie le respect et la sympathie de tous, de nombreux amis de longue date parmi lesquels Pierre Pène, Claude Giudicelli, Jean Natali, Jean- Marie Mantz et des confrères disparus comme Louis Auquier, Gabriel Blancher,Pierre Lefèbvre, Maurice Cara, Jean-Charles Sournia, etc. On se souvient de ses nombreuses interventions dans les discussions, marquées par une véritable érudition médicale, aucun sujet ne le prenait au dépourvu.
L'ÉCRIVAIN ET L'ORATEUR
Féru de culture grecque et latine, Alain Larcan s'exprimait dans une langue élégante, claire, précise. Il avait le sens du verbe et une remarquable éloquence servie par une voix au timbre saisissant. Il avait l'art et la force de solliciter les consciences et de communiquer sa conviction, de-ci de-là le discours était rehaussé de citations latines.
L'HÉRITAGE
Il serait présomptueux de faire l'inventaire de ce qu'il a légué à chacune des institutions auxquelles il apporta science et dynamisme.
Nous citerons le premier cercle, celui de son service hospitalier : Marie-Claude Laprevote-Heully avec qui il publia un livre sur les urgences médicales, Marcel Calamai, le Professeur Henri Lambert, Lionel Nace, Philippe Bauer parti à la Mayo Clinic de Rochester (USA), le Professeur Jean-François Stoltz pour la recherche et le Professeur Pierre-Edouard Bollaert, son successeur, qui dirige avec compétence et brio ce service où se joue le face-à-face de la vie et de la mort.
Alain Larcan se disait être le 13 e médecin de sa famille, la tradition est maintenue puisque nous pouvons saluer ici ses neveux le Professeur Thierry Conroy, Directeur de l'Institut de Cancérologie de Lorraine et le Docteur Hugues Lefort, médecin de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris.
L'HOMME ET LES IDÉES
Dans une allocution prononcée lors de son entrée dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, Alain Larcan relate la distinction entre deux variétés d'esprit, les Stendhaliens, proches, entre autres, de Platon, de Montaigne, de Voltaire et les Balzaciens, parmi lesquels il se range, plus dans la mouvance du vieil Homère, d'Aristote, de Rabelais, de Victor Hugo, d'André Malraux. Il y avait bien de tout ce monde là dans sa personnalité et nous ne saurions le qualifier sans être réducteur. Balzac n'a t'il pas écrit La Recherche de l'absolu où le héros brûle sa vie dans une quête déterminée par la conviction.
Il était souvent grave. Il gardait pour lui le chagrin intime de quatre deuils cruels, celui de son père, de sa première épouse Thérèse Giraud, de ses deux filles Dominique et Frédérique, personnes fauchées dans la fleur de l'âge.
Il considérait avec inquiétude certaines dérives du monde qui, au nom de l'égalitarisme, risquaient de sacrifier les élites. Il était un homme d'ordre, un homme de son temps qui s'engageait. Il savait se réjouir avec éclat devant le progrès, la réussite, la découverte ou la confirmation des idées justes. Felix, qui potuit rerum cognoscere causas : c'était sa félicité, sa jubilation, son plaisir gourmand. Il savait rire et chanter y compris, déjà professeur, dans la chorale de l'internat ! Il s'amusait des cocasseries et des travers de ses contemporains.
Dans ses discours, Alain Larcan cite des dizaines de noms de personnes et les personnalités qui l'ont croisé, qui ont partagé son parcours, qui ont contribué à réaliser ce qu'il avait conçu. Ce ne fut pas nécessairement un chemin facile, il dut surmonter des obstacles, affronter des détracteurs. Nulle part, il ne suscitait l'indi fférence. Animé de convictions, il livrait bataille. Pour nous tous qui avons eu la chance de le côtoyer, il laisse sa marque.
La recherche de la vérité, se nourrissait des leçons du passé, suscitait les hypothèses les plus synthétiques, une sorte de « futur antérieur », selon la formule de l'étrange écrivain Louis Pauwels dans Le Matin des magiciens : « quand tu connaîtras l'histoire, tu pourras organiser le futur (...) ». Il y aurait bien des leçons à tirer d'une vie aussi riche, aussi construite, aussi généreuse. Peut-être y en a t-il une de qui découlent toutes les autres : la spécificité de l'homme dans l'univers est de pouvoir tenter d'en comprendre les lois, de les transcender et d'en déduire une marche à suivre. Que ce soit en médecine ou dans l'immense monde de la culture, Alain Larcan pouvait incarner ce paradoxe que cite Paul Valéry d'être « le spécialiste de l'universel », un véritable humaniste.
Professeur P. VERT
Membre de l'Académie nationale de médecine
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HOMMAGE A ALAIN LARCAN - SOUVENIRS DE JEUNESSE
Vous pouvez télécharger un fichier powerpoint qui présente les photos signalées dans le texte.
Ayant douloureusement ressenti la disparition de notre collègue le Professeur Alain Larcan, compagnon de longue date en raison même de nos parcours conjoints de lycéens, d'étudiants puis de médecins devenus enseignants de notre Centre Hospitalier et Universitaire, je me suis permis de rassembler quelques documents relatifs à notre lointaine jeunesse afin d'évoquer quelques souvenirs lesquels peuvent aujourd'hui, à leur lecture ou leur évocation, faire comprendre et présager le brillant avenir auquel notre collègue devait être appelé.
Je tiens à remercier le Président et ses collègues du Bureau de l'Académie de Stanislas de m'avoir autorisé, lors de cette réunion exceptionnelle du 25 mai 2012, à faire partager ces souvenirs de jeunesse, en projetant quelques images, dans un climat d'émotion avivé par la présence amicale à nos côtés de l'épouse d'Alain, Joëlle Larcan.
Les plus anciens documents que je peux donc présenter remontent à ces années de guerre et d'occupation, non seulement de notre ville, mais aussi d'une partie de ce Lycée Henri Poincaré qui devait abriter la totalité de notre commune filière d'études secondaires, faites initialement d'humanités latines et grecques. A la rentrée de 1940, Alain, très jeune puisqu'à peine âgé de 9 ans, affrontait au lendemain même de la disparition de son père, officier tombé lors de cette brève mais meurtrière « Bataille de France », un nouveau cycle d'études dans un environnement familial bouleversé, ayant été recueilli à Nancy par cette famille grand-paternelle qui allait jouer un rôle si déterminant dans sa formation tant intellectuelle que morale, et constituer le terreau de ses choix de carrière et de ses futurs succès professionnels. Ce sont les fascicules édités lors des distributions des prix de 1941 et 1942 fort heureusement conservés qui nous attestent de cette précoce réussite d'Alain, ayant dès la première année en Sixième classique été distingué au Tableau d'Honneur au titre des trois trimestres de l'année scolaire, et l'année suivante ayant reçu selon la même chronologie les félicitations de l'Etablissement.
Une lecture plus attentive de son palmarès lors de sa classe de Cinquième nous apprend l'obtention de premiers prix en Langue française et en Récitation, tout en étant distingué en Exercices latins, en Mathématiques et en Sciences naturelles. Mais ce qui a évoqué peut-être davantage de souvenirs personnels est l'obtention d'un Premier prix en Chant, nous rappelant que la culture musicale d'Alain avait comporté l'étude du violoncelle, et je nous vois encore essayant d'aborder ensemble le déchiffrage d'un morceau de musique de chambre dans le vaste appartement du 3ème étage de l'immeuble de la Rue Victor Hugo. Nos essais furent interrompus avec la venue intéressée et bienveillante du grand-père d'Alain le Professeur Albert Fruhinsholz, créateur de notre Maternité alors départementale qui porte le patronyme d‘Adolphe Pinard, éminent obstétricien qui était lui-même l'arrière-grand-père d'Alain. Les talents vocaux de notre ancien condisciple viennent d'être rappelés au titre d'un duo mémorable exprimé avec Jacques Delivré, et j'ai aussi le souvenir de sa mémoire infatigable au regard du répertoire des chansons de carabins reprises en chœur lors des réunions d'internes et anciens internes de notre Centre hospitalier.
Plusieurs programmes de concerts placés sous la baguette de Gaston Stoltz nous expriment la richesse et l'éclectisme de l'enseignement musical qui nous était alors dispensé, et un cliché panoramique pris durant le début des années 1940 montre la masse des lycéens et lycéennes, parmi lesquels se trouvait certainement Alain, réunis pour jouer et chanter des œuvres dont plusieurs avaient déjoué la censure : malgré l'effigie en arrière-plan du chef de l'Etat de la France occupée, c'est lors de l'un de ces concerts qu'avait été interprétée la marche du 26ème Régiment d'Infanterie « Fleur de France », composition du Chef de Musique du célèbre régiment nancéien, le capitaine Taelman dont le fils, futur général, était l'un de nos condisciples. Au premier plan de l'orchestre se font face sur ce même document deux violonistes, le père et le fils, Emile et Serge Verstraeten, le premier tué, le second gravement blessé quelques années plus tard en tant que combattants de la Résistance lors des ultimes combats contemporains de la Libération de Nancy. Participait également à ces activités musicales, avant d'y consacrer son avenir professionnel, notre collègue Gilbert Rose, lequel s'était retrouvé en compagnie d'Alain Larcan dans l'une des seules deux classes de 6ème classique ouvertes lors de la difficile rentrée de l'automne 1940.
Il m'est émouvant de juxtaposer dans une même image un portrait d'Alain, que les techniques actuelles m'ont permis de faire ressortir d'une photographie de groupe d'une année d'études suivante, à savoir celle de la classe de Troisième, en l'exposant au côté de celui de son grand-père. Sérieux et bienveillance se conjuguent, et l'on peut à travers les traits deviner les liens affectifs profonds entre ces deux personnalités, et se réjouir que ce grand-père admirable et admiré ait pu assister avant son décès en 1963 au succès de sa mission de mentor, et voir Alain réussir en première place les concours de l'Externat puis de l'Internat des Hôpitaux, et accéder à une carrière hospitalo-universitaire après la brillante soutenance du concours d'agrégation de médecine ouvert en 1958. Les clichés photographiques que nous avons pu réunir de ces années communes de lycée tout d'abord, puis des études scientifiques et médicales, enfin de plusieurs promotions d'internes des hôpitaux, nous permettent de suivre autour d'Alain tous ceux qu'un choix de carrière avait ensuite conduit à partager les mêmes efforts, les mêmes aspirations et, dans leur diversité, le même bonheur d'exercer une profession aux facettes aussi bien humanistes que scientifiques. Sur la dizaine de garçons futurs médecins reconnus sur les photographies rassemblées, une moitié au moins est aujourd'hui disparue et nous sommes amenés à citer parmi eux le Professeur Jean Schmitt, éternel second d'Alain lors des concours hospitaliers, le Professeur Jacques Montaut, futur neurochirurgien, le Docteur Jean Simonin, notre major du P.C.B., les Docteurs Pierre Grandjean et Jean Lorrain, éminents praticiens généralistes de notre cité, ainsi que le Docteur Berna, médecin biologiste. Un autre ami tragiquement disparu figure plusieurs fois à nos côtés : le Docteur Emile Remigy, victime de l'attentat ferroviaire de Vitry-le-François de 1961 survenu quelques jours après une admissibilité à l'agrégation d'hématologie médicale. Et Alain n'aurait pas manqué de souligner également la présence à nos côtés de plusieurs « santars », élèves poursuivant conjointement leur cursus facultaire à Nancy et leur progression militaire au sein de l'Ecole lyonnaise du Service de Santé des Armées : habituellement côte à côte sur nos clichés figurent en effet le futur Médecin Général Henri-Michel Antoine, régulièrement rencontré lors de nos réunions communes avec l'Académie bisontine dont il a assuré la présidence, et de son ami Claude Guillemot, tombé en Algérie quelques années plus tard. Un autre collègue bisontin, également ancien interne des hôpitaux nancéiens, le Professeur Claude Colette, était présent à nos côtés. Membre de l'Académie franc-comtoise, il nous a rejoints le 14 mai dernier afin de rendre hommage à son ancien collègue et ami.
C'est toute une séquence de photographies de groupes qui nous permettent de retrouver aux côtés d'Alain Larcan nombre de condisciples, étudiants et internes, qui ont ultérieurement accédé à une carrière professorale et, pour plusieurs d'entre eux, participé aux activités de notre Académie : tels le regretté Doyen François Streiff et, heureusement toujours à nos côtés , les Professeurs Michel Laxenaire, Claude Perrin et Paul Vert. Les relations de tout ce groupe d'une même génération furent à la fois amicales et fructueuses car les collaborations entre nos disciplines étaient fréquentes et nécessaires : au-delà de nos lointaines harmonies musicales communes, j'ai retrouvé les références de plusieurs collaborations scientifiques personnelles avec Alain, et parmi celles-ci une recherche en physiologie rénale inspirée par l'utilisation en réanimation de solutés hyperosmolaires : les résultats en avaient été présentés par nos soins, respectivement devant les Sociétés spécialisées de Physiologie et de Néphrologie. Et nous avions participé conjointement à l'épanouissement de cette dernière discipline médicale placée sous l'autorité de notre collègue Claude Huriet, et formé ensemble plusieurs élèves : je me dois de citer Charles Fontenaille, devenu Professeur de néphrologie à l'Université de Nantes, et plus récemment le Professeur Paul Michel Mertès, physiologiste et réanimateur, prochainement appelé à quitter notre Université nancéienne pour celle de Strasbourg. Notre modeste différence d'âge me fait hésiter à citer dans cette cohorte d'élèves communs le Professeur Paul Vert, mais lui-même m'a dit sa satisfaction d'avoir pu initier sa formation hospitalo-universitaire grâce à un parcours d'internat accompli dans le Service de Médecine générale animé par Alain, activité clinique réalisée conjointement à des responsabilités de chef de Travaux pratiques exercées au sein du Laboratoire de Physiologie médicale, fonctions dans lesquelles il avait été amené à me succéder.
C'est un document présenté tout récemment à l'Académie par François Le Tacon qui m'a fait choisir une dernière image destinée à illustrer ma brève intervention. Notre collègue, éminent connaisseur de l'œuvre et de la pensée d'Emile Gallé, s'est intéressé à la présence de la Croix de Lorraine dans les illustrations et surtout l'utilisation par le Maître de l'Art Nouveau de sa symbolique dans la province alors déchirée, conduisant une recherche très approfondie sur la Croix à double traverse, « du Golgotha à la France Libre », comme l'explicite le sous-titre de son ouvrage. Alain avait apporté une importante collaboration à cette démarche, et avait répondu à l'amicale sollicitation de l'auteur afin d'en écrire la préface, qui est sans doute l'un des derniers écrits publiés de notre ami disparu. Le choix pour l'illustration de la couverture de ce livre, l'image d'un bénitier en forme de croix de Lorraine, m'est apparu comme un multiple symbole des engagements d'Alain : dans sa foi tout d'abord, dont sa cérémonie d'adieu a été pour beaucoup d'entre nous un révélateur, dans son amour d'une province dont il était un éminent spécialiste de l'Histoire, et aussi, en homothétie avec l'immense croix plantée en terre champenoise, dans son admiration et sa connaissance du Général de Gaulle et de son œuvre.
