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Autre texte complémentaire : Gynécologie - obstétrique par M. SCHWEITZER

La Maternité Adolphe Pinard de Nancy

 

PROLOGUE AU CINQUANTENAIRE ( 1929-1979)

 

Texte présenté par la COMMISSION MEDICALE CONSULTATIVE

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L'ORIGINE

Dans l’Histoire de l'Université de Nancy, publiée en 1934, le Professeur Gaston michel, choisi pour présenter la Faculté de Médecine, consacre ces quelques lignes à la Maternité :

« En 1906, le vœu si longtemps émis de voir créer une nouvelle Maternité était enfin entendu. En 1907, la construction en était décidée. Le Professeur A. herrgott en a présenté le premier projet et les premiers plans. Les bâtiments devaient s'élever sur un terrain acquis près de l'ancien domaine du grand séminaire. Les travaux commencés en 1914 furent interrompus pendant la durée des hostilités. Repris en 1920, ils furent terminés en 1928. La nouvelle Maternité est un établissement magnifique faisant honneur à la Ville, au Département, à l'Université. C'est une des plus belles maternités d'Europe. L'administration en est départementale. Elle a fait une très large part à l'enseignement. La clinique d'Obstétrique y est installée dans des conditions remarquables. »

Il fallut vingt-deux ans pour voir s'achever l'œuvre décidée par le Préfet bonnet et réalisée grâce au Conseil général de Meurthe-et-Moselle. Le Professeur fruhinsholz, successeur de herrgott, en 1920, eut alors le privilège d'en suivre la construction et l'aménagement, avant d'y transférer la clinique obstétricale en avril 1929.

 

         

              vue du bâtiment                                    L’une des grandes salles communes

 

Le premier accouchement, sur lequel nous reviendrons, eut lieu le 8 avril 1929.

Telle fut la naissance, longuement attendue, de la Maternité départementale, placée sous l'invocation d'Adolphe pinard, ce grand accoucheur-puériculteur parisien dont elle a mis en action la doctrine résumée dans les principes suivants, rappelés par fruhinsholz :

— Protéger les droits matériels et moraux de la mère, avant et après l'accouchement ;

— Protéger les droits de l'enfant né ou à naître ;

— Combattre activement l'abandon et la séparation, même momentanée, de la mère et de l'enfant ;

— Favoriser l'allaitement maternel ;

— Eclairer, éduquer, développer, révéler ou redresser l'instinct maternel ;

— Surveiller médicalement la grossesse, l'accouchement, l'allaitement ;

— Préserver la fonction maternelle des tares et des séquelles (déviations utérines, endométrites, affections gynécologiques acquises à l'occasion de la parturition) curables ;

— Lutter contre la stérilité absolue ou relative.

I1 est particulièrement intéressant de signaler aujourd'hui, après un demi-siècle de fonctionnement, que la doctrine n'a pas changé.

Les profondes transformations intrinsèques, qui sont la rançon du progrès explosif des moyens d'action et des techniques, tant en Gynécologie-Obstétrique qu'en Néonatologie, ont abouti à l'individualisation de services importants, se complétant les uns, les autres, dans une même unité de lieu et même de personnel, ainsi que cela fut voulu dès l'origine de la Maternité ; fruhinsholz la résumait ainsi :

« Il en résulte un groupement de services hospitaliers homogène, très favorable à l'enseignement des étudiants et des sages-femmes. Ceux-ci trouvent rassemblés, dans une môme enceinte, les matériaux cliniques capables de leur faciliter l'étude de la puériculture à tous ses stades... La complexité de la Maternité A-Pinard ne nuit pas à son unité. Elle n'offre rien qui n'existe ailleurs à l'état sporadique. Sa principale originalité est de concentrer, en un bloc et sous une direction unique, ce qui est généralement morcelé et réparti en plusieurs services indépendants. »

En cette fin de 1978, celle synthèse nous apparaît comme une exacte prémonition.

A l'opposé des grandes disciplines qui se morcellent en fragments séparés géographiquement et matériellement, la Maternité Pinard a maintenu ce Groupement de services hospitaliers homogène, à finalité identique. L'important développement de chacun de ses services ne permettait plus une direction unique, mais leur étroite articulation fonctionnelle garantit celle unité d'action au service d'une mission commune, et qui n'a pas varié depuis 50 ans :

Favoriser médicalement et socialement l'accomplissement de la fonction de reproduction, et en assurer l'enseignement aux médecins et aux sages-femmes.

 

LA MERE ET L'ENFANT

 

Avant d'évoquer l'évolution administrative et hospitalière de la Maternité, il est utile de démontrer que, si la mission fondamentale n'a pas varié au cours des décennies, les moyens de dépistage, de surveillance, de traitement, ont considérablement progressé.