Professeur M .BOULANGE
PS : texte correspondant au commentaire du diaporama présenté devant l'Académie de Stanislas
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Le Professeur Alain Larcan nous a quittés à l'âge de 81 ans, le 10 Mai dernier. Il laisse sa famille, ses proches et ses anciens élèves et collaborateurs dans une infinie tristesse.
Lorrain de souche, interne des Hôpitaux de Nancy à 21 ans, Professeur agrégé à 27 ans, Professeur titulaire de la chaire de Pathologie générale et de Réanimation, enfin l'un des premiers Professeurs de Réanimation Médicale, il était issu de la médecine interne. Il fut en France l'un des pères fondateurs de la réanimation médicale mais aussi de la médecine d'urgence et de la médecine de catastrophe, disciplines qu'il implanta très tôt et développa pendant toute sa carrière à Nancy. Il fut chef du Service d'urgence et de Réanimation qu'il créa en 1970 et ne quitta qu'à son départ en retraite en 1997. Il fut en particulier l'un des premiers en France à créer un service d'urgence mobile pré hospitalière, préfiguration de nos SAMU et SMUR d'aujourd'hui. Ce concept d'aller « au devant de l'urgence » était à l'époque très novateur et s'est établi en conjonction avec celui de « la médecine de l'avant » qu'il a considérablement fait avancer en médecine de guerre, et plus tard de catastrophe.
C'était un médecin aux connaissances immenses servies par une mémorisation bibliographique et une capacité de travail peu communes. Selon ses propres paroles, il considérait le travail « d'abord comme un devoir, ensuite un peu comme un plaisir, peut-être aussi comme une drogue, au moins comme un repos ». La curiosité scientifique de ce forçat intellectuel (selon sa propre expression) dépassait considérablement les bornes de la réanimation. Cet éclectisme nourrissait des concepts physiopathologiques ayant suscité plus souvent une indifférence polie que l'enthousiasme de ses pairs, mais qui avec le recul du temps, allaient bien souvent s'avérer prophétiques. Homme d'académie (il a été Président de l'Académie Nationale de Médecine en 1994 et de l'Académie de Stanislas en 1978 et 1996), peu suspect de rupture avec la grande tradition classique dans laquelle il a grandi, il était pourtant toujours à l'avant-garde du progrès dans une spécialité jeune où presque tout était à inventer.
C'était aussi un homme de grande érudition, cultivant un encyclopédisme « de nécessité » (il ne se désintéressait de rien) qui passait par l'histoire (de la médecine en particulier), l'art, la littérature, l'archéologie. A côté des ses très nombreuses publications médicales, les communications, conférences, et les écrits concernant ces domaines d'intérêt n'ont pas été en reste. Il faut surtout mentionner son extraordinaire activité d'exégèse des écrits et des sources d'inspiration de la pensée « gaullienne », sujet d'une thèse tardive de philosophie et de plusieurs ouvrages dont la lecture suggère que l'érudit et l'admirateur du Général était aussi un grand essayiste. Il a été président du Conseil Scientifique de la Fondation Charles de Gaulle, sans doute l'un des titres dont il a été le plus fier.
Récompensé de nombreuses distinctions et décorations (dont la dignité de Grand Croix de la Légion d'Honneur reçue quelques jours avant son décès), honneurs et marques de reconnaissance qu'il aimait collectionner, sans doute avec le désir secret d'accumuler gageure sur gageure, sa vie entière fut pourtant marquée par de très douloureux événements. Sans doute cela explique t'il que derrière le patron bienveillant, disponible et rassembleur, se cachait un homme secret et pudique. Sa disparition nous laisse aujourd'hui orphelins de son intelligence si féconde, de sa conviction, de son courage, de son extraordinaire dignité devant la maladie, de son sens du bien collectif et du service public. Ce sont de précieux héritages qui maintiendront encore longtemps son esprit parmi nous.
Professeur P-E BOLLAERT
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HOMMAGE au Pr Alain LARCAN
« Le talent est un titre de responsabilité » Charles de GAULLE.
Pour « exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir » relevait Charles de Gaulle en lisant les pensées de Vauvenargues…
Le 10 mai dernier, le Professeur Alain Larcan(1931-2012) nous a quitté, emporté par la maladie, gardant jusqu'à son dernier souffle sa vivacité d'esprit et son intelligence. Homme de culture et grand universitaire, Alain Larcan a été toute sa vie un prodigieux travailleur, digne héritier d'une famille qui comptait déjà douze médecins, quatre académiciens dont son arrière-grand-père Adolphe Pinard, fondateur de la maternité de Nancy.
Orphelin de guerre le 17 juin 1940, à l'âge de neuf ans, ce pupille de la Nation est élevé par son grand-père, Albert Fruhinsholz, professeur d'obstétrique, dont le nom évoque l'attachement des alsaciens pour notre Patrie. Cet amour lui est communiqué « dans une ambiance austère considérant le travail surtout intellectuel comme un devoir, puis un peu comme un plaisir, peut-être aussi une drogue, au moins comme un repos ». « Je crois que le travail est bien la seule chose que l'on ne regrette jamais » disait-il lors de son jubilé en octobre 1997.
Intégrant la faculté de médecine à 16 ans (1947), il est major de l'externat (1950), puis de l'internat (1952), professeur agrégé dès l'âge de 27 ans (1958). Interniste, il s'orientera vers la réanimation. Son héritage est une œuvre majeure et très éclectique. Il est considéré comme l'un des fondateurs de la réanimation, de la médecine d'urgence et de catastrophes et, avec Huguenard, Lareng et Cara, comme l'un des pères des SAMU. En effet, il crée, en 1962, en étroite collaboration avec les sapeurs-pompiers, le premier service mobile d'urgence et de réanimation appelé « garde urbaine de protection civile » ou « service SOS ». À partir de 1972 il s'emploie à structurer avec l'aide des médecins de la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris (Robert, Noto et Julien) une réflexion collégiale consacrée aux aspects sanitaires des catastrophes et rédige en collaboration le premier traité dans ce domaine.
Dans le domaine médical, il est membre de nombreuses sociétés savantes et fondateur de la Société française de médecine de catastrophe. Il a rédigé plus de 600 articles ainsi que de nombreux ouvrages médicaux ou traitant de l'histoire de la médecine. Membre de l'Académie nationale de médecine dès 1978, il fait preuve d'une parfaite assiduité et d'une intense participation aux différents travaux ce qui le conduit à être élu président en 1994.
Son amour de la Patrie le conduit à une activité d'officier de réserve particulièrement assidue. Ses services éminents en particulier sa participation à l'élaboration des techniques de médecine de l'avant lui valent l'honneur exceptionnel d'être promu, en 1992, Médecin chef des services, lui conférant ainsi rang d'officier général.
Son attachement pour le Service de santé des armées s'illustre par sa participation à plusieurs travaux historiques parmi lesquels nous citerons « Le Service de santé aux armées pendant la Première Guerre mondiale » (en collaboration avec J.-J. Ferrandis).
De son domicile à Amance il pouvait observer les coteaux du Grand Couronné, où s'est déroulée, lors de la Grande Guerre, une glorieuse bataille permettant à Nancy de demeurer française. Il vouait à la Lorraine une véritable passion qui s'exaltait quand l'occasion lui était offerte de guider la visite du Musée historique lorrain. Aussi a-t-il été élu vice-président de la société d'archéologie lorraine et à deux reprises président de l'Académie de Stanislas. Il est par ailleurs docteur d'état en philosophie, président de la conférence nationale des académies des sciences, lettres et arts entre 1996 et 1998.
C'est une lettre de son père, officier d'artillerie et polytechnicien, affirmant à la veille de sa mort au Champ d'Honneur, l'espoir suscité par le Général de Gaulle au moment de la triste défaite de 1939, qui suscitera une véritable passion pour l'œuvre de ce grand homme.
Président du comité scientifique de la Fondation Charles de Gaulle il produit de nombreux travaux parmi lesquels « les écrits militaires de Charles de Gaulle » (en collaboration avec Pierre Messmer en 1985). « Le talent est un titre de responsabilité » disait Charles de Gaulle. Le Pr Alain Larcan a, toute sa vie durant, mis son talent au service de ce qui pouvait le sublimer : la médecine, l'histoire, l'art et la France. Ses mérites ont été reconnus par l'élévation à la dignité de Grand-Croix de la Légion d'Honneur, ultime récompense reçue quelques jours avant son décès.
Le Professeur Vert, l'un de ses fidèles amis et ancien élève, professeur en réanimation pédiatrique, nous confiait lors de ses obsèques, que le Pr Alain Larcan était « un homme d'appel ». Puissions-nous être une multitude de médecins, de paramédicaux ou de sapeurs-pompiers à avoir entendu cet appel à nous transcender dans l'altruisme, le dépassement de soi, la remise en cause permanente et la foi dans le travail.
MP Hugues LEFORT 1, MCS Laurent DOMANSKI 1, MCS Henri JULIEN 2, MCS René NOTO et le bureau de la SMFC 2, Pr Claude-Pierre GIUDICELLI 3
1. Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris - 2. Société Française de Médecine de Catastrophe - 3. Académie Nationale de Médecine
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CURRICULUM VITAE (écrit par A. Larcan peu de temps avant son décès - 10 mai 2012)
Né à Nancy le 25 février 1931 dans une famille de médecins, d'universitaires, d'industriels et de militaires ; pupille de la nation.
I - TITRES
Titres universitaires
- Études supérieures et doctorat (1957) à la faculté de médecine de Nancy ; préparateur à la Faculté (chimie biologique), chef de clinique médicale, professeur agrégé des Facultés de médecine section médecine (1958), chargé de l'enseignement de sémiologie et propédeutique médicale, puis de pathologie générale ; professeur sans chaire (1965) ; professeur titulaire (chaire de pathologie générale et réanimation) à partir de 1969 (Faculté de Médecine, Université de Nancy I). Professeur de classe exceptionnelle (E. 2), chargé de l'enseignement de la réanimation, de la médecine d'urgence (capacité d'aide médicale urgente), de la médecine de catastrophes (capacité nationale de médecine de catastrophes et certificat universitaire de médecine de catastrophes), de la médecine subaquatique et hyperbare (diplôme interuniversitaire de médecine subaquatique et hyperbare). Professeur émérite (1999) à l'Université Henri Poincaré.
- Directeur du centre de médecine préventive universitaire (1960 à 1970) et à ce titre membre titulaire de la commission "Vie de l'Étudiant" créée par Edgar Faure et présidée par le recteur Mallet (1968).
- Membre du Conseil National des Universités (48ème section, IIème sous-section) de 1988 à 1994.
- Doctorat d'état de lettres (philosophie) soutenu devant l'Université de Nancy II en 1993 (mention très bien avec félicitations du jury à l'unanimité).
Titres académiques
- Membre correspondant de l'Académie Nationale de Médecine : 1ère division (1978) puis membre titulaire : 8ème section (1986), membre du conseil d'administration (1994), vice-président (1993), président (1994). Après modifications du règlement : membre de la 1 ère Division.
- Membre de l'Académie de Stanislas (1966) et deux fois président (1978-1979; 1996-1997).
- Président de la conférence nationale des académies des sciences, lettres et arts (1996-1998).
Titres hospitaliers
- Externe des hôpitaux (reçu major, 1950), interne des hôpitaux (reçu major, 1952), médecin assistant des hôpitaux (1958), délégué dans les fonctions de chef de service (clinique médicale) (1963), médecin des hôpitaux non chef de service (1963), médecin des hôpitaux chef de service (service d'urgence et de réanimation) (1969), fondateur et directeur du service SOS (SMUR) à partir de 1963 puis du SAMU 54 (1975), fondateur et directeur du centre anti-poisons de Lorraine (1970), directeur du SAMU régional de Lorraine. En retraite hospitalière depuis 1997.
- Membre du conseil d'administration du CHU de 1973 à 1975.
- Président du Comité d'Établissement des "Hôpitaux de ville" de 1983 à 1991.
- Président du Comité historique des Hôpitaux de Nancy (1974).
- Président de la Commission de qualification en réanimation (1er échelon) de l'Ordre National des médecins.
Titres militaires
- Médecin-chef des services (avec rang d'officier général) depuis 1992 (honorariat du grade, 1997).
- Membre du comité consultatif du service de santé des armées depuis 1987.
- Ancien auditeur de la 21ème session de l'Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (1968-1969).
Titres Sécurité Civile
- Médecin conseil du préfet de Meurthe et Moselle pour la protection civile depuis 1962, professeur à l' é cole nationale de protection civile de Nainville les Roches (1967), conseiller national du ministre de l'Intérieur pour la médecine de catastrophes et l'organisation des secours , conseiller national de la fédération nationale des sapeurs-pompiers. Président de la commission médicale chargée de l'élaboration du règlement de manœuvres de la sécurité civile à la suite de la manœuvre nationale « Vosges 83 » (1983). Membre de la Commission Nationale du Secourisme (1968).
Sociétés Savantes
- Membre de nombreuses sociétés savantes françaises et étrangères en particulier de la société française d'hématologie, de la société française de thérapeutique et de pharmacodynamie (et président en 1977), de la société de pathologie rénale, de la société internationale de néphrologie et de l'European Dialysis and Transplant Association, de l'association des diabétologues de langue française et de la société européenne de diabétologie, de l'association européenne des centres de lutte contre les poisons et de la société de toxicologie, de l'American Academy of Toxicology, de l'international society of biorheology, de l'european society of microcirculation, du collège français de pathologie vasculaire (et président en 1979), de la société de médecine militaire française (vice-président). Membre associé de la société française d'anesthésie, analgésie, réanimation (1960).
- Membre fondateur de la société française de médecine de catastrophes , vice-président à partir de 1984 et président d'honneur depuis 1995 .
- Membre fondateur de la société de réanimation de langue française (1971) et président de cette société en 1977 .
- Membre fondateur, président puis président d'honneur de la société française de microcirculation .
- Membre de la société de Biologie.
- Membre correspondant de la société médicale des hôpitaux de Paris (1968).
- Participation à de nombreux comités de rédaction de revues nationales et internationales en particulier Biorheology , Clinical Shock , Angiology , Journal des maladies vasculaires , Thérapie, Urgences , etc...
- Secrétaire de rédaction (1962) puis rédacteur en chef (1982) et rédacteur en chef honoraire (1998) des Annales Médicales de Nancy et de l'Est .
Sociétés savantes non médicales
- Membre et vice-président de la société d'Archéologie Lorraine et du Musée Historique Lorrain (aujourd'hui société d'Histoire de la Lorraine).
- Membre de l'Institut Charles de Gaulle.
- Membre du Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle et président de ce conseil de 1999 à 2011. Président d'Honneur du Conseil scientifique (2012) .
- Membre de la société d'Histoire de l'Art Français.
- Membre du jury du Prix Dubail devenu Prix Honneur et Patrie (société d'entraide de la Légion d'Honneur), transformé en Prix «Honneur et Patrie» par le Grand Chancelier.
Distinctions académiques universitaires
- Lauréat de l'Académie Nationale de Médecine : prix Bourceret (1959), prix Jansen (1960), prix Alvarenga de Piauhy (1962).
- Lauréat de l'Académie des Sciences : prix Lallemand (1959).
- Lauréat de l'Académie des Sciences Morales et Politiques : prix Adrien Durand (1986).
- Lauréat de l'Académie Française : prix Millepierres (1994).
- Médaille d'honneur de la société de Thérapeutique.
- Médaille d'honneur de l'u niversité de Montpellier.
- Médaille d'honneur de l'u niversité de Liège.
- Prix Dominique Larrey (1994).
- Prix Médecine et Culture décerné par l'Institut des Sciences de la Santé (1996).
Décorations
- Grand Croix de la Légion d'Honneur (2012) (Chevalier, 1972 - Officier, 1983 - Commandeur, 1994 - Grand Officier, 1999).
- Officier dans l'Ordre National du Mérite (1977), (Chevalier, 1969).
- Commandeur des Palmes Académiques (1991).
- Médaille d'honneur du service de santé des armées (argent 1964, vermeil 1996).
- Médaille d'argent des services militaires volontaires (1991).
Mandat électif
Conseiller régional de Lorraine (1998-2004). Président de la Commission e nseignement supérieur et recherche, membre de la Commission de la Culture.
Titres judiciaires
- Diplômé de médecine légale et psychiatrie judiciaire.
- Expert auprès des tribunaux (Cour d'appel de Nancy, Cour de Cassation).
II - ETUDE SYNTHETIQUE DES ACTIVITES
II - a Activités strictement médicales
Médecine Interne
Nommé à l'âge de vingt sept ans agrégé de Médecine au concours de 1958, nous avons été affecté dans une clinique médicale très active qui jetait les derniers feux de la médecine interne avant l'éclatement en diverses spécialités médicales. Nos travaux furent orientés vers presque toutes les branches de l'activité médicale et nous ne ferons état ici que des publications originales et ayant fait date soit par le caractère princeps de l'observation, soit par l'importance de la série rapportée. Nous avons retenu :
- en cardiologie :
. les manifestations cardiaques des hémopathies ayant fait l'objet de plusieurs publications (1955-56) et de notre thèse inaugurale (1957).
. les "gros cœurs primitifs" ou myocardies et plus spécialement la myocardie du post-partum ou syndrome de Meadows que nous avons contribué à faire connaître en France.
. l'électrocardiogramme dysmétabolique avec C. Huriet, en particulier dyskaliémique dont nous avons donné, dans diverses publications et une monographie, une interprétation fondée sur les modifications du gradient entre le potassium intracellulaire et le potassium extracellulaire (1959).
- en neurologie :
Nous avons publié en 1957 avec l'école du Val de Grâce avec R. Coirault, P. Davidou, une monographie consacrée aux polyradiculonévrites avec dissociation albumino-cytologique (syndrome de Guillain-Barré) en mettant en évidence, à propos de 46 observations, la fréquence des circonstances étiologiques variées (vaccinations...), permettant d'envisager la nature réactionnelle de ce syndrome longtemps considéré comme primitif.
- en rhumatologie :
Nous avons présenté avec G. Ablard avec la dernière grande statistique (plus de 500 cas) de rhumatisme articulaire aigu (maladie de Bouillaud) observé en milieu militaire et contribué aux protocoles thérapeutiques dans cette affection en particulier la phénylbutazone, les anti-inflammatoires et les corticoïdes (1954).
- en hématologie :
Nous nous sommes intéressé aux gammapathies monoclonales et plus spécialement avec P. Michon et F. Streiff, à la maladie de Waldenström (1958). Nous avons individualisé en 1969 le choc cyclique avec hyperperméabilité capillaire et gammapathie monoclonale en proposant de le dénommer syndrome de Clarkson en raison d'une publication antérieure qui n'avait cependant pas attaché d'importance à l'association hyperperméabilité-gammapathie, mentionnée dans l'observation.
Nous avons toujours marqué un intérêt pour la pathologie de l'hémostase et plus spécialement pour la maladie thrombo-embolique, les thrombopénies thrombotiques liées à l'héparine et plus spécialement avec M.C. Laprévote et P. Alexandre, et surtout les coagulopathies de consommation et les équivalents humains des phénomènes de Schwarzmann-Sanarelli. Sur ces différents sujets avec H. Lambert et A. Gérard, nous avons rédigé plusieurs rapports et une monographie en langue anglaise (1987).
- en néphrologie :
Nous avons étudié dans un rapport au congrès français de médecine les syndromes néphrotiques (1963), isolé avec G. Rauber, le rein de la maladie de Waldenström (1959), décrit le syndrome urémo-hémolytique du post-partum (1974) et donné une description originale de rhabdomyolyse post-opératoire d'origine posturale (1980).
Ayant fait partie des premières équipes qui ont pratiqué l'épuration extra-rénale par rein artificiel dès 1956, nous avons consacré de nombreuses études à l'insuffisance rénale aiguë en particulier au cours de l'état gravido-puerpéral (1962), à la période post-opératoire (1968) et après circulation extracorporelle (1975).
- en diabétologie :
Nous avons étudié la gastroparésie diabétique (1966), avons fait connaître en France le fonctionnement vésical chez le diabétique (1963) et consacré avec P. Vert de nombreux travaux et une monographie à l'acidocétose diabétique (1963) ; nous avons aussi étudié d'autres urgences métaboliques comme l 'acidose lactique pour laquelle nous avons montré avec H. Lambert en microscopie électronique la constance de l'atteinte hépatique en particulier de l'appareil mitochondrial (1978).
- en infectiologie et parasitologie :
p armi les maladies infectieuses et parasitaires que nous avons spécialement étudiées, nous mentionnerons, les rickettsioses et leurs manifestations cardiovasculaires (1957) que nous avons proposé d'identifier à des équivalents de maladie de Brill (1958) ; l'échinococcose alvéolaire dénommée tyrolo-bavaroise dont les premiers cas français ont été observés en Franche-Comté et dont nous avons vu une véritable épidémie en Lorraine (1958).
Recherche médicale
Nous avons mené seul ou le plus souvent en collaboration avec divers laboratoires de recherches biomédicales des études dans différents domaines. Nous avons introduit en France avec J.F. Stoltz, l' hémorhéologie, c'est-à-dire l'étude du comportement du sang sous l'influence de contraintes, de sa viscosité, de son écoulement dans les vaisseaux et plus spécialement les petits vaisseaux (microcirculation). Nous avons classé les syndromes d'hyperviscosité observés en particulier au cours des dysglobulinémies et de diverses agressions (1980). Nous avons reproduit expérimentalement (1967) le phénomène de l'agrégation intra-artériolaire des éléments figurés du sang et plus spécialement des hématies (phénomène dit de "sludge"). Nous avons étudié à l'aide de cytosphéromètres la charge électrique des éléments figurés du sang : hématies, plaquettes, lymphocytes, et déduit de cette charge la composition biochimique des membranes (groupements phosphatés, sulfatés, SH, NH2, etc...). Nous avons fondé la société française de microcirculation aujourd'hui reconnue internationalement et rédigé deux traités consacrés à l'hémorhéologie et la microcirculation (1970) ainsi qu'à la charge électrique des éléments figurés du sang (1974).
Réanimation
C'est à cette nouvelle discipline regroupant à la fois la médecine d'urgence et le traitement des défaillances multiviscérales et faisant appel à de multiples techniques de suppléance que nous avons consacré l'essentiel de notre activité depuis 1962 et la totalité à partir de 1980 lorsque nous avons pris à la fois la direction d'une chaire d'enseignement spécialement créée pour nous, une des trois premières de France dans cette discipline et d'un service rendu autonome également créé à notre intention, nous y avons développé toutes les activités de la réanimation polyvalente lourde.
Cherchant à montrer l'unité de la réanimation, nous avons rassemblé tous les deux ans ceux qui se préoccupent de réanimation en organisant à Nancy dès 1959 des journées de réanimation médico-chirurgicale qui ont été présidées par d'importantes personnalités médicales tant françaises qu'étrangères. Les actes des journées firent l'objet de publications régulières dans la série : Problèmes de réanimation (15 volumes parus). Nous avons rédigé un traité de réanimation (1961) avec M.C. Laprévote ainsi qu'un p récis de médecine d'urgence qui a connu 5 rééditions (plus les éditions espagnole et italienne). Membre titulaire fondateur de la société de réanimation de langue française, nous en avons été président en 1977.
Dans cette discipline nouvelle, tous les chapitres étaient à explorer. Nous nous sommes particulièrement préoccupé des désordres électrolytiques portant sur le potassium , le magnésium, le sodium ainsi que des perturbations de l'équilibre acido-basique et de leur correction.
Nous avons rassemblé des séries importantes de thromboses carotidiennes post-traumatiques (1972), d' accidents vasculaires cérébraux intubés et ventilés (1992), d'embolies gazeuses (1970), de "pendaisons manquées" (pour lesquelles nous avons proposé en 1969 cette nouvelle dénomination aujourd'hui généralement acceptée).
Nous avons étudié les gangrènes gazeuses (1974) et surtout présenté en 1980 à un symposium international, une statistique très importante de 116 cas de gangrènes périnéales.
En insistant avec G. Duchesne sur la distinction nosologique collapsus-choc (1962), nous avons étudié les différents aspects évolutifs des états de choc, isolé une variété autonome, le choc cyclique et surtout étudié le retentissement viscéral, hémodynamique et cellulaire du choc en proposant dès 1969 une étude complète sur le "foie de choc". Plus récemment avec P.E. Bollaert, nous avons mené de nombreuses études sur le choc septique clinique et expérimental.
Nous avons étudié de nombreuses complications post-opératoires et dès 1965 les syndromes de revascularisation après intervention trop tardive et "réussie" pour ischémie.
Nous avons développé les diverses techniques : épuration extra-rénale par rein artificiel depuis 1956 et mis au point certaines d'entre elles (flacon à niveau constant, plaques sans héparine...) ; pour la première fois en France en 1973, nous avons utilisé, avec l'école de P. Sadoul, un poumon à membrane et une assistance cardio-respiratoire pour traiter des hypoxies réfractaires. Nous nous sommes également intéressé à des techniques exceptionnelles du traitement de l'insuffisance hépatique grave : épuration sur foie de porc, greffe hétérotopique de foie de babouin...
Nous avons utilisé très tôt les techniques d' oxygénothérapie hyperbare en faisant acquérir par l'hôpital une chambre fixe et par les sapeurs-pompiers un caisson mobile, très utiles pour le traitement des intoxications oxycarbonées (1967), des embolies gazeuses et accidents de plongée, des infections à germes anaérobies.
Nous avons mis au point avec P. Vert un traitement original de l' acidocétose diabétique (1959) et le premier en France, nous avons utilisé pour l'alimentation parentérale les lipides par voie intraveineuse (1962).
II-b Activités médico-sociales
Historique, logistique et éthique de la réanimation .
Nous avons eu l'occasion à plusieurs reprises de relater l'histoire de notre discipline, d'en préciser les exigences d'organisation et surtout d'en approfondir les possibilités et les limites. Nous en avons évoqué à Liège la grandeur et les servitudes (1980) et organisé à Pont à Mousson en 1991 sous l'égide de la Fondation Maurice Rapin et de la société de Réanimation de Langue Française un colloque d' éthique médicale consacré aux décisions en réanimation : non admission - arrêt ou poursuite d'un traitement complet ou seulement partiel et sans "escalade" (décision de non réanimer un arrêt cardiaque par exemple). Nous avons discuté l'information des familles et le rôle dans la décision de l'équipe paramédicale et médicale. Nous avons repris l'étude de ces problèmes ainsi que les indications pronostiques uniquement statistiques et sans valeur individuelle en nous fondant sur les données des indices de gravité (IGS, APACHE). Ce problème reste d'une grande actualité et fait l'objet aujourd'hui d'un débat législatif.
En 1994 nous avons, dans le cadre d'un colloque interacadémique de l'Institut de France, réuni à la fondation Singer Polignac, présenté à la demande du président Jean Foyer une étude d'ensemble sur le risque médical en soulignant que le risque zéro n'existe évidemment pas.
Toxicologie, toxicomanies, conduites suicidaires.
En réanimation comme en médecine d'urgence, nous avons rencontré de nombreuses intoxications accidentelles ou volontaires. Nous avons pu décrire certaines observations privilégiées tels le premier cas d'intoxication mortelle par Imipramine en 1957, et avons particulièrement étudié dans la plus importante série française et européenne les intoxications par l'amanite phalloïde et ses traitements ainsi que les intoxications par les dérivés de l'ergot de seigle . Sur ces sujets nous avons rédigé deux monographies (1977 et 1978).
Nous avons attiré l'attention avec R. Noto sur les intoxications collectives par inhalation (suffocants et toxiques généraux) et rédigé en 1987 un rapport au congrès français de médecine sur cette question que l'on redécouvre aujourd'hui en raison du risque NBC… Dans plusieurs conférences ? nous avons repris l'historique des toxiques de guerre en appelant à « garder raison » face aux menaces actuelles. Nous avons colligé plus de 500 cas d' intoxication par l'oxyde de carbone en attirant l'attention sur le danger des chauffe-eau domestiques (1981).