« Mobilis in mobile » pourrait être la devise de cet Art moderne des accouchements, toujours respectueux des lois physiologiques régissant une fonction naturelle au service de l'espèce, mais enrichissant inlassablement sa méthodologie des moyens d'action les plus récents et les plus efficaces.

 

Voici deux histoires cliniques, plus éloquentes par elles-mêmes que d'arides exposés techniques :

Le premier accouchement enregistré à la Maternité départementale A.-Pinard fut celui de Mme For... Elise, secondipare de 30 ans.

Elle entre à la Maternité le 8 avril 1929 à 15 heures et, par les soins de la sage-femme en chef, Mlle François, elle met au monde, à 19 heures, une petite Marie-Lucienne de 3950 grammes qui crie aussitôt ; la délivrance est rapide, l'allaitement au sein très satisfaisant ; mère et enfant quittent la Maternité le 20 avril.

Voici une première naissance bien banale, pour un établissement aussi imposant !

Et pourtant, 49 ans après, Mme Pas..., petite-fille de notre première accouchée, au terme prévu également début avril, est suivie à la Maternité pour une grossesse à risque, due à l'existence d'un diabète sévère. La glycémie est équilibrée par pancréas artificiel ; une césarienne, pratiquée le 2 mars 1978, met au monde une fille de 2700 grammes, immédiatement placée en réanimation néonatale pour détresse respiratoire et complications pulmonaires secondaires. Les soins intensifs permettent une amélioration au bout de quelques jours et l'enfant est rendu à sa famille le 26 mars, en bon état, et pesant 2620 grammes.

Mme For..., décédée en 1975, eut, en 50 ans, vingt-cinq descendants : cinq enfants et vingt petits-enfants ; certains de ceux-ci curent un poids de naissance très élevé ; une diathèse métabolique familiale est probable et mériterait une élude approfondie ; retenons seulement cette coïncidence illustrant l'évolution des possibilités thérapeutiques et l'énorme intérêt que présente ce Groupement de services hospitaliers homogène inspiré par les vues prospectives du Professeur fruhinsholz il y a 50 ans.

 

Un autre accouchement, mémorable et tout récent, confirme la vocation de la Maternité en qualité de « Centre régional de grossesses et accouchements à haut risque ».

Mme Bru... Claude, âgée de 31 ans et infertile, est adressée à la Maternité, courant avril 1978, par son médecin traitant, gynécologue à Metz, avec le diagnostic de grossesse multiple compliquée d'œdèmes. Le résultat du traitement hormonal de la stérilité entrepris en novembre a dépassé toutes les espérances puisque les examens échotomographiques révèlent une grossesse quintuple ; le terme est estimé au 20 août. Mais les menaces d'accouchement prématuré devenant incontrôlables, une césarienne segmentaire transversale doit être pratiquée le 9 juin 1978, à un peu plus de six mois et demi de grossesse.

L'équipe néonatale présente a pris toutes dispositions pour assurer immédiatement la réanimation respiratoire des cinq prématurés qui sont, par ordre de naissance : Anne (1250 g), Maud (1450 g), Luc (1840 g), Gilles (1230 g), Marc (1270 g). Un tel afflux de prématurissimes, nécessitant réanimation respiratoire et alimentation intraveineuse totale, démontre aisément l'avantage que procure l'implantation, dans la Maternité même, d'un très important service de Médecine et Réanimation néonatales ; le regroupement des pathologies obstétricale et néonatale, la soudure d'une équipe obstétrico-pédiatrique homogène, sont les facteurs certains de la survie de ces cinq enfants, rendus en bonne santé à leurs parents après des séjours ayant varié de 1 à 3 mois.

Il semble bien s'agir du premier cas, en France, de quintuplés ayant tous survécu au-delà des premiers mois.

Ces observations exemplaires résument la profonde évolution des structures médicales à l'intérieur de la Maternité. Le visiteur non averti arrêtera souvent son regard sur des locaux d'hospitalisation qui ont. certes, pris de l'âge ; il risque d'ignorer les grandes transformations techniques, l'étroite collaboration permanente entre les équipes spécialisées (biologistes, gynécologues-accoucheurs, pédiatres, radiologues, anesthésistes-réanimateurs) l'aide permanente et précieuse des Laboratoires des Facultés, des Services spécialisés du CHU, du Centre de Transfusion sanguine, de l'Office d'Hygiène sociale de Meurthe-et-Moselle.

L'évolution interne s'est particulièrement accélérée depuis une douzaine d'années, parallèlement à la progression des connaissances et au perfectionnement des techniques médicales.

Afin de remplir sa mission conformément à la doctrine proposée par pinard et fruhinsholz, la Maternité n'a jamais cessé d'ajuster ses activités et ses moyens aux impératifs de la médecine moderne. Elle s'est adaptée aux exigences de la formation d'un nombre très augmenté de médecins, de spécialistes, de sages-femmes, tous destinés à doter, en premier lieu, la région lorraine de Services de Gynécologie - Obstétrique - Néonatologie de grande efficacité.