Nous avons créé très peu de temps après Paris (Fernand Widal) et Lyon un centre anti-poisons qui fonctionne à Nancy depuis 1970 et reçoit jour et nuit de nombreux appels. Devant la difficile question de l'identification des comprimés nus, sans inscription, nous avons mis au point une méthodologie d'identification automatisée puis informatisée qui se fonde sur les caractères organoleptiques et qui permet par téléphone d'identifier avec présomption ou vraisemblance un comprimé suspect. Nous avons organisé sur ce problème le premier symposium international en 1973.
Nous nous sommes intéressé aux toxicomanies et aux gestes suicidaires ; en collaboration avec nos collègues psychiatres, nous avons réalisé des entretiens et un suivi psychologique dans le but d'éviter dans la mesure du possible les récidives. Nous avons également cherché à préciser certaines circonstances favorisantes en confrontant l'épidémiologie du suicide avec la météorologie (1976).
Enfin nous avons étudié, souvent en précurseur, l'association si fréquente des accidents de la circulation avec l'alcool et aussi l'usage des psychotropes.
Organisation des urgences.
Nous avons voulu faire fonctionner une chaîne de secours complète et reconnu très tôt la place primordiale de l'accueil hospitalier dont nous avons souligné les fréquentes faiblesses et précisé les exigences. Préfigurant le rapport Steg, nous avons fait construire pour le CHRU de Nancy, centre hospitalier multipolaire, un centre d'accueil unique des urgences pour adultes (1984) en développant le concept de structures intégrées…
Parallèlement, nous avons organisé en 1987 avec C. Pichené dans un hôpital général mais avec les moyens en personnel d'un hôpital spécialisé psychiatrique (CHS) une unité d'accueil des urgences psychiatriques, considérée comme un modèle, et dont nous avons donné à plusieurs reprises les caractéristiques de fonctionnement et le bilan d'activité.
Aide Médicale Urgente, SMUR-SAMU.
Très sensibilisé par l'accident-attentat ferroviaire de Vitry le François (1962) où deux médecins nancéiens avaient trouvé la mort, nous avons voulu développer des structures efficaces de secours et de soins d'urgence. Dès 1963, nous avons établi à Nancy, en collaboration étroite avec les sapeurs-pompiers, un service mobile d'urgence (dénommé garde urbaine de protection civile ou service SOS) qui fut le premier SMUR urbain (service mobile d'urgence et de réanimation) de France. Nous avons pu ainsi être considéré avec quelques autres (Huguenard, Lareng, Cara) comme un des "pères" des SAMU .
Convaincu de l'intérêt de l'association des opérations de sauvetage, de secours et de soins ainsi que du prépositionnement sectorisé des moyens, nous avons établi des dispositifs analogues mais de moindres dimensions dans d'autres secteurs du département de Meurthe et Moselle, équipé nos véhicules en matériels divers (monitorage, respirateurs, défibrillateurs, entraînement électrosystolique externe, pantalon anti-choc, télémétrie, transmissions), développé les transports médicalisés interhospitaliers (secondaires et tertiaires) et intrahospitaliers, fait réaliser un caisson mobile d'oxygénothérapie hyperbare (simultanément à celui de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris) et obtenu après des démarches innombrables un hélicoptère de transport sanitaire.
Médecine de catastrophes.
Nous avons organisé la première réunion consacrée aux aspects sanitaires des catastrophes à Nancy en 1972 puis avons présidé les premiers congrès français sur la question à Bordeaux en 1983 et à Blois en 1990. Nous sommes président d'honneur de la société française de médecine de catastrophes et avons rédigé en collaboration le premier traité de médecine de catastrophes. Nous avons formé depuis 1983 des centaines de médecins, pharmaciens et infirmiers appartenant pour la plupart au corps de santé des sapeurs-pompiers.
Professeur à l'école de protection civile de Nainville les Roches, nous avons pris l'initiative d'organiser un enseignement de médecine de catastrophes rapidement officialisé en capacité nationale pour les médecins (et certificat d'université pour les non médecins) et avons organisé depuis 1983 pendant 15 ans, trois sessions annuelles de 90 heures au total, soit 30 sessions d'enseignement qui ont rassemblé des promotions de médecins venus de toute la métropole, des Dom-Tom et parfois de l'étranger. Cet enseignement considéré comme un des plus complets en France se poursuit sous la direction de mon élève et successeur P.E. Bollaert, et j'ouvre régulièrement chaque session.
Nos relations privilégiées anciennes avec les sapeurs-pompiers et la sécurité civile nous ont conduit à être contrôleur lors de l'exercice national Vosges 1983 et à être chargé par le ministre de l'Intérieur de la rédaction du règlement de manœuvres de la Sécurité Civile pour catastrophes moyennes ou majeures. Nous avons préconisé le développement d'une chaîne de secours avec poste médical avancé (PMA), éventuellement centre médical d'évacuation (CME), point de rassemblement des évacuations (PRE), tous termes que nous avons forgés et définis et qui sont aujourd'hui adoptés et largement diffusés.
Nous avons étudié les dispositions ORSEC, les plans spéciaux d'intervention et surtout les "plans rouges" mis en œuvre pour ce que nous avons défini avec B. Hohl comme : " les accidents catastrophiques à effets limités" (ACEL). Dans ce cadre, nous avons établi la dotation d'un département, d'une région, et d'une zone de défense et défini la composante sanitaire des colonnes mobiles, des groupements mobiles, polyvalents et spécialisés, des détachements d'intervention catastrophes (DICA).
Nous avons conseillé ou dirigé personnellement l'organisation des secours lors de la rupture du gazoduc de Richemont, de la catastrophe minière de Forbach, de l'accident de la grue de Toul.
Nous avons envoyé des éléments de notre SAMU en Algérie (El Asnam), puis le DICA Lorraine, au Mexique, en Iran, en Arménie et en Turquie. Dans le traitement de la post-crise, la médecine de dispensaire et la médecine humanitaire bien que différentes de la médecine de catastrophes proprement dite, retrouvent leur place.
Lors de l'accident de la grue de Toul, nous avons pris conscience avec L. Nace et C. Pichené des réactions psychologiques chez les rescapés, les familles et aussi les sauveteurs et grâce à l'unité d'accueil des urgences psychologiques mise en place à Nancy, nous avons pu constituer extemporanément une cellule de crise à orientation psychologique (aujourd'hui reconnue officiellement comme cellule d'assistance médico-psychologique) qui a permis de conseiller utilement non seulement victimes et familles mais encore corps médical, autorités et sauveteurs.
Nos études ont surtout porté sur les catastrophes minières , les accidents de silos (à la suite de l'accident de Metz), les intoxications collectives par inhalation, l' oxygénothérapie collective pour laquelle nous avons préconisé des techniques et une logistique nouvelles, les règles de catégorisation et de triage lors des catastrophes civiles.
Nous avons contribué à l'accord franco-sarrois concernant l'organisation des secours dans les mines et permis la constitution d'un DICA Lorraine spécialisé Mines qui interviendrait partout dans le monde pour les accidents de ce type. Cette orientation confrontée aux récents accidents miniers en particulier d'Ukraine ainsi qu'aux accidents en milieu souterrain (tunnel routier du Mont Blanc, tunnels ferroviaires, Vierzy, Gare de Lyon) nous a amené à organiser en 2000 à l'Ecole des Mines de Nancy un colloque consacré aux accidents en milieu souterrain , à l'organisation des secours et aux mesures de prévention et de sécurité.
Nous avons eu l'honneur de présenter devant l'Académie des Sciences morales et politiques à l'invitation des présidents Jean Foyer et Roland Drago (1995) une communication consacrée aux conséquences sanitaires et psycho-sociales des catastrophes majeures (naturelles et techniques), et une autre consacrée à la médecine humanitaire.
Médecine des armées.
Notre intérêt pour la médecine de catastrophes est, en grande partie, dû aux fonctions que nous avons occupées en médecine militaire. En tant qu'officier de réserve, nous avons eu différentes affectations qui nous conféraient des responsabilités importantes : d'abord médecin consultant du 2ème corps d'armée et des forces françaises en Allemagne puis adjoint pour la chaîne santé au général commandant la première Brigade Logistique, conseiller auprès du sous-directeur logistique du service de santé des armées, enfin conseiller de l'Inspecteur des Réserves du Service de Santé des Armées. Ancien auditeur de l'IHEDN (21ème session), nous avons été nommé, seul réserviste, membre de la commission "soutien du combattant" auprès de l'État - major de l'Armée de terre et comme tel nous avons défendu le concept de médecine de l'avant aujourd'hui reconnu officiellement par les règlements militaires français. Nous avons également prôné cette option devant le Comité consultatif du Service de santé des armées auquel nous appartenons depuis de nombreuses années et où nous représentons maintenant l'Académie Nationale de Médecine. Ces différentes raisons nous ont valu la nomination exceptionnelle dans les réserves de médecin-chef des services, avec rang d'officier général. Ces compétences acquises en milieu militaire nous ont permis d'établir un parallèle entre les logistiques civile et militaire, les diverses catégorisations (française et OTAN) et de souligner l'importance du binôme d'engagement civil et militaire en cas de catastrophes majeures. Plus récemment nous avons donné un avis sur les conséquences sanitaires prévisibles de la suppression du service national.
II - c Activités historiques et littéraires
Histoire de la médecine
L'histoire de la médecine est à la fois celle des idées, des structures et institutions et surtout des hommes.
Nous avons d'abord privilégié l'histoire de la médecine à Nancy : son école gérontologique ; les établissements du service de santé militaire ; l'histoire du journal médical de Nancy : les Annales Médicales de Nancy et de l'Est dont nous étions le rédacteur en chef depuis 1982.
Nous avons spécialement étudié la vie et l'œuvre de savants, ayant travaillé à Nancy ou d'origine lorraine :
- Nicolas Jadelot, anatomiste, physiologiste et réformateur des études médicales, Professeur à la Faculté de Pont à Mousson puis de Nancy.
- Dominique Benoît Harmant, médecin stipendié du roi de Pologne et premier bon observateur de l'intoxication par l'oxyde de carbone dans son mémoire paru en 1775 sur les méfaits des feux allumés .
- Le médecin général Maillot, né à Briey, à qui l'on doit l'usage de la quinine dans le traitement des fièvres palustres de la Mitidja.
- Jean-Paul Vuillemin, professeur à la faculté de médecine de Nancy, précurseur de la mycologie, ayant donné son nom à de nombreuses espèces de champignons et père du mot antibiose .
- Feltz et Ritter, professeurs respectivement d'anatomie-pathologie et de chimie à Nancy (après l'avoir été à Strasbourg), auteurs d'un mémoire fondamental concernant l'urémie expérimentale.
- Louis Sencert, professeur de clinique chirurgicale à Nancy puis à Strasbourg et précurseur de la chirurgie œsophagienne et surtout de la chirurgie vasculaire.
Dans le cadre de notre spécialité, réanimation et médecine d'urgence, nous avons étudié l'histoire des idées et le développement de la réanimation respiratoire au XVIIIème siècle ainsi que celle des gestes et des techniques. Nous avons aussi fait des remarques concernant la notion d'urgence et l'organisation des secours en particulier pour les noyés au XVIIIème siècle. Nous avons étudié à plusieurs reprises les débuts de la réanimation médicale d'extrême urgence, les précurseurs de l'aide médicale urgente en particulier dans les armées, le rôle du médecin colonel Cot au régiment, aujourd'hui brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Nous avons rédigé en collaboration avec les premiers réanimateurs français en particulier le professeur M. Goulon, une monographie (Maloine, 2004) consacrée à l'histoire de la réanimation et plus particulièrement les chapitres consacrés à la réanimation respiratoire, la réanimation cardio-circulatoire, la réanimation métabolique et les secours d'urgence. Nous avons complété ces études par des publications concernant l'historique des dispositifs transfusionnels (2002) et une synthèse des « soufflets aux aspirateurs » (2007).
Nous avons orienté diverses études concernant le service de santé des armées en particulier contribué au tome III de l'Histoire du service de santé en rédigeant le chapitre concernant la Grande Guerre . Nous avons également étudié la contribution des guerres aux techniques d'anesthésie, de réanimation et de transport, donné un historique du triage chirurgical militaire, et consacré notre discours de président lors de la séance solennelle de l'Académie Nationale de Médecine en 1994 à celui du transport sanitaire militaire .
Intéressé par les études publiées par un professeur de la Faculté de Médecine de Nancy Théodore Weiss sur les leçons sanitaires tirées des guerres balkaniques (1912-1913), nous avons établi la contribution notable de l'école de chirurgie de guerre de Nancy à la prise en charge et au traitement de la plaie de guerre.
Dans l'ouvrage jubilaire du Val de Grâce consacré à Deux siècles de médecine militaire , nous avons eu l'honneur de rédiger l'article de clôture d'un ouvrage préfacé par M. le professeur Jean Bernard. Nous avons préfacé le livre du médecin général Pessereau, Prisonniers sans capture qui évoque le cas peu connu des médecins militaires français qui ont effectué la relève dans les camps de prisonniers lors du second conflit mondial.
Lors de notre présidence de l'Académie Nationale de Médecine, nous avons eu l'occasion de présenter à une réunion commune avec la jeune Académie Nationale de l'Air et de l'Espace une conférence sur l'histoire de la médecine aéronautique et spatiale et le rôle des médecins français dans cette discipline.
Avec le Professeur Jean Bernard, M. le Recteur Jean Imbert, le professeur Jean-Charles Sournia et le Docteur Jean-François Lemaire, nous avons organisé un colloque célébrant en 1994 l'Acte de naissance de la médecine moderne, la création des écoles de santé (1794) et rédigé une synthèse historique : "En ce 14 frimaire, an III". Sur ce même thème, mais un peu plus tard (2005), nous nous sommes penché sur la réforme des études médicales proposée par Cabanis dans l'esprit des lumières.
Puis en 2001, nous avons donné un historique des connaissances concernant la micro-circulation dont l'importance physiologique et physiopathologique a été longtemps, sinon méconnue au moins mal connue.
En 2008, avec le médecin en chef Ferrandis, conservateur honoraire du Musée du service de santé au Val-de-Grâce, j'ai publié aux éditions LBM un ouvrage de 600 pages, véritable somme sur le service de santé français pendant la Première Guerre mondiale. Il relate la réorganisation progressive des secours et des soins au cours des années de guerre – commandement, personnels, matériels de divers types, formations et structures sanitaires, vie du combattant blessé et des personnels du service, brancardiers, médecins, infirmiers et infirmières, etc. Une iconographie nombreuse et originale illustre et documente l'ouvrage.
De plus j'ai brossé l'historique de la médecine de catastrophe et de l'aide humanitaire dans deux communications faites devant l'Académie des sciences morales et politiques.
D'autres recherches concernent le mal des ardents (ergotisme) en Lorraine (2002).
Histoire lorraine .
Lorrain non pas de souche mais implanté en Lorraine depuis trois générations, né à Nancy et ayant fait toutes nos études secondaires (lycée Henri Poincaré) et supérieures (faculté de médecine, faculté des lettres) dans cette même ville, membre de l'Académie de Stanislas (et deux fois président de cette compagnie), vice-président de la société d'archéologie lorraine et du musée historique lorrain, nous avons été passionné depuis notre jeunesse par l'histoire intellectuelle et artistique de la Lorraine et de sa capitale historique.
A l'occasion de la commémoration de l'anniversaire de la bataille de Nancy en 1477, impressionné par l'évocation faite par André Malraux du duc René II, venant en costume de preux avec une barbe d'or postiche rendre hommage au Grand duc d'Occident qu'il avait vaincu, nous avons voulu étudier la tradition bourguignonne et lorraine des gestes chevaleresques, inspirée en particulier par l'histoire d'Alexandre.
En médecin, nous avons repris l'affaire de l'opération de la fistule du duc Léopold par La Peyronie en faisant le parallèle avec la même opération réalisée sur Louis XIV par Mareschal.
Nous avons étudié le mal des ardents en Lorraine et évoqué la vie et les travaux d'un professeur d'anatomie de la faculté de Pont-à-Mousson, puis de Nancy, Nicolas Jadelot auteur d'un remarquable Atlas anatomique, illustré par Gaultier d'Agoty.
En dehors de l'histoire des formations sanitaires de Nancy déjà évoquée, nous avons étudié le rôle de Nancy "ville ouverte" à la frontière, en 1914, l'édification tardive de fortifications de campagne, demandée en particulier par Louis Marin à la veille de la guerre, et les combats devant Nancy en septembre 1914 lors de la bataille du Grand Couronné.
Ainsi, avons-nous "rencontré" à plusieurs reprises Louis Marin dont les idées souvent prophétiques s'exprimèrent tant avant le premier conflit mondial qu'après, car il fut un des rares opposants aux dispositions du traité de Versailles. Nous avons prononcé lors d'une séance solennelle de l'Académie de Stanislas que nous présidions, l'éloge de cette forte personnalité, membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques. Le Conseil Général de Meurthe et Moselle tint à l'imprimer et à le diffuser et Madame Louis Marin nous fit part en termes chaleureux de sa satisfaction de voir ainsi rappelés les mérites exceptionnels de son époux.
Nous avons aussi étudié certains tableaux de Georges de La Tour que nous possédons au Musée Historique Lorrain en particulier La femme (ou la servante) à la puce pour laquelle nous avons proposé le thème de la servante biblique Agar.
Enfin, partie prenante très active lors de l'exposition internationale consacrée à Jacques Callot en 1992, nous avons rédigé pour le catalogue une contribution consacrée aux militaires sous le regard de Callot et avions également étudié précédemment dans le Pays Lorrain les peintures inspirées par la célèbre gravure de l'Impruneta .
En 1996, l'organisation de la conférence nationale des académies des sciences, lettres et arts nous ayant été confiée à Nancy, nous avons présenté plusieurs communications ; en particulier lors du colloque Nancy, La Lorraine en France et en Europe , nous sommes intervenu sur le thème : Austrasie, Lotharingie, Lorraine ou France de l'Est. Plus récemment, nous avons insisté sur la réalité de l'espace Franc regroupant Lorraine, Rhénanie et Franconie, autour des vallées du Rhin moyen, de la Moselle, du Main et du Neckar (grande Austrasie s'étendant jusqu'à la Thuringe).
La disparition du Professeur René Taveneaux, spécialiste très averti de l'histoire de Lorraine et plus particulièrement de l'histoire religieuse (jansénisme, concile de Trente) que nous avons vivement ressentie, nous a conduit à rédiger son éloge et une analyse approfondie de son œuvre.
A l'occasion de la restauration du monumental tableau de Deruet représentant « L'Amazone Lorraine », nous avons présenté une communication sur les portraits équestres de Deruet.
Très récemment enfin, nous avons donné une introduction substantielle au rôle social de l'officier , l'essai célèbre de Lyautey dans une nouvelle réédition (succédant en quelque sorte au général Weygand, au maréchal Juin et à François Léotard).
J'ai pu étudier le dossier militaire du général comte Antoine Drouot, le «sage de la Grande armée» et pu comprendre que son avancement relativement lent était lié au statut particulier des officiers généraux des corps de l'Artillerie.
Francophonie.
Nous avons organisé avec le recteur Jean Imbert, Président d'Honneur de la conférence des Académies de province et quand nous étions nous-mêmes Président de cette conférence, dans le cadre de la fondation Singer-Polignac et sous l'égide de l'Institut de France, une réunion sur la francophonie qui a réuni de nombreux spécialistes français, belges, marocains et québécois. Cette réunion a été publiée dans un numéro spécial de la revue des sciences morales et politiques (La Francophonie, État des lieux, 1998).
Publications concernant le général de Gaulle.
Ayant eu pour père un officier d'artillerie, breveté, ancien élève de l' école polytechnique, "mort pour la France" le 17 juin 1940, qui dans sa dernière lettre exprimait sa confiance dans l'avenir car "de Gaulle arrive et tout peut encore être sauvé", j'ai voué très tôt au général de Gaulle une grande admiration et après sa mort, j'ai tenu à étudier de façon approfondie son œuvre écrite le considérant comme un historien et un écrivain en le rattachant à la grande tradition des écrivains militaires.
Plusieurs articles isolés (sur la guerre de 1870 et son influence chez Charles de Gaulle, la société militaire et "son code spécial de la valeur et des rapports", grandeur et servitude militaires vues par Charles de Gaulle) m'amenèrent à une première étude d'ensemble, rédigée en collaboration avec M. Pierre Messmer et parue aux PUF en 1985 : l es écrits militaires de Charles de Gaulle ; cet ouvrage fut couronné par l'Académie des Sciences Morales et Politiques (prix Adrien Durand).
Cette étude devait me conduire :
- à rédiger une notice sur les écrits militaires pour le catalogue de l'exposition de 1990 à la Bibliothèque nationale : Charles de Gaulle, la conquête de l'histoire ;
- à participer au colloque De Gaulle en son siècle , à l'Unesco (1990), sur le thème "Armées et Défense nationale" où je mettais en évidence concepts constants et dominants, idées permanentes et fondamentales en matière de défense nationale ; puis au colloque de Lille : les années de jeunesse avec une communication consacrée à Boutroux, Bergson et Barrès (1999).
- à présenter devant le Centre des Hautes études de l'Armement une étude sur les responsables de la Défense nationale vus par le général de Gaulle.
Mais mes recherches m'avaient permis de noter de nombreuses pistes non encore exploitées concernant l'écrivain et le penseur. J'ai d'abord réalisé quelques études ponctuelles concernant la lecture et l'influence des tragiques grecs et de la pensée grecque ainsi que des historiens, poètes et penseurs latins et surtout des classiques du XVII ème siècle, des romantiques, de Chateaubriand, puis de Bergson, et surtout de Maurice Barrès et de Charles Péguy. Ceci devait me conduire à rédiger une thèse de doctorat d'Etat de lettres (philosophie), intitulée : Affinités littéraires, chemins intellectuels, itinéraires spirituels de Charles de Gaulle qui fut soutenue à Nancy en 1993 et obtint la mention très honorable avec félicitations du jury. Cette thèse se transforma en un ouvrage intitulé plus simplement : Charles de Gaulle, itinéraires intellectuels et spirituels , que Maurice Schumann voulut bien me faire l'honneur de préfacer et qui fut honoré du prix Millepierres de l'Académie Française. En 2003, j'en ai proposé une nouvelle version entièrement refondue sous le titre : De Gaulle, inventaire. La Culture, l'esprit, la foi , en y joignant en particulier en annexes, trois chapitres nouveaux : La Bibliothèque du Général ; De Gaulle et la genèse de la nation ; La géographie historique de la France vue par le général de Gaulle. Enfin en 2010, l'ouvrage a été réédité à nouveau, augmenté avec une année consacrée à l'écriture : « de la pensée à l'action ».
J'ai aussi consacré, avec J.F. Lemaire, un ouvrage à De Gaulle et la médecine en réunissant les textes d'un colloque que nous avions organisé avec la Fondation Charles de Gaulle et l'Académie Nationale de Médecine au Val de Grâce en 1994 ; cet ouvrage étudie la création de la sécurité sociale, la réforme hospitalo-universitaire, la recherche médicale et la création du centre international de recherche sur le cancer, le discours prononcé par le Général devant le II ème congrès de morale médicale à Versailles en 1966 et dans ses deux dernières parties, les médecins de la France libre et de la France combattante ainsi que les médecins personnels du Général et les affections (peu nombreuses) dont il fut atteint.
Ayant eu la possibilité d'étudier la correspondance jusqu'ici inédite de Richard de Coudenhove-Kalergi, un des pères de l'idée de l'Europe, et du Général, j'ai pu préciser les échanges d'idées entre les deux hommes, mettant en évidence de nombreuses convergences. J'ai organisé avec les deux fondations Coudenhove-Kalergi et Charles de Gaulle, un colloque à Nancy sur le sujet et publié les actes de ce dernier (1999). Nous avons détaillé des allusions nombreuses à « L'Europe de l'Atlantique à l'Oural », constante de la pensée du Général concernant la Russie.
En tant que Président du conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle, j'ai organisé depuis 1999 une série de conférences consacrée à la Nation, une conférence colloque consacrée à la Participation, puis une réunion de deux jours au Sénat ayant pour thème l 'idée de Nation chez Charles de Gaulle .
D'autres colloques ont été aussi organisés : De Gaulle et la justice au Palais du Luxembourg en 2001 ; La Grèce et la France, Caramanlis et de Gaulle à Athènes en 2002 où j'ai présenté un texte consacré à la pensée grecque dans la pensée du Général ; De Gaulle, les années 1920-1940 à l'École militaire en 2002 ; De Gaulle et la recherche scientifique à la Maison de la Chimie en 2003 ; De Gaulle et la jeunesse , au ministère de l'Éducation nationale, également en 2003. J'ai aussi participé à Toulouse, en 2002 à un colloque consacré au cardinal Tisserant qui fut très souvent en relations avec le général de Gaulle.
J'ai enfin réalisé des études plus ponctuelles – sur la Légion d'Honneur et le général de Gaulle – Un livre prophétique : Vers l'armée de métier – Les relations entre le pouvoir politique et le pouvoir militaire vues par Charles de Gaulle , une étude complète consacrée à l'Humanisme chrétien et le catholicisme social chez Charles de Gaulle, dans un colloque organisé par Jean-Marie Rouart à la Fondation Singer-Polignac.
M. Rosanvallon m'a demandé de parler au Collège de France du volontarisme politique de Charles de Gaulle (qui sera complété par une étude sur le caractère, « maître de l'événement », véritable critérium du gouvernement selon de Gaulle) et surtout en 2011 à la dimension intellectuelle et morale de l'acte résistant du 18 juin 1940.
Plus récemment, dans un colloque organisé par la direction des Archives du ministère des Affaires étrangères et la Fondation Napoléon, intitulé « Regards sur la politique européenne de Napoléon », j'ai abordé le jugement du général de Gaulle sur l'Empereur.
L'ADIREL et plus particulièrement Madame Bertaud, m'a demandé d'être le conférencier invité pour traiter de l'écrivain Charles de Gaulle et ses grands hommes ; par ailleurs, j'ai traité dans leur monographie annuelle consacrée à l'écrivain et le grand homme, Charles de Gaulle aux côtés de nombreux autres de Montaigne à Henri IV, de Bossuet à Louis XIV, sans oublier Montesquieu, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Vigny, Maurice Barrès et André Malraux.
Jean Tulard nous a associé au cycle de communications de l'Académie des Sciences morales et politiques en 2005 (Faut-il faire confiance aux historiens ?) où j'ai traité le vaste sujet : De Gaulle historien.
Des études sur les frontières, André Tardieu et de Gaulle, le style du général, les relations de Gaulle-Juin, la recherche des explications médicales du suicide du général de Larminat ; plus récemment encore une étude sur l'idée que le général de Gaulle, appartenant à l'élite, se faisait des élites décevantes de la période 1940-1945, complètent ces études ponctuelles.
La rédaction d'un album richement illustré De Gaulle, le soldat écrivain paru chez Textuel place le Général dans une collection consacrée aux auteurs littéraires les plus connus. Enfin plus récemment (2008), nous avons organisé un colloque aux Bernardins sur le thème peu étudié jusqu'alors : « De Gaulle, chrétien, homme d'état », publié au Cerf en 2011.
III - LISTE DES PRINCIPALES PUBLICATIONS REDUITE POUR LES PUBLICATIONS MEDICALES AUX MONOGRAPHIES, RAPPORTS ET PUBLICATIONS D'INTERET GENERAL
Monographies médicales
Le cœur des hémopathies. SONANPA , Nancy, 1957, Prix Bourceret, Académie de Médecine, 215 p.
Les polyradiculonévrites avec dissociation albuminocytologique , en collaboration avec R. COIRAULT et P. DAVIDOU. Préface de R. GARCIN. Masson, 1958 (Prix Lallemand, Institut de France), 200 p.
L'électrocardiogramme dysmétabolique , en coll. avec C. HURIET. Masson, 1959, Prix Jansen, Académie de Médecine, 229 p.
Agression et réanimation en médecine interne , avec P. MICHON et coll. Masson, 1961, Prix Alvarenga de Piauhy, Académie de Médecine, 552 p.
L'acidocétose diabétique , en coll. avec P. VERT. Flammarion, 1963, 281 p.
Le rhumatisme articulaire aigu de l'adulte , en coll. avec G. ABLARD. Documenta-Geigy, 1964.
Hémorhéologie et microcirculation , avec J.F. STOLTZ. Masson, 1970, 273 p.
La charge électrique des éléments figurés du sang , avec J.F. STOLTZ, F. STREIFF. Doin, 1974, 170 p.
Les intoxications par les dérivés de l'ergot de seigle , avec H. LAMBERT. Masson, 1977, 194 p.
Les urgences médicales , avec M.C. LAPREVOTE-HEULLY. Abrégés Masson, 5 éditions, 1982, 1985, 1987, 1991, 1997, 292 p. Edition italienne 1989, 1993.
Consumption coagulopathy , avec H. LAMBERT, A. GÉRARD. Préface de R. HARDAWAY. Masson USA, 1987, 240 p.