 

L'EVOLUTION

 

Le statut administratif a évolué. D'abord départementale, devenue Etablissement public autonome, en 1962, Centre hospitalier spécialisé, en 1975, la Maternité régionale A.-Pinard est associée au Centre hospitalier et universitaire de Nancy.

Depuis cinquante ans, elle n'a jamais cessé d'accroître son importance et sa notoriété, à la fois comme hôpital universitaire nancéien, et comme Centre régional dont l'influence dépasse largement les limites administratives de la Lorraine.

Le développement de nouvelles structures médicales, et des personnels correspondants, s'est accéléré depuis une douzaine d'années. I1 a permis de diversifier l'enseignement et lu recherche et de réaliser des progrès sensibles en matière de dépistage, de surveillance, de traitement, tant chez la femme non enceinte que chez la mère et son enfant.

Administrativement, l'effectif actuel du personnel hospitalier est de 456 agents, pour les services actifs, plus une soixantaine pour les sections annexes. I1 est particulièrement significatif de comparer les effectifs du Corps médical (médecins et sages-femmes) à un demi-siècle de distance :

En 1930, la Clinique obstétricale de la Faculté comprenait le professeur titulaire de la chaire, 1 agrégé, 1 assistant, 1 chef de clinique. 1 interne. 15 sages-femmes.

En 1978, la Maternité compte huit services, dont, cinq de C.H.U., et trois de 2e catégorie. Toutes disciplines réunies, le Corps médical comprend :

— 6 professeurs, dont 4 titulaires de chaire.

— 3 médecins, chefs de service «plein temps»,

— 1 médecin adjoint « plein temps »,

— 1 pharmacien,

— 6 chefs de clinique et assistants,

— 11  internes en Médecine,

— 2 internes en Pharmacie,

— 40 attachés, médecins et pharmaciens,

— 62  sages-femmes  (dont 1 sage-femme-chef  directrice  de l'Ecole et 4 surveillantes-chef).

Avant d'analyser l'activité progressive des Services, il est intéressant d'évoquer les raisons de cette profonde évolution. Elles consistent en une prise de conscience prospective des quatre grands problèmes qui se présentèrent successivement, conduisant à trouver, pour chacun d'eux, une solution aussi efficace que rapide.

Le premier problème allait se présenter dès 1949.

Les progrès réalisés en biologie sexuelle justifiaient l'implantation d'un laboratoire orienté vers l'analyse des hormones sexuelles, la cytologie vaginale, l'exploration statique et dynamique des stérilités et dysendocrinies féminines et masculines.

Créé en 1951, ce laboratoire a donné une inflexion scientifique certaine à l'art traditionnel des accouchements.

Le second problème préoccupant concernait la sécurité du nouveau-né malade et du prématuré. Le Centre de prématurés avait été réaménagé, dès 1961, dans des locaux convenables et bénéficiait d'une banque de lait colostral alimentée par la Maternité elle-même.

Mais on voyait s'individualiser graduellement une nouvelle discipline, commune à l'Obstétrique et à la Pédiatrie, et qui devint la Néonatologie. Celle évolution allait conduire ultérieurement à la création, dans la Maternité, d'un Service de médecine et réanimation néonatales, implantation qui évitait les risques liés au transport à distance des prématurés et nouveau-nés malades, tout en bénéficiant du développement parallèle des techniques obstétricales de pointe, au profit du fœtus.

Outre la sécurité immédiate des nouveau-nés, ce Service offrait la possibilité d'engager une action de prévention grâce, en particulier, au dépistage précoce des affections congénitales et héréditaires. Cette orientation fut facilitée par le développement parallèle de la section de Radiologie néonatale et du Laboratoire de Biochimie.

C'est en 1966 que se posa la question de l'avenir de la gynécologie hospitalo-universitaire à Nancy.

La disparition pure et simple de la Clinique gynécologique, installée à l'Hôpital Marin, survenait malencontreusement au moment où cette discipline voyait s'élargir son champ d'action, en particulier vers le domaine nouveau de la gynécologie sociale.

Le consensus général étant, comme partout en France, en faveur d'une réunion de la Gynécologie et de l'Obstétrique, un arrêté ministériel créait un Service de Gynécologie à la Maternité en novembre 1966.

La construction d'un pavillon pour les consultations de gynécologie a permis d'intégrer facilement à celles-ci le Centre de Planification et d'Education familiale ouvert à la Maternité en mars 1975.

Le quatrième problème, aux incidences matérielles les plus conséquentes, allait se poser à la Maternité dès 1972.

La mise en œuvre d'un programme national, visant à l'amélioration des conditions de l'accouchement et à la réduction de la mortalité périnatale, allait conduire vers une organisation rationnelle de Centres de grossesses et d'accouchements à risque élevé.