Médecine de catastrophes , avec R. NOTO, P. HUGUENARD. Masson, 1987, réédition : 1994. Édition italienne (1989), Édition espagnole (1989), 579 p.
Dictionnaire d'anesthésie-réanimation-urgences , Académie nationale de médecine, en collaboration avec M. Cara , M. Goulon , E. Fournier , c onseil International de la Langue française et PUF, 2001.
La Réanimation ; naissance et développement d'un concept , en collaboration avec M. Goulon, M. Arthuis, M. Cara, J.-M. Mantz et E. Wattel, Maloine, 2004.
Le service de santé aux armées pendant la Première guerre mondiale , en collaboration avec J.-J. Ferrandis, LBM, 2008
Les hôpitaux de Nancy avec B. Legras. Ed. Gérard Louis, 2009.
Le secourisme en France. Panorama et perspectives avec H. Julien. Ed. Lavoisier, 2011.
Monographies et rapports rédigés sous la direction de
Problèmes de réanimation : 1ère série : l'acidose et l'alcalose métaboliques. L'équilibre acido-basique en pathologie respiratoire. Les délires aigus. Les grandes hémorragies. Physiopathologie. Conduite à tenir. Doin, 1959.
2ème série : collapsus et choc en médecine interne. L'intoxication oxycarbonée. Réanimation des poussées aiguës de l'insuffisance respiratoire chronique. Doin, 1963.
3ème série : les grandes spoliations digestives. Désordres électrolytiques d'origine centrale. La réanimation préhospitalière. SPEI, 1965.
4ème série : l'infarctus du myocarde à la phase aiguë. Le dextran de bas poids moléculaire. Désordres de l'hémostase et agressions. SPEI, 1967.
5ème série : bilan thérapeutique de la réanimation d'extrême urgence. La réanimation des affections hépatiques graves. L'emploi de l'héparine en réanimation médico-chirurgicale. SPEI, 1969.
6ème série : I. Les pancréatites aiguës, les embolies graisseuses. II. Les détresses respiratoires néonatales. SPEI, 1971.
7ème série : I. L'insuffisance rénale aiguë, les hormones en réanimation. II. Les secours sanitaires en cas de catastrophes du temps de paix. SPEI, 1973.
8ème série : I. La réanimation de l'opéré abdominal récent. II. Les ambiances anormales. SPEI, 1975.
9ème série : I. Les toxémies gravidiques sévères. Stéatose et stéatonécrose hépatique aiguë. II. Actualités dans le domaine de la médecine d'armée et de la chirurgie de guerre. Les encéphalopathies sévères fonctionnelles. SPEI, 1977.
10ème série : I. Intoxications aiguës par les substances caustiques. Effets et conséquences médicales des agressions cliniques et nucléaires. II. Cœur et agressions aiguës. SPEI, 1981.
11ème série : Transfusion et Substituts du sang en milieu militaire . Agressologie, 1983, 24 et Médecine et Armées 1984, 12.
Symposium international sur l'identification des comprimés . Pont à Mousson 1973. S.P.E.I., 1974.
Centenaire des Annales Médicales de Nancy , 1974 (numéro spécial), 311 p.
L'agrégation plaquettaire . 40ème congrès français de médecine, Dakar, 1975. Masson, 1976, 153 p.
Champignons toxiques . C.R. Réunion du groupement français des centres anti-poisons (XVIèmes journées), Pont à Mousson, 26 mai 1977, sous la direction de (avec H. LAMBERT). Coll. méd. lég. et toxicol. méd. Masson, 1978, n° 106, 209 p.
Mycotoxines . C.R. Réunion société Française de toxicologie, Pont à Mousson, 25 mai 1977, sous la direction de (avec H. LAMBERT). Coll. méd. lég. et toxicol. méd. Masson, 1978, N° 107, 139 p.
Les plantes toxiques . Symposium organisé à l'occasion de la réunion commune du groupement français des centres anti-poisons et de la société française de toxicologie, 25-26-27 mai 1977. Annales méd. Nancy, SPEI, 1978, 128 p.
Alcool et réanimation . Expansion scientifique française, 1979, 203 p.
La maladie thrombo-embolique , 43ème congrès français de médecine, Montpellier, Masson 1981, 150 p.
Les intoxications collectives . 46ème congrès français de médecine, Marrakech, 1984. Masson 1987, 129 p.
Journées d'Éthique médicale M. Rapin , Pont à Mousson 1991. Les décisions d'arrêt thérapeutique: adultes et nouveau-nés. Annales médicales de Nancy et de l'Est, 1992, 31 , 291-368.
Evolution des activités hospitalo-universitaires, 1975-2005 , Centre hospitalier universitaire de Nancy, 2006.
Nous ne pouvons évidemment pas donner la liste des nombreux rapports et communications (environ 1500) consacrés à des sujets strictement médicaux (cf sur ce sujet épreuve de titres médicale) et avons sélectionné quelques publications d'intérêt général.
3. Communications médicales d'intérêt général
3.1. Aide médicale urgente - urgences médicales, chirurgicales et psychiatriques - SAMU - SMUR - Services d'Accueil.
L'organisation des secours d'urgence, Revue de Défense Nationale, 1972, 410-432.
Epidémiologie des accidents de la voie publique dans un district urbain. avec MC. Laprévote-Heully, H. Lambert, D. Jacquat. 39ème congrès français de Médecine, Marseille, 1973, in Maladies de la vie urbaine , 221-241, Ed. Masson, 1973.
Les malaises inopinés. A propos de 1268 urgences médicales. Statistique du service SOS avec MC. Laprévote-Heully, H. Lambert, F. Chaudiron. Méd. et Armées, 1976, 4 , 587-592.
Urgences Médicales avec MC. Laprévote-Heully. Abrégés, Ed. Masson, 1982, nouvelles éditions, 1985, 1987.
Les urgences psychiatriques et l'hôpital général avec M. Laxenaire, H. Lambert, C. Demogeot, C. Pichené. Psychologie Médicale, 1987, 19 , 1811-1813.
Le polytraumatisé. Soins immédiats - transport et réanimation avec P.E. Bollaert, G. Audibert, MC. Laprévote-Heully, B. Maire, C. Varoqui, M. Weber. Chirurgie, 1990, 110 , 615-622.
L'accueil des urgences à l'hôpital. Bull. Acad. Nat. Méd, 1991, 175 , 363-373.
Un exemple de structures d'urgence intégrées. L'organisation au centre hospitalier universitaire de Nancy avec M. Paille, H. Lambert. Techniques Hospitalières, 1992, 47 , 41-45.
L'organisation des urgences psychiatriques à l'hôpital général avec C. Pichené, C. Pinette, B. Norroy. Bull Acad Nat. Méd, 1992, 176 , 1481-1490.
L'organisation des urgences psychiatriques à l'hôpital général. A propos de l'unité d'accueil des urgences psychiatriques de Nancy avec C. Pichené, C. Pinette, H. Lambert, M. Paille, G. Mennetrier. - Techniques Hospitalières, 1994, 49 , 49-51.
L'arrêt cardiaque préhospitalier avec MC. Laprévote-Heully, P.E. Bollaert, C. Varoqui, B. Maire, M. Weber, L. Nace. Cardioscopies, 1994, n°27, 352-362.
Interventions du SAMU 54 à partir de 678 appels pour urgences psychiatriques, avec M.C. Laprévote-Heully, F. Mougeolle, Ph. Atain-Kouadio, C. Varoqui, L. Nace, B. Lévy, Ph. Bauer, P.E. Bollaert . In : Psychiatrie n° 6, 283-287, Aferup, ed. 2000.
L'aide médicale urgente, évolution et perspectives, in Santé, Médecine, Société , sous la direction de Lucien Israël, Académie des Sciences Morales et Politiques, 2010.
Prise en charge des urgences allergiques sévères. Avec DA Monneret-Vautrin. Bull. Acad. Méd. 2009, 193 (9), p 2087-2092.
Le secourisme en France. Panorama et perspectives, avec H Julien, Bull. Acad. Méd. 2010, 194 (6), p 1071-1094.
3.2. Médecine de Catastrophes
Grandes catastrophes et civilisation. Discours de réception devant l'Académie de Stanislas à sa séance solennelle, le 13 juin 1968, in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1967, 68 , 6ème série. Tome 48, 123-154.
Les secours sanitaires en cas de catastrophes du temps de paix. Problèmes de réanimation 1973. Editions SPEI, 1973.
Les accidents de silo (à propos de l'accident catastrophique de Metz) avec A. Sibué, B. Hohl, R. Vincent. Bull Acad Nat. Méd, 1983, 167 , 579-588.
Catégorisation des victimes et règles du triage en cas de grande catastrophe civile avec R. Noto, in Convergences, 1986, 5 , 469-472.
Les leçons à tirer de la catastrophe de Tchernobyl., in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1986-1987, 8ème série. Tome XIII, 327-330.
Les intoxications collectives aiguës par inhalation avec H. Lambert, CH. Meyer-Bisch, 46ème congrès français de Médecine, Marrakech, 1987, Ed Masson, 33-89.
Les catastrophes minières avec A. Mas, M. Zitter, Ph. Holler, 8ème international congress of emergency surgery, Milano, 21-24 giugno 1987, Ed Monduzzi, p 55-62.
Les organismes civils gouvernementaux, in Médecine en situation de catastrophe . sous la direction de P. Courbil, Ed Masson, 1987 - 2ème édition, 1992.
La médecine de catastrophe , in La Revue du Praticien, 1988, 38 , 645-647.
Médicalisation de l'avant et situations de catastrophe avec P. Huguenard, R. Noto, in La Revue du Praticien, 1988, 38 , 648-656.
Les moyens (et renforts possibles) de la sécurité civile. Bull. Acad. Nat. Méd, 1988, 172 , 303-314.
Medicina delle catastrofi avec R. Noto, P. Huguenard. Abrégés de Médecine, Ed Masson, Paris, 1989 (traduction italienne).
Manuel de medicina de catastrofe avec R. Noto, P. Huguenard. Abrégés de Médecine, Ed Masson, Paris, 1989 (traduction espagnole).
OHB collective, in Oxygénothérapie hyperbare et réanimation sous la direction de F. Wattel et D. Mathieu. Ed Masson, Paris, 1990, pp 250-252.
Les moyens des hôpitaux de Nancy disponibles en oxygène médical avec Ph. Bauer, D. Mainard, J. Garric. 3ème Congrès national de la société française de médecine de catastrophe, Blois, 11-13 octobre 1990. Urgences Médicales, 1991, 10 , 66-71.
Oxygénothérapie hyperbare collective avec B. Hohl, Ph. Bauer, P. Autori. 3ème Congrès national de la société française de médecine de catastrophe, Blois, 11-13 octobre 1990. Urgences Médicales, 1991, 10, 72-76.
Les catastrophes minières avec A. Mas, B. Mathieu, M. Zitter. Urgences Médicales, 1993, 12 , 3-7.
L'organisation des secours en cas d'accident minier avec B. Mahieu, M. Zitter, P. Wagner. Urgences Médicales, 1993, 12 , 8-14.
Les conséquences médicales des catastrophes civiles majeures (naturelles et techniques). Communication faite le 2.10.1995 devant l'Académie des Sciences Morales et Politiques, Revue des Sciences Morales et Politiques , 1996, 367-387.
Discours d'ouverture fait le 6 juin 1996. VIIIè congrès national du service de santé des sapeurs-pompiers, Angers, 6, 7 & 8 juin 1996, p 9-13.
Oxygénothérapie collective et médecine de catastrophe. avec L. Nace, F. Mougeolle, Ph. Atain-Kouadio. Bull. Acad. Nat. Méd. 1998, 182, n°6, 1191-1208.
Accident meurtrier causé par une grue tombée sur un établissement scolaire (Toul, 26 janvier 1995) avec L. Nace, C. Pichené, M. Modéré, J.J. Horb, F. Huot-Marchand, PH. Atain-Kouadio. Méd. Catastrophe Urgences Collectives 2000 : 3 : 40-47.
Aide humanitaire et Etats, communication faite devant l'Académie des Sciences morales et politiques (13-3-2000), Revue des Sciences morales et politiques , 2001, 23-54 et in Le rôle et la place de l'État au début du XXIème siècle, sous la direction de Roland Drago, PUF, 2001, 257-280.
Armes chimiques et armes biologiques, mythe et réalité, Mémoires de l'Académie de Stanislas , 2002-2003, 8, XVII, 332-389.
Le tremblement de terre de Lisbonne, ses enjeux et ses conséquences, Mémoires de l'Académie de Stanislas , 2005-2006, 8, XX, 135-162.
Historique de l'aide humanitaire, 5ème forum alsacien d'éthique Mulhouse 29.11.2008. In : Ethique médicale et aide humanitaire hors frontières, sous la direction de J.M. Mantz (Editeur, Strasbourg) 2012, 15-22.
3.3. Médecine et logistique militaires
Adaptation du soutien sanitaire des forces de conflit majeur dans la zone des combats. avec E. Eme, J. Mine, C. Lombard, D. Rignault, J. Videlaine, R. Noto. Médecine et Armées, 1984, 12 , 147-151.
Evolution du Soutien Santé dans un engagement majeur avec A. Eme. Le médecin de réserve, 1984, 4 , 5-7.
Le soutien sanitaire des Forces en opérations avec A. Eme. Armées d'aujourd'hui, 1984, 93 , 60-61.
La comparaison entre les moyens civils et les moyens militaires, in Médecine en situation de catastrophe . sous la direction de P. Courbil, Ed. Masson, 1987.
La symbiose des moyens de secours civils et militaires. avec A. Eme. 3ème Congrès national de la société française de médecine de catastrophe. Blois, 11-13 octobre 1990, Urgences Médicales, 1991, 10 , 129-134.
Historique du triage militaire. Médecine et Armées, 1994, 22 , 673-694.
Histoire et traditions du transport sanitaire militaire. Bull. Acad. Nat. Méd. 1994, 178, 1695-1713.
Suppression du service national, ses graves conséquences sanitaires. Bull. Acad. Natle Méd. 1999, 183, 387-388.
3.4. Toxicologie - toxicomanies - accidents, alcool et psychotropes - tentatives de suicide
Le traitement de l'intoxication oxycarbonée par le caisson mobile d'oxygénation hyperbare. Premiers résultats avec J. Robert, M. Calamai, J.P. Frejaville. Presse Méd, 1967, 75 , 1325-1329.
Les tentatives de suicide. Communication faite à l'Académie de Stanislas le 3 mars 1972, in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1970-1972, 7ème série. Tome 1, 359-390.
L'oxygénothérapie hyperbare réalisée à l'aide du caisson mobile dans le traitement d'urgence de l'intoxication oxycarbonée avec M. Calamai, F. Jacob, A.M. Voiry, H. Lambert. Symposium internazionale rianimazione e terapia intensiva extrachirurgiche, Asiago, 1971, 504-511.
Fichier permettant l'identification de présomption de différentes formes pharmaceutiques solides (comprimés, cachets, pilules, gélules, capsules) avec J.M. Bertrand, J.F. Lorentz, P. Valantin, Mme G. Mauuary. Presse Méd, 1971, 79 , 1853-1856.
Intérêt d'un fichier d'identification des comprimés dans le diagnostic d'urgence des intoxications par drogues psychotropes avec Ph. Valantin, J.F. Lorentz, H. Lambert. J Europ Toxicol, 1972, 5 , 97-102.
Symposium international d'identification des comprimés. Propos d'ouverture. Pont à Mousson, 30 juin - 1er juillet 1973, SPEI Ed, 1974, in Ann Méd Nancy, 1974, 13 , 11-12.
Le fichier national d'identification des formes médicamenteuses du Centre antipoisons de Nancy. Bull. Acad. Nat. Méd, 1977, 161 , 470-475.
Le fichier national d'identification des formes médicamenteuses du Centre antipoisons de Nancy avec Ph. Valantin, L. Benamghar, G. Michel, A.M. Pospiech, J. Martin. Inform Pharmac, 1979, 17 , 1519-1530.
Aspects épidémiologiques, clinico-biologiques et thérapeutiques actuels de l'intoxication oxycarbonée aiguë avec H. Lambert. Bull. Acad. Nat. Méd, 1981, 165 , 471-478.
Alcoolisme aigu et accidents de la route. Bull. Acad. Nat. Méd, 1982, 166 , 763-772.
Les enquêtes psychiatriques après tentative d'autolyse avec B. Romani, M. Laxenaire, H. Lambert, M.C. Laprévote-Heully. Ann Méd Nancy et Est, 1982, 21 , 789-792.
Conduites toxicomaniaques utilisant des cigarettes antiasthmatiques à base de Datura. Bull. Acad. Nat. Méd., 1984, 168 , 455-461.
Le sevrage des toxicomanies aux opiacés en hôpital général. Intérêt de la clonidine (30 observations) avec H. Lambert, B. Kierzek, C. Demogeot. Thérapie, 1984, 39 , 411-419.
Interactions entre alcool et médicaments avec H. Choisy, R.J. Royer, B. Vandel. Sem Hôp Paris, 1986, 62, 1691-1707.
Médicaments psychotropes, alcoolémie et accidents ; étude de 341 sujets accidents avec F. Paille, M.J. Royer-Morrot, H. Lambert, R. Royer. Bull. Acad. Nat. Méd, 1987, 171 , 507-516.
Psychotropes et accidents. Bull Acad. Nat. Méd, 1987, 171 , 773-774.
Le fichier informatique de l'identification médicamenteuse avec T. Dubost, L. Schwartz, S. Benmoussa, J. Manel, H. Lambert. J de Toxicologie Clinique et Expérimentale, 1988, 8 , 47-57.
3.5. Ethique
De la réanimation - "grandeur et servitudes". Bull. Ordre des Médecins, Conseil Provincial de Liège, 1980-1981, n°16, 25-48.
Réanimation d'adultes - propos introductif. Journées d'Ethique Médicale - Pont à Mousson, 21 et 22 juin 1991, Ann Méd Nancy et Est, 1992, 31 , 311-314.
Décisions d'arrêt thérapeutique en réanimation polyvalente : quelques situations avec P.E. Bollaert, Ph. Lelarge, Ph. Burtin, S. Hoffmann. In : Journées d'Ethique Médicale, M Rapin, Pont à Mousson, 21-22 juin 1991. Ann Méd Nancy et Est, 1993, 31 , 327-331.
Le Risque médical. Actes des colloques du Bicentenaire 1795-1995 de l'institut de France. Ed Fayard, 1995, p. 211-235.
Les soins intensifs et la réanimation. In Médecins, médecine et société. Introduction à l'éthique médicale . Sous la direction de H. Brunswic et M. Pierson. Editions, Nathan, 1995, 59-66.
Devenir et être médecin aujourd'hui, quelques réflexions sous forme de dialogue, in Expériences du présent – témoignages et réflexions , coordination G. Dewulf-Allène. Ellipses 1998, 22-27.
3.6. Institutions - Météoropathologie
L' u niversité d'aujourd'hui. Communication faite le 14 juin 1973, in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1973-1974, 7ème série. Tome III, 129-130 (résumé).
Conduites suicidaires et conditions météorologiques avec J. Martin, H. Lambert, M.C. Laprévote-Heully, C. Léonard. Ann Méd Psychol, 1976, 134 , 51-61.
Paramètres climatologiques et survenue d'accidents vasculaires aigus, neurologiques et cardiaques avec H. Lambert, J.F. Stoltz, M.C. Laprévote-Heully, J.B. Kempf, J. Lambert, D. Evrard. Rev. Epidém. et Santé Pub., 1982, 30 , 343-354.
L'Académie Nationale de Médecine. INSERM Actualités, 1994, n°127, 21-22.
Paramètres climatologiques et infarctus myocardique avec J.M. Gilgenkrantz, J.F. Stoltz, H. Lambert, M.C. Laprévote-Heully et la coll. de D. Evrard, J.B. Kempf, J. Lambert. Ann. Cardiol. Angéiol., 1983, 32 , 83-92.
3.7 Histoire de la médecine
L'école gérontologique nancéienne (1878-1913 ), avec R. Herbeuval. Revue Médicale de Nancy, 1956, 549-567.
Description de l'intoxication oxycarbonée par D.B. Harmant de Nancy en 1775. Annales Médicales de Nancy, 1968, 7 , 169-179.
Jean-Paul Vuillemin, avec G. Percebois. Médecine de France, 1970, 9-15.
Histoire du Journal Médical de Nancy. Annales Médicales de Nancy, 1975, 14 , 17-39.
Histoire des idées et développement de la réanimation respiratoire au XVIII siècle, avec Ph. Brullard. Histoire des sciences médicales, 1979, 13 , 251-260.
Histoire des gestes et des techniques de réanimation au XVIIIème siècle, avec Ph. Brullard. Histoire des sciences médicales, 1979, 13 , 261-270.
Remarques concernant la présentation, la notion d'urgence et l'organisation des secours au XVIIIème siècle, avec Ph. Brullard. Histoire des sciences médicales, 1979, 13 , 271-278.
Le médecin inspecteur F.C. Maillot. Annales Médicales de Nancy, 1979, 18 , 1079-1096.
Contribution de l'Ecole lorraine de médecine au développement de l'angéiologie. Propos d'ouverture du XIII congrès français de pathologie vasculaire, Journal des maladies vasculaires, 1979, 4, 67-70.
La Peyronie, chirurgien du duc Léopold. Le Pays Lorrain, 1981, 62 , 3, 194-201.
Une présentation originale, un "régal intellectuel", le journal d'Harvey de Jean Hamburger. Annales Médicales de Nancy, 1983, 22 , 333-336.
Le centenaire de l'hôpital Central de Nancy. Médecins de Lorraine, 1984, 5 , n°l, 35-38.
Hans Selye (1907-1982) et l'angéiologie. La lettre de l'Angéiologie, 1984, n°9.
Secours Médicaux et Armées Le Médecin Commandant Cot, l'homme d'un concept et d'institution avec R. Noto, J. Junière. Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, 110ème Congrès National des sociétés Savantes, Montpellier 1 - 5 avril 1985, in Forces armées et société, centre d'histoire militaire et d'études de défense nationale, 41-46.
Louis Sencert - chirurgien vasculaire (1878-1924). Journal des maladies vasculaires, 1986, 11 , suppl B, 68-74.
Le service de santé des armées pendant le premier conflit mondial. Communications faites à l'Académie de Stanislas les 7.10.1988 et 24.2.1989. Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1988, 1989, 8ème série, tome III, 93-95 (résumés).
Louis Sencert, professeur à Nancy et à Strasbourg. Précurseur de la chirurgie moderne (1878-1924). Histoire des Sciences Médicales, 1989, 23 , 211-217.
L'urémie expérimentale, l'apport décisif de Feltz et Ritter. Histoire des Sciences Médicales, 1990, 23 , 133-139.
La réanimation médicale. Contribution de l'école française à son développement. Histoire des Sciences Médicales, 1993, 27 , 257-269.
Anurie expérimentale et potassium. L'épopée de Feltz et Ritter. Néphrologie d'Hier et d'Aujourd'hui, 1994, 3 , 9-13.
Précurseurs et acteurs de l'Aide Médicale Urgente en France. Urgences Médicales, 1994, 1-2 , 74-82.
Historique du triage militaire Médecine et armées, 1994, 22 , 673-694.
Histoire et traditions du transport sanitaire militaire. Bull. Acad. Nat. Méd., 1994, 178 , 1695-1713.
Formations hospitalières du service de santé des armées à Nancy de 1633 à 1991. Médecine et Armées, 1994, 22 , 627-634.
Postface du livre de G. Pessereau. Prisonniers sans capture . Éditions Hervas, Paris 1994.
La médecine aéronautique et spatiale, in Espace, Science et Médecine . Académie Nationale de l'Air et de l'Espace, Paris, 1994, 37-41.
Les acquis thérapeutiques avant 1945, in Médicaments et médecine, les chemins de la guérison. Edit. Médecine-Sciences Flammarion, 1996, XIII-XXII.
Ce 14 Frimaire an III, in L'acte de naissance de la médecine moderne . Ed, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 1995, 17-28.
Propos d'ouverture aux journées nationales de la société française d'allergologie et d'immunologie clinique, Nancy 1-2 juin 1995. Ann. méd. de Nancy et de l'Est 1996, 35, 209-210.
L'Ecole de chirurgie de guerre de la Faculté de Médecine de Nancy. Histoire des Sciences Médicales, 2000, 34 (2) : 171-178.
Un siècle de progrès, de la macro-circulation à la micro-circulation, Journal des maladies vasculaires, 2001, 26 , 3, 169-182.
Éloge de Jean-Charles Sournia, 1917-2000, Bull. Ac. Nat. Méd., 2001, 185, 4, 649-664.
Nicolas Jadelot, anatomiste, physiologiste et réformateur des études médicales. Un esprit d'humaniste au siècle des Lumières in Stanislas et son Académie, colloque du 250 ème anniversaire 17-19 septembre 2001, actes recueillis et publiés par J.C. Bonnefont, Presses universitaires de Nancy, 2003, 165-174.
Le mal des ardents en Lorraine, avec Sylvain Maufroy, in Le Pays Lorrain , 2002, 99, 83 , 1, 29- 38.
Histoire des dispositifs transfusionnels, actes du XX e colloque des conservateurs des musées d'histoire des sciences médicales, 11-15 septembre 2002, Colloque fondation Marcel Merieux, 2005, p. 65-90.
« Des soufflets aux respirateurs », procès verbaux et mémoires, Académie des Sciences, Belles lettres et arts de Besançon et de Franche-Comté, 2005-2006, 198 , pp. 330-347 (publié en 2007).
« Le service de santé pendant les combats des Vosges », La Grande Guerre dans les Vosges , sous la direction d'Isabelle Chave, Conseil général des Vosges éd., 2009, pp 84-91.
« Une réforme des études médicales proposée par Cabanis dans l'esprit des Lumières », Colloque de l'Académie de Stanislas à Nancy le 14 octobre 2005 sur L'éducation et les Lumières , Mémoires de l'Académie de Stanislas, supplément au tome XX, 8 e série, 2005-2006, pp 73-92.
Préface à l'ouvrage de Jacqueline Carolus-Curien, Médecins et chirurgiens de la Lorraine ducale au fil des siècles , Editions Serpenoise, 2010.
« De la Revue médicale de l'Est aux Annales médicales de Nancy, 130 ans de presse médicale lorraine », Histoire des sciences médicales, 2010, XLIV-3, pp 269-280.
Paul Sadoul. Le Pays Lorrain, 2011 : 92, 310-314
Histoire de l'insuffisance rénale aiguë et des débuts de l'hémodialyse en France. A paraître Néphrologie et Thérapeutique, 2012.
Le Service de Santé Français pendant la guerre de 1914-1918. A paraître Revue du Praticien 2012.
Historique de l'aide humanitaire, 5ème forum alsacien d'éthique Mulhouse 29.11.2008. In : Ethique médicale et aide humanitaire hors frontières, sous la direction de J.M. Mantz (Editeur, Strasbourg) 2012, 15-22 (p.m.).
4. Publications et communications générales de caractère historique ou littéraire
4.1. Livres
Les écrits militaires de Charles de Gaulle, avec Pierre Messmer. PUF, Paris, 1985. Ouvrage couronné par l'Académie des sciences morales et politiques, prix Adrien Durand , 1986.
Affinités littéraires, chemins intellectuels, itinéraires spirituels de Charles de Gaulle. Contribution à l'étude de l'univers mental de Charles de Gaulle. 2 tomes, 610 pages. Thèse de Doctorat d'Etat présentée devant l'université de Nancy. UFR Connaissance de l'Homme, le 28 mai 1993. Thèse ayant obtenu la mention très honorable avec félicitations du Jury.
Charles de Gaulle - itinéraires intellectuels et spirituels. Préface de Maurice Schumann. Conseil international de la langue française et Presses Universitaires de Nancy, 1993, Paris Nancy, 550 pages. Ouvrage couronné par l'Académie Française : prix François Millepierres (Prix d'Histoire), 1994.
De Gaulle Inventaire – la culture, l'esprit, la foi , Bartillat, 2003.
Avant-propos à la réédition du Rôle social de l'officier de Hubert Lyautey, Bartillat, 2003.
De Gaulle, le soldat écrivain, éd. Textuel, collection Passion, 2005.
Le service de santé aux armées pendant la Première guerre mondiale, en collaboration avec J.-J. Ferrandis, LBM, 2008.
De Gaulle Inventaire - la culture, l'esprit, la foi, Bartillat, 2ème édition augmentée, 2010 (pour mémoire).
4.2. Monographies sous la direction de :
Numéro spécial du centenaire de la revue Annales médicales de Nancy 1874-1974, 1975, 14 , 313 p.
L'acte de naissance de la médecine moderne, avec Jean Bernard, Jean-François Lemaire. Éd. Les empêcheurs de penser en rond, Paris, 1995.
De Gaulle et la médecine, avec J.F. Lemaire, Préface de P. Messmer. Editeurs, Fondation Charles de Gaulle et les Empêcheurs de Penser en rond, Paris, 1995.