La Maternité Pinard bénéficiait d'une notoriété régionale croissante, renforcée par l'installation du Service de réanimation néonatale, dans ses murs, ainsi que par le développement de techniques de pointe dans les nouveaux services complémentaires : anesthésie-réanimation ; echotomographie-radiologie ; laboratoire de chimie orienté vers l'analyse des paramètres biologiques chez le fœtus et le nouveau-né. Tous ces facteurs ont permis d'obtenir la construction d'un bâtiment nouveau de 48 lits, doté des installations techniques les plus modernes, et dont la mise en service est prévue au début de 1979..., pour la commémoration du cinquantenaire.

I1 convient de rendre un juste hommage à l'Administration de la Maternité, car elle a toujours accepté de réaliser, dans les meilleures conditions, les améliorations et extensions qui lui furent proposées.

Grâce aux vues prospectives des uns, à l'énergie créatrice des autres, la Maternité Adolphe-Pinard dresse aujourd'hui un éventail d'activités corrélatives lui conférant la signification d'un Institut régional de la Reproduction humaine, avec une image de marque qui devra toujours rester celle de la mère et de son enfant.

 

L'AVENIR

 

Ainsi s'achève cette analyse des structures médicales permettant à la Maternité de remplir ses missions avec efficacité et humanité.

La naissance est habituellement une source de joie et un gage de confiance en l'avenir.

La Maternité régionale Adolphe-Pinard a su évoluer à temps, s'adapter au progrès, perfectionner ses moyens de protection et de sauvetage de la Vie, au moment même où celle-ci est la plus fragile et la plus secrète.

En publiant ce « Prologue au Cinquantenaire », la Commission médicale consultative a voulu faire la synthèse de l'activité et de l'évolution des idées au sein de l'établissement.

Se penchant vers le passé, faisant le point des réalisations présentes, elle tient à rendre d'abord hommage aux personnels administratifs, médicaux, techniques, qui ont, en 50 ans, fait de cette Maternité Pinard le plus grand établissement français de cette nature.

Cette qualité tient à son originalité de comporter, dans l'unité de lieu, tous les Services ayant un même but : assurer l'efficacité des soins et garantir la sécurité pour tout ce qui se rapporte à la fonction de reproduction.

Il ne faut pas oublier que l'efficacité, la disponibilité permanente, la sécurité pour la mère et l'enfant, exigent des investissements très lourds.

Certes, la parfaite complémentarité des Services, l'appui logistique émanant des autres Services hospitalo-universitaires, permettent de résoudre tous les problèmes médicaux, tout en remplissant la mission éducative de former des sages-femmes et des spécialistes pour l'ensemble de la région.

Certes, la concentration des moyens, et les indices élevés d'activité représentés dans les graphiques joints, permettent une formation de base très complète et facilitent l'orientation préférentielle ultérieure des praticiens vers l'un des multiples volets de la gynécologie-obstétrique-néonatologie.

Il ne faut cependant pas oublier que la triple mission : soins, enseignement, recherche, nécessite la confiance et la constante collaboration des accoucheurs, pédiatres, sages-femmes, responsables de la sécurité dans les nombreuses maternités dispersées en Lorraine.

— A Nancy même, cette collaboration est aisée. La clinique ouverte permet aux accoucheurs de la ville, généralement restés « Attachés de la Maternité » après y avoir exercé temporairement des fonctions médicales, d'hospitaliser et de traiter leurs patientes en bénéficiant du concours de tous les Services.

Qu'ils soient remerciés de leur confiance et de leur soutien.

— A travers les quatre départements lorrains, mais aussi dans les régions limitrophes, la Maternité Pinard bénéficie d'une audience très grande.

Son organisation intérieure pluridisciplinaire constitue un modèle appréciable, en particulier par son étroite articulation obstétrico-pédiatrique.

Le 25 novembre 1970, était créée à Nancy, à la Maternité, l'Association obstétrico-pédiatrique de Médecine périnatale, la première en France.

Des réunions semestrielles itinérantes permettent aux accoucheurs, pédiatres, sages-femmes, d'aborder en commun les problèmes complexes de la Périnatalité.

La Commission médicale consultative voudrait envisager l'avenir dans l'optique d'une politique de convergence définissant les modalités d'articulation entre la Maternité de Nancy et les autres Maternités publiques ou privées de la Région. Elle tient à cœur d'accroître la notoriété et la représentativité de cette Maternité Pinard, parce que celle-ci est au service de toutes les autres, et parce qu'elle reste fidèle à sa mission fondamentale :

« Mener la grossesse à terme,

Procéder à l'accouchement sans danger pour la mère Et avec le minimum de traumatisme pour l'enfant, Tel doit être l'idéal de l'accoucheur. »