La Lorraine en France et en Europe. Editions Messène, Nancy, 1996.
La francophonie - Etat des lieux, Revue des Sciences Morales et Politiques, (hors série), 1998, PUF, 151 pages.
Coudenhove-Kalergi, de Gaulle. Une certaine idée de l'Europe (Colloque organisé à Nancy, le 14 novembre 1998), Cahier de la Fondation Charles de Gaulle, 1999, n°6, 280 pages.
De Gaulle et la recherche scientifique, Cahier de la Fondation Charles de Gaulle, 2003, n°12.
Charles de Gaulle et la Justice, en collaboration avec Philippe Oulmont, Cujas, 2003.
De Gaulle, 1920-1940. Du militaire au politique , Plon, 2004.
Les hôpitaux de Nancy (en collaboration avec Bernard Legras), éditeur Gérard Louis, Haroué, 2009 (pour mémoire).
Les bastions de l'Est de Boulanger à de Gaulle (sous la direction de) en collaboration avec Gérard Schwindt. Préface de Philippe Seguin, Gérard Louis, 2010.
Patrimoine historique et artistique, universitaires et hospitaliers de Nancy, en collaboration avec J. Floquet, P. Labrude, B. Legras, à paraître 2012.
4.3 Articles et communications
4.3.1 Le général de Gaulle
Le général de Gaulle, soldat, rien que soldat, Etudes gaulliennes, 1976, 4 124-150.
Grandeur et servitude militaires vues par Charles de Gaulle, Espoir, 1979, 20-31.
Les enseignements de la guerre de 1870 tirés par Charles de Gaulle, in Etudes Gaulliennes, 1980, 8 , 13-30 et Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1980-1982. 7ème série. Tomes IX-X, 197-226.
Maurice Barrès et le général de Gaulle. Communication devant l'Académie de Stanislas le 21.10.1983 à propos du cinquantenaire du Fil de L'Épée , in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1982, 84 , 439-441.
La société militaire, son code spécial de la valeur et des rapports. Leur influence dans la pensée de Charles de Gaulle, in Approches de la philosophie politique du général de Gaulle . Cujas, 1983, 307-322.
Péguy et Charles de Gaulle. Communication devant l'Académie de Stanislas le 18.12.1987, in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1987, 1988, 3ème série Tome II, 159-160 (résumé).
Notre Dame La France, Le Nouvel Observateur, Collection Portraits, 1990, 26-27.
Les écrits militaires de Charles de Gaulle, La Conquête de l'Histoire , exposition de la Bibliothèque nationale 16-6, 1990, édition Bibliothèque nationale, p. 41-48.
Armées et défense nationale, concepts constants et dominants de la pensée de Charles de Gaulle. Colloque De Gaulle en son siècle. La sécurité et l'indépendance de la France. La Documentation Française, Plon 1992, 4 , 19-31.
Les idées permanentes et fondamentales du général de Gaulle en matière de défense, Espoir, 1993, 93, 4-12.
De Gaulle, solide comme un chêne, Historia 1996, 594, 58-60 et De Gaulle (1958-1990), Dossiers Historia , 1998, 179-186.
Les relations entre Richard Coudenhove-Kalergi et le général de Gaulle, Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle, 1999, n°6 : 82-115.
Richard de Coudenhove-Kalergi et Charles de Gaulle « Deux réalistes visionnaires inspirés des idéaux modernes », Espoir, 2000, n° 122, p. 36-44.
Charles de Gaulle et la Genèse de la Nation, in L'Idée de nation chez Charles de Gaulle , Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle, 2000, n°7, p. 13-44.
Boutroux, Bergson, Barrès, in Charles de Gaulle, la jeunesse et la guerre, 1890-1920 , Fondation Charles de Gaulle et Plon, 2001, p. 95-106.
La bibliothèque du Général, Espoir, 2002, 129, p. 135-150 et Mémoires Académie de Stanislas, 2001-2002, 8, 16, 217-242.
La géographie historique du général de Charles de Gaulle, in Charles de Gaulle et la nation, colloque Fondation Charles de Gaulle, Paris, 30-11-2001, F.X. de Guibert, 2002, p. 35-51.
De Gaulle et la pensée grecque in De Gaulle et Karamanlis, la nation, l'État, l'Europe , Fondation Caramanlis, Athènes 2002, p. 27-45.
De Gaulle et la Légion d'Honneur, Espoir, 2002, 133, 93-108.
Le général de Gaulle et le cardinal Tisserant, in Le Cardinal Eugène Tisserant, une grande figure de l'Église, une grande figure française, Actes du colloque, Toulouse, 22 et 23-11 2002, édit. GRHI et ICT, Toulouse, 2003, 313-323.
Le général de Gaulle et la recherche médicale, Cahier de la Fondation Charles de Gaulle, n°12, 2003, 182-199.
Charles de Gaulle et la Justice, introduction au colloque, Palais du Luxembourg, Paris, 29-30 11 2001, Cujas, 2003, p. 7-24.
Avant-propos de Avec de Gaulle, Témoignages , t. I, « La guerre et la Libération », Fondation et Institut Charles de Gaulle, 7-8.
Les passions littéraires du général de Gaulle, ENA , hors série, « politique et littérature », 2003, 58-61.
Un livre capital : Vers l'armée de métier, Espoir, 2003, 137, 21-34.
De Gaulle et l'Outre-Mer, avant-propos du Cahier de la Fondation Charles de Gaulle, n° 13, Le r assemblement du peuple français et l'Outre-Mer, Fondation Charles de Gaulle, 2004, 5-22.
Pouvoir politique et pouvoir militaire, in Charles de Gaulle, 1920-1940. d u militaire au politique , Fondation Charles de Gaulle, Plon collection Espoir, 2004, 295-320.
La recherche scientifique et technique sous de Gaulle : une priorité nationale, Libres 2, éditions de Guibert, 2004, 151-156.
Humanisme chrétien et catholicisme social chez Charles de Gaulle in L'Influence chrétienne dans la République sous la direction de Jean-Marie Rouart, c olloque de la Fondation Singer-Polignac, Editions de la Bouteille à la mer, 2004, 55-106.
De Gaulle et André Tardieu, Espoir, 2004, 140, 138-152.
Napoléon jugé par le général de Gaulle, in Napoléon et l'Europe , coordonné par Thierry Lentz, Fayard, 2005, 4411-423.
Le volontarisme politique de Charles de Gaulle, Espoir , 2005, 143, 107-123
L'écrivain Charles de Gaulle et ses grands hommes, in L'Écrivain et le grand homme , Travaux de littérature , publié par l'ADIREL, t. XVIII, 2005, p. 364-391
De Gaulle historien, communication faite devant l'Académie des sciences morales et politiques le 23 mai 2005, parue dans Faut-il faire confiance aux historiens ? sous la direction de Jean Tulard, Académie des Sciences morales et politiques/PUF, 2006, p. 71-104.
L'Europe de l'Atlantique à l'Oural, in De Gaulle et la Russie, sous la direction de Maurice Vaïsse, CNRS-Histoire, 2006, 181-198.
Les responsables civils et militaires de la Défense nationale vus par le général de Gaulle dans le cadre des « Rendez-vous du CHEAr », cycle 2005-2006, École militaire, 6 avril 2006 in « Les Cahiers du CHEAr (7 p.) in Les Rendez-vous du CHEAr, cycle 2005-2006 , Les Cahiers du CHEAr, p. 373.
Le caractère maître de l'événement, le véritable critérium du gouvernement selon de Gaulle, Libres, « Vrais ou faux gaullistes », nov. 2006, 4, 67-72.
Charles de Gaulle, la foi du centurion, Histoire du christianisme , 2007, 37, 47-53.
Interrogations sur un suicide. Essai de patho-biographie, in Larminat, un fidèle hors série , LBM, 2008, 293-308
De l'élitisme selon le général de Gaulle avant 1940, in De Gaulle et les élites , sous le direction de S. Berstein, P. Birnbaum et J.-P. Rioux, éd. Fondation Charles de Gaulle / La Découverte, Paris, 2008, pp 17-34.
Les racines et les limites de l'Europe, Espoir , n°155, décembre 2008, pp 37-51.
Entretien avec Hubert Védrine : actualité des principes gaulliens en matière de politique étrangère, Espoir , n°155, décembre 2008, pp 10-27.
Le général de Gaulle et l'écriture : de la pensée à l'action, Espoir n°157 , 2009, pp 60-81.
Préface de l'ouvrage Gaullisme et gaullistes dans la France de l'Est sous la IVe République , Presses universitaires de Rennes, 2009.
Avant-propos au colloque Mai 1958 – Le retour du général de Gaulle , Presses universitaires de Rouen, 2010, p 10-11.
Soutien de la Fondation Charles de Gaulle à l'édition de Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets , Robert Laffont, 2010 avec Philippe Oulmont.
Le général de Gaulle et les frontières, in Les bastions de l'Est de Boulanger à de Gaulle , Gérard Louis, 2010, pp 95-106.
Un voyage pèlerinage du général de Gaulle à Notre-Dame de Sion, Le Pays Lorrain , 2011, 108, 92, 57-60
L'acte résistant du 18 juin 1940 : dimensions intellectuelle et morale, in Les 18 juin, combats et
commémorations , sous la direction de P. Oulmont, ed André Versaille, 2011, pp 25-49
Introduction au Colloque Charles de gaulle, chrétien, homme d'Etat (colloque des Bernardins, 2009), Le Cerf, 2011, 9-12.
Education religieuse et références spirituelles, Colloque Charles de Gaulle, chrétien, homme d'Etat (colloque des Bernardins, 2009), Le Cerf, 2011, 15-37
Préface au livre de Marie Geoffray, de Gaulle et Malraux, le discours et l'action,
une éthique de la parole politique. Xavier de Guibert. Edit. 2011, p. IX à XII.
· Le Général et la religion catholique. In : Espoir 2011-2012, 167, 34-52
4.3.2 Histoire de Lorraine
Gestes chevaleresques et bataille de Nancy, Le Pays Lorrain, 1979, 3 , 115-127.
La Peyronie, chirurgien du duc Léopold, Le Pays Lorrain, 1981, 62 , 3, 194-201 (pour mémoire).
Eloge de Louis Marin (1871-1960). Président du conseil général de Meurthe-et-Moselle. Éloge prononcé à la séance solennelle publique de l'Académie de Stanislas le 14 janvier 1979. Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1978-79, 7ème série, tome 7, 53-68. Editions du conseil général. Imprimerie départementale 1979.
Richesses historiques, artistiques et littéraires (département de Meurthe-et-Moselle), in Le Courrier du Parlement, 1979, 19 , 537, p. 13 et p. 17.
Maurice Barrès et le général de Gaulle. Communication devant l'Académie de Stanislas le 21.10.1983 à propos du cinquantenaire du Fil de L'Épée , in Mémoires de l'Académie de Stanislas , 1982, 84 , 439-441 (pour mémoire).
Nancy, ville ouverte 1872-1914, Mémoires Académie de Stanislas , 1980-1982, 7ème série, Tome IX-X, 67-75.
Les combats devant Nancy, Mémoires Académie de Stanislas, 1974-hors série, colloque d'histoire 70ème anniversaire des batailles de Lorraine, août-septembre 1914, pp 46-73.
Formations hospitalières du service de santé des armées à Nancy de 1633 à 1991, Médecine et armées , 1994, 22 , 627-634 (pour mémoire).
Austrasie, Lotharingie, Lorraine ou France de l'Est. Communication faite devant la conférence nationale des académies, sciences, lettres et arts, 11 octobre 1996. Akademos, 1996, 15 , 9-30.
Fastes et jours ordinaires d'une académie royale, l'Académie de Stanislas (1750-1996). Communication faite devant la conférence nationale des académies, sciences, lettres et arts, Nancy, 10 octobre 1996.
Un dossier d'officier général : Le général Antoine Drouot, Mémoires Académie de Stanislas , 1998-1999, 8, XIII, 347-364.
L'école de chirurgie de guerre de la faculté de médecine de Nancy, Histoire des Sciences Médicales, 2000, 34 (2), 171-178 (pour mémoire).
René Taveneaux, Un grand historien, 1911-2000, Le Pays lorrain, 81- 3 , 163-182.
Nicolas Jadelot, anatomiste, physiologiste et réformateur des études médicales. Un esprit d'humaniste au siècle des Lumières in Stanislas et son Académie, colloque du 250 ème anniversaire 17-19 septembre 2001, actes recueillis et publiés par J.C. Bonnefont, Presses universitaires de Nancy, 2003, 165-174 (pour mémoire).
Introduction à la réédition du Rôle social de l'officier, du Maréchal Lyautey, Bartillat, 2003, rééd. 2009 (pour mémoire).
« Le service de santé pendant les combats des Vosges », La Grande Guerre dans les Vosges , sous la direction d'Isabelle Chave, Conseil général des Vosges éd., 2009, pp 84-91
Préface à l'ouvrage de Jacqueline Carolus-Curien, Médecins et chirurgiens de la Lorraine ducale au fil des siècles, Editions Serpenoise, 2010.
Un voyage pèlerinage du général de Gaulle à Notre-Dame de Sion, Le Pays Lorrain , 2011, 108, 92, 57-60. (p.m.)
L'espace Franc, Lorraine, Rhénanie, Franconie, Mémoires Académie de Stanislas , 2007-2008, 8 e série, XXII, 341-378.
4.3.3. Histoire de l'art lorrain
La Loi Malraux doit être appliquée à Nancy, in Bulletin de la société lorraine des amis du musée et des arts , 1967, 8 , 5-7.
A propos du tableau de Georges de la Tour du musée Lorrain, dit "la Femme à la puce", Le Pays Lorrain, 1976, 57 , 3, 159-164.
Les peintures inspirées par la célèbre gravure de Callot, l' Impruneta , Le Pays Lorrain, 1985, 66 , 1, 26-33.
Callot et la société militaire. In Jacques Callot, 1592-1635 , Catalogue de l'exposition du musée historique lorrain, 1992, Réunion des Musées Nationaux, 1992, 384-388.
Les militaires sous le regard de Callot. Le Pays Lorrain, 1992, 1 , 7-14. C.R. Catalogues des expositions célébrant le quadri-centenaire de la naissance de Jacques Callot. Le Pays Lorrain, 1992, 4 , 249-256.
A propos de quelques portraits équestres de Claude Deruet (avec Francine Roze), Le Pays Lorrain, 2003, 84, 265-270.
« Émile Friant, un grand peintre revisité », Le Pays Lorrain , 2006, 87, 156-157.